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La République française

Publié le 09/02/2019

Extrait du document

DATES CLÉS DE LA IIe RÉPUBLIQUE

 

24 février 184S : abdication de Louis-Philippe

 

Du 23 au 26 juin :

 

répression par Cavaignac des émeutes ouvrières

 

4 novembre 1848 : vote de la Constitution

 

10 décembre :

 

élection de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la République

 

2 décembre 1851 :

 

coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte

 

2 décembre 1852 : proclamation de l’Empire

Lauros - Giraudon

du crédit qu’elle provoque accroissent l’inquiétude d’une population qui a connu l’euphorie de l’industrialisation naissante. La production diminue, provoquant une hausse de 20 à 40% du chômage, surtout dans la métallurgie et le textile.

 

La crise politique est essentiellement due à la rigidité de la politique du conservateur François Guizot (1787-1874), favorable à la grande bourgeoisie d’affaires.

 

La campagne des banquets et le retour de la République

 

L’opposition demande depuis 1839 que la loi électorale soit modifiée, et notamment que le cens électoral (contribution financière permettant de voter) soit abaissé de 200 à 100 francs, ce qui élargirait le nombre d’électeurs et permettrait une alternance politique. Pour sensibiliser l’opinion, elle se lance à la fin de 1847 dans la campagne des banquets.

 

Ces banquets réformistes inquiètent le gouvernement dont la réaction ne se fait pas attendre. L’interdiction par la préfecture de police du banquet du 19 janvier 1848 est l’occasion d’une émeute qui va rapidement se transformer en révolution. La population de Paris prend le relais de l’opposition. Le 22, Guizot fait intervenir la troupe des soldats municipaux. Guizot doit démissionner le 23 février. Mais l’émeute dégénère et cause cinquante-deux morts parmi les manifestants, qui réagissent en érigeant des barricades dans la capitale. Le 24, Louis-Philippe abdique. La Chambre des députés se déclare favorable à une régence,

 

mais elle est envahie par les insurgés, qui réclament l’instauration de la république. Un gouvernement provisoire est mis en place. Ses premiers actes traduisent les aspirations démocratiques qui n’ont pu s’exprimer sous la monarchie: le 25 février, la II' République est proclamée et la peine de mort pour raison politique est supprimée, le 1er mars, le suffrage universel est restauré, le 27 avril, l’esclavage est aboli. Enfin, la liberté de la presse est reconnue.

 

Afin de régler le problème ouvrier, des commissions consultatives du travail sont mises en place, ainsi que des Ateliers nationaux, qui emploient les ouvriers au chômage. En revanche, les paysans, inquiets d’un éventuel partage des terres, participent peu au mouvement. Au mois d’avril, une Assemblée constituante est chargée de remanier la Constitution. Le socialiste Louis Blanc appelle à manifester le 16 avril pour revendiquer une révolution sociale. Le gouvernement fait alors entrer les troupes dans Paris. Le 15 mai, une nou-

Attaque de la barrière de Fontainebleau lors de la révolution de février 1848. Dès juin la IIe République deviendra répressive.

 

République ne signifie pas démocratie et encore moins justice sociale. Sous les trois premières républiques la misère ouvrière est effarante. Le suffrage ne deviendra universel qu’en 1945 avec le vote des femmes.

velle manifestation des socialistes est l’occasion pour les opposants au régime de tenter de renverser le gouvernement. Cette tentative échoue, mais conduit à nommer le général Louis Eugène Cavaignac (1802—1857) ministre de la Guerre. Le gouvernement, inquiet du développement des Ateliers nationaux, qui emploient en juin près de cent vingt mille ouvriers, envisage leur dissolution, ce qui provoque du 23 au 26 juin une insurrection populaire, réprimée par Cavaignac. On dénombre des milliers de victimes. Quinze mille arrestations sont opérées, quatre mille insurgés sont déportés en Algérie. Le 28 juin, Cavaignac, après avoir rendu à l’Assemblée les pleins pouvoirs qu’elle lui avait confiés, est nommé président du Conseil (Premier ministre). Il prend des décrets pour limiter la liberté de la presse.

 

Le 4 novembre 1848, la Constitution est votée. Elle met en œuvre une philosophie démocratique: « Des devoirs réciproques obligent les citoyens envers la République, et la République envers les citoyens», mais reste tributaire d’une indépendance du législatif et de l’exécutif qui paralyse le gouvernement, et contient en germe le coup d’État de 1851.

 

Le 10 décembre, les élections présidentielles amènent Louis-Napoléon Bonaparte au pouvoir. Une nouvelle Assemblée est constituée en mai 1849.

 

L’objectif du gouvernement est de rétablir l’ordre et les valeurs religieuses, en intervenant à Rome pour restaurer l’autorité du pape, compromise par la République romaine et en prenant un ensemble de mesures (loi du 27 novembre 1849: restriction du droit de grève; loi Falloux: proclamation de la liberté de l’enseignement, etc.). La loi électorale est modifiée le 31 mai 1850, et res-

treint considérablement le nombre des votants. La presse est étroitement contrôlée.

 

Le coup d’État du 2 décembre

« La République française ! Mécontent de la révolution • bourgeoise •, le a peuple de Paris qui vit dans une misère réelle, aggravée par le chomâge et le début de l'exode rural, suspecte l'attitude royale dans la guerre qui oppose la France à l'Autriche.

Il envahit les Tuileries le 10 août 1792 et le roi est arrêté.

cherchent à diminuer l'influence des trois chefs montagnards, Danton, Maximilien de Robespierre et Jean-Paul Marat.

Mais le prestige de la Gironde s'affaiblit.

Elle perd la présidence de la Convention le 15novembre.

Au même moment, des pétitions réclament le procès du roi.

Le 20 novembre, on découvre aux Tuileries l'armoire de fer dans laquelle Louis XVI range ses notes secrètes, qui attestent qu'il a eu depuis 1789 des contacts avec les «ennemis>> de la France.

Le procès débute le 11 décembre et aboutit le 14 janvier à la condam­ nation du roi, qui est guillotiné le 21 janvier 1793.

Au.. »

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