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La révolution russe de 1917 (Histoire)

Publié le 17/01/2022

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Interprétation : ne pas se borner au récit des événements révolutionnaires ni se laisser déborder par la masse des faits. Ilfaut les organiser solidement pour dégager les caractères originaux de la révolution russe de 1917. Présenter d'abord les origines lointaines et les causes immédiates de la révolution. Montrer ensuite qu'elle s'effectue en deux temps : en février avec la disparition de l'empire et un intermède modéré bourgeois, puis, en octobre, avec la prise du pouvoir par la force des Bolcheviks.
  

« une population de 174 millions d'habitants.

Mais, 40% des salariés d'industrie travaillent dans des usines employantplus de 1 000 ouvriers.

Cette concentration, jointe aux mauvaises conditions de vie et de travail, facilite lapropagation des idées révolutionnaires colportées par des militants politiques.

Malgré leur interdiction et larépression, de nombreuses grèves éclatent.

Un excès de misère peut, éventuellement, entraîner une protestationouvrière contre le régime. • La Russie profonde des campagnes.

La Russie demeure un pays essentiellement rural : les quatre cinquièmes de lapopulation sont des paysans. • De violents antagonismes sociaux.

Depuis 1861 la question agraire divise le monde rural.

L'abolition du servage adonné aux paysans la liberté mais non la terre.

Ce sont les paysans riches qui ont profité de la vente des domainesde la noblesse.

Certains ont quitté les collectivités rurales (les mirs) et possesseurs d'une dizaine d'hectares enmoyenne, ils constituent une "bourgeoisie" rurale entreprenante.

Au village, les "Koulaks" enviés pour leur aisancesont détestés comme accapareurs de la terre. 2.

Une opposition politique • Pas d'existence légale.

Le régime absolutiste et autocratique exclut l'expression d'une contestation à plus forteraison d'une opposition.

La police secrète exerce une étroite surveillance sur l'opinion.

La seule force d'oppositiontolérée depuis peu est le parti Constitutionnel Démocrate (KD).

Ces bourgeois et nobles modérés aspirent à unlibéralisme politique et revendiquent une constitution de type occidental. • Les révolutionnaires.

Ils sont décidés mais profondément divisés.

Les Socialistes-Révolutionnaires exaltent lesmasses rurales en faveur desquelles ils préconisent des réformes agraires.

Les Sociaux Démocrates sont marxistes.Parmi eux de nombreux intellectuels.

Conformément aux idées de Marx, la révolution qu'ils préparent doit s'appuyersur le prolétariat urbain, non sur les paysans.

Depuis 1903, le Parti socialiste est scindé en deux tendances rivales :les Mencheviks affirment que le sous-développement économique de la Russie interdit une révolution prolétarienneimmédiate ; ils souhaitent une entente momentanée avec la bourgeoisie, alliance que rejettent les Bolcheviks etLénine leur chef de file, d'ailleurs en exil. 3.

En 1914 : une révolution improbable ? • Une opposition impuissante.

Les organisations révolutionnaires ont été démantelées par la police, elles ont perduune partie de leur influence sur une classe ouvrière apeurée et leur chefs ont été déportés en Sibérie, exilés oucontraints à la vie clandestine.

L'essor économique donne une chance au tsarisme : les koulaks le soutiennent, labourgeoisie, satisfaite matériellement, se contente de la création d'une Douma, assemblée élue, mais sans grandpouvoir. • Un empereur falot : Nicolas II.

Le tsar, gagné aux idées réactionnaires, ne comprend pas la nécessité de réformes.Timide, obstiné, il s'entoure de personnages douteux, tel Raspoutine.

Son prestige et la confiance que lui portentnaturellement le peuple et la noblesse russes s'en trouvent ébranlés. II.

Les deux révolutions de 1917 1.

Février 17 : de l'émeute à la révolution • Des révoltes contre la misère.

Les origines immédiates de la révolution sont liées aux événements qui se succèdententre la déclaration de guerre de l'Allemagne (août 1914) et le début de 1917 marqué par un dur hiver. • L'incapacité d'une administration bureaucratique.

Paralysée par la mobilisation des hommes et des transports, ellene peut organiser le ravitaillement de villes où la situation matérielle des masses populaires s'aggrave tragiquement,notamment à Saint-Pétersbourg. • Des troubles spontanés : les 5 jours de février.

Dès le 13 février les ouvriers des arsenaux de la capitale s'agitent,des grèves et des pillages surgissent.

Le 23 éclate une grève générale qui se généralise les 24 et 25.

Devantl'impuissance de la police à rétablir l'ordre, le tsar ordonne l'intervention des soldats de la garnison.

Mais ceux-ci,gagnés au peuple soulevé, refusent de tirer et se mutinent contre leurs officiers le 27. • L'abdication du tsar.

Démoralisé par les défaites militaires et les défections dans son entourage, le tsar abdique le2 mars au profit de son frère, lequel refuse la couronne.

Le pouvoir se trouve donc vacant et la Russie unerépublique de fait. 2.

L'heure de la bourgeoisie • Deux pouvoirs concurrents.

Tandis que la Douma crée un"Comité provisoire" légal, un pouvoir de fait revient auxsoviets de paysans, ouvtkts et soldats qui surgissent dans les grandes villes.

Le plus important de ces soviets, celuide Saint-Pétersbourg (Pétrograd depuis 1914) décide de collaborer avec le gouvernement provisoire, tout en lesurveillant de près.. »

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