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La révolution russe de 1917 (Histoire)

Publié le 27/02/2008

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• Le concept de révolution : une révolution n'est pas synonyme de révolte, d'émeute ou de changement du personnel politique en charge du gouvernement de l'État. Rarement pacifique (sauf dans le domaine des techniques), elle se traduit par un renversement radical des institutions politiques, économiques et sociales et à leur remplacement par d'autres lois reposant sur des principes profondément différents. Par exemple la Révolution française de 1789 qui a détruit l'Ancien régime et instauré la France moderne. • Le calendrier russe : jusqu'en février 1918 la Russie a utilisé le calendrier julien qui retarde de 13 jours sur le calendrier grégorien dont l'emploi s'est généralisé en Europe occidentale. Les dates indiquées dans ce devoir sont celles du calendrier russe afin de préserver le nom de Révolution d'octobre.

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« ouvrière contre le régime. • La Russie profonde des campagnes.

La Russie demeure un pays essentiellement rural : les quatre cinquièmes de la population sont des paysans. • De violents antagonismes sociaux.

Depuis 1861 la question agraire divise le monde rural.

L'abolition du servage a donné aux paysans la liberté mais non la terre.

Ce sont les paysans riches qui ont profité de la vente desdomaines de la noblesse.

Certains ont quitté les collectivités rurales (les mirs) et possesseurs d'une dizained'hectares en moyenne, ils constituent une "bourgeoisie" rurale entreprenante.

Au village, les "Koulaks" enviés pourleur aisance sont détestés comme accapareurs de la terre. 2.

Une opposition politique • Pas d'existence légale.

Le régime absolutiste et autocratique exclut l'expression d'une contestation à plus forte raison d'une opposition.

La police secrète exerce une étroite surveillance sur l'opinion.

La seule force d'oppositiontolérée depuis peu est le parti Constitutionnel Démocrate (KD).

Ces bourgeois et nobles modérés aspirent à unlibéralisme politique et revendiquent une constitution de type occidental. • Les révolutionnaires.

Ils sont décidés mais profondément divisés.

Les Socialistes-Révolutionnaires exaltent les masses rurales en faveur desquelles ils préconisent des réformes agraires.

Les Sociaux Démocrates sont marxistes.Parmi eux de nombreux intellectuels.

Conformément aux idées de Marx, la révolution qu'ils préparent doit s'appuyersur le prolétariat urbain, non sur les paysans.

Depuis 1903, le Parti socialiste est scindé en deux tendances rivales :les Mencheviks affirment que le sous-développement économique de la Russie interdit une révolution prolétarienneimmédiate ; ils souhaitent une entente momentanée avec la bourgeoisie, alliance que rejettent les Bolcheviks etLénine leur chef de file, d'ailleurs en exil. 3.

En 1914 : une révolution improbable ? • Une opposition impuissante.

Les organisations révolutionnaires ont été démantelées par la police, elles ont perdu une partie de leur influence sur une classe ouvrière apeurée et leur chefs ont été déportés en Sibérie, exilésou contraints à la vie clandestine.

L'essor économique donne une chance au tsarisme : les koulaks le soutiennent, labourgeoisie, satisfaite matériellement, se contente de la création d'une Douma, assemblée élue, mais sans grandpouvoir. • Un empereur falot : Nicolas II.

Le tsar, gagné aux idées réactionnaires, ne comprend pas la nécessité de réformes.

Timide, obstiné, il s'entoure de personnages douteux, tel Raspoutine.

Son prestige et la confiance que luiportent naturellement le peuple et la noblesse russes s'en trouvent ébranlés. II.

Les deux révolutions de 1917 1.

Février 17 : de l'émeute à la révolution • Des révoltes contre la misère.

Les origines immédiates de la révolution sont liées aux événements qui se succèdent entre la déclaration de guerre de l'Allemagne (août 1914) et le début de 1917 marqué par un dur hiver. • L'incapacité d'une administration bureaucratique.

Paralysée par la mobilisation des hommes et des transports, elle ne peut organiser le ravitaillement de villes où la situation matérielle des masses populaires s'aggravetragiquement, notamment à Saint-Pétersbourg. • Des troubles spontanés : les 5 jours de février.

Dès le 13 février les ouvriers des arsenaux de la capitale s'agitent, des grèves et des pillages surgissent.

Le 23 éclate une grève générale qui se généralise les 24 et 25.Devant l'impuissance de la police à rétablir l'ordre, le tsar ordonne l'intervention des soldats de la garnison.

Maisceux-ci, gagnés au peuple soulevé, refusent de tirer et se mutinent contre leurs officiers le 27. • L'abdication du tsar.

Démoralisé par les défaites militaires et les défections dans son entourage, le tsar abdique le 2 mars au profit de son ( frère, lequel refuse la couronne.

Le pouvoir se trouve donc vacant et \ 2.

L'heure de la bourgeoisie • Deux pouvoirs concurrents.

Tandis que la Douma crée un "Comité provisoire" légal, un pouvoir de fait revient auxsoviets de paysans, ouvriers et soldats qui surgissent dans les grandes villes.

Le plus important de ces soviets, celuide Saint-Pétersbourg (Pétrograd depuis 1914) décide de collaborer avec le gouvernement provisoire, tout en lesurveillant de près. • Un pays à la dérive.

La situation se détériore rapidement.

D'avril à octobre, les événement se précipitent : le coûtde la vie devient exorbitant, les masses paysannes impatientes de partager la terre, les désertions se multiplientdans l'armée au combat et le Soviet de Pétrograd empiète sur les attributions du gouvernement dont le nouveauchef, Kerensky ne peut mener de front la guerre et les réformes attendues. 3.

L'heure des Bolcheviks. »

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