LA REPUBLIQUE ET SON ARMEE
Publié le 28/10/2019
                            
                        
Extrait du document
Ce constat est tout de même à relativiser : cette effervescence reste moindre à celle connue dans les années 1880, les scandales ayant tout de même laissé des marques. L’influence socialiste n’est pas négligeable comme le montre le vote laborieux de la loi des trois ans en 1913.2. Un rassemblement national
Le déclenchement de la Première Guerre Mondiale le 4 août 1914 marque le paroxysme de l’alliance entre Armée et République : toutes les principales forces politiques, socialistes compris, participent à l’effort de guerre au sein de la Sainte Alliance, et le taux de réfractaires est négligeable alors qu’on en pronostiquait 15 %. 
La République et la population ont fini par accorder leur confiance à l’Armée qui porte les espoirs de revanche contre l’Allemagne, alors même que la fondation de la République s’était faite en conséquence de la défaite de 1870. L’alliance avec les couronnes britannique et russe ainsi que le concours des armées venues des colonies renforce l’optimisme général. 
Conclusion :
Force est d’admettre que l’institution militaire, autrefois perçue comme un reliquat conservateur d’un pouvoir autocratique dont on veut refermer la parenthèse, parvient à se démocratiser et se calque sur les ambitions de la République. Néanmoins, malgré la volonté de rendre neutre l’Armée, cette dernière devient un sujet de débat politique, et donc victime principale des crises que connaît le régime. 
Le premier conflit mondial voit la victoire de l’Armée républicaine, qui est même érigé en modèle au lendemain de la guerre : les puissances défaites adoptent la République, bien que celle-ci aura toutes les peines du monde à s’imposer. Le modèle français s’est imposé.
«
                                                                                                                            Champs Elysées appelés à l’époque Longchamp qui  mettent  en scènes les  différents grades de l’armée  acclamés
par le peuple  parisien.
                                                            
                                                                                
                                                                    
L’esprit patriotique  est  mis en lumière  par l’introduction  de matières spécifiques  telles  que  l’apprentissage du tir,
d’intenses cours de gymnastiques ainsi que  des  manuels qui  mettent  au cœur
de leur  contenu le patriotisme.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cf :  «  Tu seras soldat  » de Lavisse en 1895.
2.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le surnom  évocateur de la «  Grande  Muette »
La République marginalise l’institution  militaire.
                                                            
                                                                                
                                                                    En effet  les  militaires  n’ont pas  le droit  de vote avec la loi  de 1872,
ni ne peuvent témoigner d’engagement  politique.
                                                            
                                                                                
                                                                     De  plus, la loi  de 1875 les  rend  inéligibles.
                                                            
                                                                                
                                                                     C’est  ainsi que  le
surnom  de la Grande  Muette a émergé.
                                                            
                                                                                
                                                                     
Cette neutralité politique se justifie par la volonté d’avoir  une  Armée  unie, qui  ne se divise pas  autour d’enjeux
politiques, quels que  soient  les  affiliations personnelles  de ses membres.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mac Mahon,  premier Président de la
République,  souligne d’ailleurs  que  le corps militaire «  sera  toujours l’esclave de la Loi », supposant  qu’elle doit
s’effacer devant  le politique.
                                                            
                                                                                
                                                                     
II.
                                                            
                                                                                
                                                                    Des crises  qui  bouleversent les  relations Armée -République jusqu’à une  réconciliation à l’aube  de la première
guerre mondiale
A.
                                                            
                                                                                
                                                                     Des crises  multiples  qui  provoquent  un antimilitarisme
1.
                                                            
                                                                                
                                                                    L’ère du Boulangisme et l’affaire Dreyfus marquent un réel  chamboulement dans l’ordre politique  
Le général  Boulanger surnommé le «  brave général » connait tout  de suite une  grande popularité.
                                                            
                                                                                
                                                                     Profitant par la
suite de son  statut de Ministre de la Guerre, il entreprend une  série de réformes  visant  à démocratiser davantage
l’armée  :  autorisation de porter  la barbe, permissions  rallongées…  Seulement, il en vient à mélanger
domaine et militaire et politique,  en contradiction  avec la neutralité politique imposée à l’armée  par la loi  de 1872.
La République craint pour  sa continuité, en raison des  affinités entre  monarchistes  et le Général Boulanger, ainsi il
est  évincé du pouvoir.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cette première  tension provoque un malaise entre  l’armée, la République et une  partie de la
Nation.
                                                            
                                                                        
                                                                     
L’affaire Dreyfus alimente les  tensions entre  Armée  et République.
                                                            
                                                                                
                                                                     En 1894, le capitaine  Dreyfus est  accusé d’avoir
transmis aux  autorités allemandes des  informations confidentielles.
                                                            
                                                                                
                                                                     La position de l’armée  qui  prend parti  pour  les
antidreyfusards inquiète la République qui  appréhende  un Coup d’Etat.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais c’est surtout dans sa volonté de ne
pas  se contredire que  l’armée  refuse de revenir sur sa position malgré les  preuves de l’innocence  de Dreyfus.
2.
                                                            
                                                                                
                                                                    L’affaire des  fiches, traduction d’un antimilitarisme prégnant  
En 1905, le Général André,  alors ministre de la guerre, est  accusé de faire  espionner l’Etat-major et de divulguer
les  orientations politiques et religieuses de ses membres.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ce  système de renseignement  aurait été orchestré par le
Grand Orient de France qui  met  en relation  ses maîtres  afin  de mettre au point une  base de données pour  vérifier
l’activité religieuse  des  officiers  :  l’objectif  est  de laïciser et de républicaniser l’Armée.
                                                            
                                                                                
                                                                     Le mouvement nationaliste
est  mis au courant  de l’affaire, faisant  éclater  un grand scandale  :  le
Gouvernement  affirme ne pas  être impliqué dans l’affaire, mais l’évènement reflète la méfiance qu’inspire
l’institution  militaire au personnel politique républicain.
                                                            
                                                                                
                                                                     
En outre, la propagation  des  idées socialistes  radicalise l’opinion  publique et la pousse vers un antimilitarisme
croissante, ce que  la fusillade  d’ouvriers  à Fourmies ne fait  qu’accentuer.
                                                            
                                                                                
                                                                     De  même, à la chambre, le budget de
l’Armée devient plus difficile à obtenir avec notamment  une  réticence à accorder d’importants crédits  militaires.
                                                            
                                                                                
                                                                     
B.
                                                            
                                                                                
                                                                     Au retour  de l’alliance entre  République et Armée  à l’aune  de 1914  
1.
                                                            
                                                                                
                                                                    Une imagerie populaire coloniale  en faveur d’une Armée  revalorisée
Néanmoins,  la présence accrue  de l’Armée en Afrique du Nord permet à celle-ci de redorer son  blason  par rapport
à la fin du XIXème siècle  :  les  crises  à répétition avec l’Empire  britannique  (Fachoda en 1898) et surtout le Reich
allemand (crise d’Agadir  en 1911) sur fond  de rivalités coloniales permettent de faire  l’unité  de la Nation en soutien.
                                                                                                                    »
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