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LA RÉVOLUTION DE 1848 EN FRANCE: SES CAUSES

Publié le 27/02/2008

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La Monarchie de juillet, création de la bourgeoisie, s'effondra lorsque les bourgeois déçus l'abandonnèrent. ? CAUSES PROFONDES O Les orléanistes se divisent ; le roi de plus en plus autoritaire impose Guizot qui déclare : « Le trône n'est pas un fauteuil vide » (1840). Le roi et Guizot refusent toute réforme et rejettent dans l'opposition les orléanistes du « mouvement » dont Thiers, qui affirme que « le roi règne et ne gouverne pas ». O Les oppositions prennent corps. Les ouvriers toujours plus nombreux et misérables sont gagnés par des théories socialistes, ils renforcent le parti républicain. Les catholiques groupés autour de Montalembert réclament la liberté de l'enseignement, leur sympathie va aux légitimistes. Un parti bonapartiste se renforce, il reproche au régime d'être inféodé à l'Angleterre. O La petite bourgeoisie se détache d'un gouvernement qui refuse tout élargissement de la démocratie par l'abaissement du cens électoral. O Le régime est discrédité par des scandales (1847) et par la pratique de la corruption (Guizot distribue des places, des pensions, des décorations pour s'assurer les votes à la Chambre).

« BOURBONS Louis-Philippe LE ROI CHEF D'ÉTAT 24 février 1848 La Révolution de 1848 L'abdication de Louis.-Philippe Le 24 février 1 848, au lendemain de la fusillade du boulevard des Capucines, le mouvement de protestation en faveur de réformes s'est transformé en révolution.

Dépassé par les événements, Louis~ Philippe tergiverse, puis se résout à abdiquer en faveur de son peti~fils, le jeune comte de Paris.

Mais il est trop tard pour sauver le régime de Juillet - et sans doute aussi la monarchie.

L a fusillade du boulevard des Capucines a mis le feu aux poudres.

Dans la nuit du 23 au 24 février 1848, Paris s'est hérissé de barricades.

Au petit matin, les émeutiers de la veille sont devenus des révolutionnaires.

Sortant de chez lui de bonne heure, l'his­ torien Alexis de Tocqueville remarque : « Le milieu de la rue était vide ; les boutiques n'étaient point ouvertes ; on ne voyait pas de voitures ni de promeneurs : on n'entendait point les cris ordinaires des marchands ambulants ; de­ vant les portes, les voisins causaient entre eux, à demi­ voix, par petits groupes, avec une mine effarée, toutes les figures bouleversées par l'in­ quiétude ou par la colère.

Je croisai un garde national qui, le fusil à la main, marchait d'un pas pressé avec un port tragique ; je l'accostai, mais ne pus rien apprendre de lui, sinon que le Gouvernement faisait massacrer le peuple.

» Bouleversé par l'issue drama­ tique de la fusillade du boule­ vard des Capucines, Louis­ Philippe commet l'erreur de confier le commandement des troupes de la capitale à l'im­ populaire maréchal Bugeaud, dont le nom rime avec répres­ sion.

Quant aux ministres, pour rétablir l'ordre, ils veu­ lent « inonder » Paris de la Garde nationale.

Mais ses .:g membres- ceux qui n'ont pas ~ fraternisé avec l'« armée » des ~ révolutionnaires - ont le plus grand mal à contenir des insurgés de plus en plus vio­ lents.

Les Parisiens s'en pren- nent à trente-cinq d'entre eux qui tiennent un poste à l'angle de la place de la Concorde et de l'avenue Gabriel.

Ils s'atta­ quent au Château d'Eau.

Le détachement qui défend la grande bâtisse située au mi­ lieu des venelles séparant la place du Palais-Royal du Car­ rousel est enfumé, débordé et en partie massacré.

« L'abdication avant midi ...

» Comme l'émeute se rappro­ che des Tuileries, Louis-Phi­ lippe endosse un uniforme et s'en va passer en revue les quatre mille fantassins et les trois légions de la Gardi na­ tionale, présumés fidèles à l'ordre établi, chargés de dé­ fendre le palais.

Le roi est. »

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