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« La république dans la commune » : activité de recherche aux Archives Municipales de Rezé

Publié le 17/01/2022

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Dossier sur les réfugiés de la Grande Guerre à Rezé

 

    Nous sommes parties sur les traces des pratiques républicaines sous la Troisième République, dans la commune de Rezé lors de la Première Guerre Mondiale. Nous avons travaillé sur les réfugiés de la Grande Guerre à Rezé. Ce dossier contient principalement des lettres de réfugiés à l’adresse du maire de la ville, des employeurs confirmant avoir donné un emploi à tel réfugié originaire de telle ville, des Rezéens certifiant avoir logé des réfugiés, des demandes de cartes de rationnement alimentaire lors d’arrivées dans une certaine ville pour la première fois ou pour cause de déménagement, des médecins ayant admis ou demandant l’admission de tel réfugié blessé ou malade dans les hôpitaux du centre (Hôpital de Nantes : « Avis d’entrée d’un malade «). Le dossier comprend également des documents complémentaires concernant les demandes d’allocations : des avis de décès, de mariage et certificats de naissances justifiant les demandes.

« autre réfugié comme un militaire qui la transmet à son compagnon (ces lettres étaient très courtes et difficiles àdéchiffrer, il ne nous a donc pas été possible de relever des noms).

La mairie donne aussi des bons de poste,d'environ 20 francs, répartis selon les membres de la famille.

Il existe aussi des dons de vêtements et de nourriture.La Mairie aide aussi aux déménagements et fait le nécessaire pour que les familles obtiennent des cartes de pain etde sucre dans leur nouvelle ville.

Pour les personnes malades, les consultations sont comme le loyer, soit peuchères, voire gratuites.

Les médecins font d'ailleurs des déplacements dans les hôpitaux pour demander l'intégrationd’un patient en particulier dans l'hôpital. Nous avons pu remarquer que peu d’employeurs sont Rezéens : il semble que la grande majorité des réfugiés logent dans l’agglomération pour aller travailler dans le centre, Nantes.

Nous avons cependant un exempled’employeur Rezéen : L’entreprise Binet-Delaunay et Fils, tissage mécanique de la Morinière (l’ancienne cheminée decette usine existe toujours, seule en plein centre de ce qui est aujourd’hui le Parc de la Morinière).

Nous avons notéquelques entreprises Nantaises comme la Savonnerie de l’Ouest, Etablissement Alexis Buette ou encore Brides etGaloches mais aussi la Société anonyme des Chantiers de la Loire.

Les employeurs sont extrêmement indulgents.

Eneffet, les salariés réfugiés qui sont malades peuvent aller et venir sur le lieu de travail, ils ne seront pas congédiéset recevront toujours le même salaire d’environ 6 francs par jour.

La durée de l’emplois est souvent courte (2 moisenviron).

Au Crédit Lyonnais, en 1918, le salaire était de 2500 francs par an pour ceux qui restaient plus longtemps. Durant cette période beaucoup de sacrifices ont été faits au niveau des habitants de l’arrière.

Beaucoup de familles qui se sont serrés dans leurs habitations pour pouvoir accueillir des réfugiés qui en avaient besoin ; ils ontcertainement dû aussi faire des économies (par exemple en ce qui concerne leur nourriture, qu’ils partageaient avecleurs accueillis) pour pouvoir porter leur aide à ceux qui étaient plus dans le besoin qu’eux-mêmes.

De nombreuxdons de vêtements et de meubles de seconde main on étés faits aux rapatriés qui se trouvaient en de nouvellesvilles avec peu de bagages.

Les entreprises, grandes ou petites, ont également organisé leur travaux de façon à ceque des réfugiés puissent y travailler malgré des conditions de vie relativement délicates (pas de logement fixeparfois, ils étaient loin de chez eux, atteints de maladies ou blessures pour certains).

Les salaires attribués auxréfugiés étaient généreux étant donné que souvent les réfugiés n’étaient pas en état de travailler autant que lesautres salariés. C’était une situation provisoire mais à l’époque l’arrière ne savait pas combien de temps elle durerait, néanmoins ils ont fait preuve d’une grande solidarité envers les rapatriés, ainsi qu’envers toute la population qui setrouvait sur le front.. »

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