La révolution mexicaine

« EMILIANO ZAPATA •l'Image d'&II#M H z.,.t.

(1879- 1919) est plus effacée que celle de Pancho Villa, l'homme étant moins fantasque.

• Emiliano Zapata est Morelos, le centre-sud du Mexique .

Petit propriétaire métis, réputé expert en chevaux, il devient maire de son village natal il l'age de trente ans.

• En mars 1911, il prend la téte de la révolte contre Diaz dans le Morelos, en appuyant les objectifs des paysans-soldats, dont certains procèdent à des • invasions de terres •· Pour les planteurs de la région et la grande presse de Mexico, Zapata est désormais un • bandit», un •Attila moderne•, et son mouvement, une guerre contre la propriété.

• Zapata se rend à Mexico en juin 1911 pour exposer les revendications agraires au président Madero.

Mais celui-ci temporise, tandis que le Morelos est occupé par les troupes fédérales.

S'estimant trahi, Zapata rend public le plan d'Ayala (28 novembre), qui réclame la restitution des terres aux villages ainsi que l'expropriation, contre indemnisation, du tiers des grands domaines.

Il s'agit.

sans supprimer les plantations, de rétablir l'équilibre au profit des habitants des communautés et de leur permettre de conserver leur mode de vie traditionnel.

Ce plan devient le texte de référence de l'agrarisme mexicain.

Il donne une dimension nationale il Zapata.

• la représentativité sociale du zapatisme reste toutefois limitée à la petite paysannerie, et.

sur le plan militaire, Zapata n'est pas en mesure de peser sur les destinées du pays.

Aussi l'année 1915 marque-t-elle le début du reflux .

Ses troupes, cependant, opposent une farouche résistance il l'armée fédérale, qui met le Morelos à feu et à sang (1916- 1918) .

• Assassiné à Chinameca dans un guet-apens, le 10 février 1919, Zapata survivra dans la mémoire populaire, et son programme agraire sera finalement partiellement réalisé dans les années 1930.

la révolution, notamment en ce qui concerne la propriété foncière.

LA NOUVEW CCINsmvnoN la nouvelle Constitution, promulguée le 5 février 1917, précise des points essentiels.

• les haciendas pourront étre démantelées pour restaurer les droits traditionnels des Indiens sur leurs terres et le sous-sol correspondant •les ejidos créés en 1915 sont réactivés : l'État propriétaire terrien laisse aux peones l'usufruit de terres agricoles qu'ils exploitent généralement en se groupant en coopératives.

• Des avantages sociaux très progressistes sont annoncés : journée de travail de huit heures, interdiction du travail des enfants, salaire horaire minimum, système de sécurité sociale, droit de gréve, indemnités en cas d'accident du travail, etc.

• Des principes de séparation de l'Église et de l'État sont prodamés.

Par exemple, le dergé n'aura plus en charge les déclarations d'état civil.

LA PÙSIDEN. »