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La Rome antique

Publié le 11/11/2018

Extrait du document

LA ROME DES ROIS

Connue par des découvertes archéologiques et des récits bien postérieurs aux événements qu'ils évoquent, l'histoire de la fondation de Rome est entourée de légendes.

La  LÉGENDE DES ORIGINES.

• Un groupe de Troyens aborde les rives du Latium sous la conduite d'Énée. Leur chef épouse la fille d'un roi local, puis leur fils part fonder Albe-la-Longue sur laquelle régneront douze rois après lui. Numitor, le treizième, est détrôné par son frère, qui fait de sa nièce Rhéa Silvia une vestale. Cette dernière met au monde, après une rencontre avec le dieu Mars, des jumeaux, Remus et Romulus.

• Abandonnés, les enfants sont sauvés par une louve. Adultes, ils rétabissent leur grand-père sur le trône d'Albe. Décidés à fonder une nouvelle ville, ils ne réussissent pas à s'entendre. Romulus tue son frère puis fait enlever les filles des Sabins voisins pour peupler sa cité; ceux-ci renoncent à la guerre et décident de fusionner avec les Romains.

... A l'épreuve des faits

Si les historiens s'accordent pour dire que le nom de Rome ne vient pas de Romulus, mais que c'est le nom du héros qui a été fabriqué a posteriori d'après le nom de la ville, ils reconnaissent un certain nombre de faits compatibles avec la légende.

Lieu de passage, position clé pour le contrôle du sel, le site de Rome est occupé depuis le milieu du IIe millénaire avant notre ère. À l'époque supposée de la fondation de Rome, des villages y sont en pleine expansion.

Sept rois se seraient succédé de -753 à -509. Les quatre premiers appartiennent à une dynastie romano-sabine : Romulus, Numa Pompilius, Tullus Nostilius, puis Aneus Martius, qui favorisent l'expansion territoriale de Rome. Les suivants sont étrusques : Tarquin l'Ancien, Servius Tullius, promoteur d'une nouvelle organisation politique et administrative, Tarquin le Superbe. Sous leurs règnes, les villages se transforment en l'une des plus grandes villes étrusques de l'époque.

Institutions et société

Que ces rois aient réellement existé ou non, il est avéré que les débuts de la cité se sont déroulés sous le règne d'un chef doté d'importantes fonctions religieuses et qui gouverne avec un conseil d'anciens (Sénat).

 

Le peuple romain apparaît divisé en

grandes familles (gens, gentes), d'où sont issus les sénateurs (patres), et en plus petites (familia, familiae). Les plus pauvres se placent sous la protection des patriciens, qu'en échange ils servent : ils forment les clientes.

• Romulus aurait divisé Rome en trois tribus et trente curies, dont les représentants constituaient une assemblée. Servius Tulius répartit les Romains en vue d'un recrutement militaire en cinq classes selon leur niveau de fortune; ils se réunissent au sein des comices centuriates.

Fondation République  de Rome Loi des Douze Tables Rome domine toute la Péninsule Guerre sociale et civile à Rome Auguste empereur Premières menaces barbares Capitale :  Constantinople Le christianisme religion d'État Empire d'Orient et Empire d'Occident Chute de l'empereur romain d'Occident

• En -451/-449, les décemvirs, dix sénateurs chargés de fixer les règles de fonctionnement de la cité, rédigent la loi des Douze Tables. Encore très inégalitaire, ce premier code de lois ne donne plus l'exclusivité des pouvoirs aux patriciens. En -367, la loi prévoit que l'un des deux consuls sera issu de la plèbe.

La conquête de l'Italie

Dans les années -390, les Gaulois envahissent l'Étrurie et le Latium. Rome n'est pas épargnée mais profite des divisions entre ses voisins pour se poser en arbitre. Son armée est appelée dans toute la Péninsule, et notamment en Campanie, menacée par les incursions des montagnards samnites (trois guerres samnites entre -343 et -291). La plupart des cités d'Étrurie passent sous son contrôle.

Rome jette ensuite son dévolu sur la Grande-Grèce (sud de la botte italienne). La colonie grecque de Tarente appelle à l'aide Pyrrhus, roi d'Épire, dont les interventions (-280/-276) sont des échecs. La prise de la cité a notamment pour conséquence de faire connaître à Rome la culture grecque.

• À la fin du IIIe siècle av. J.-C., Rome a réalisé l'unité politique de l'Italie du fleuve Rubicon, au nord, au détroit de Messine, au sud. Cette expansion a été rendue possible par une économie dynamique, par une normalisation des rapports entre patriciens et plébéiens, par de nouvelles formes d’organisations militaires qui permettent aux plébéiens de participer à la conquête et de recevoir des terres à cultiver mais restant propriété de l'État (ager publicus), dans les colonies nouvellement créées, enfin, par une grande capacité à organiser et à intégrer les régions soumises en confiant des responsabilités à leurs habitants.

« UN SYSTiME EN FAILLm • La guerre menée en Afrique contre Jugurtha, roi de Numidie (-111/-105) révèle l'Incapacité et la corruption de la nobilitos, la classe dirigeante.

En -107, le consul Caius Marius apparaît comme l'homme providentiel.

C'est lui qui réforme l'armée en l'ouvrant à tous, sans discrimination de revenus, et triomphe en Afrique.

• Imposé par le parti des populares, défenseurs des intérêts de la plèbe, Marius se trouve bientôt opposê à Sylla, son ancien lieutenant soutenu par les optimales, conservateurs.

La question agraire est encore au cœur des débats.

• Dans ce contexte troublé, les alliés italiens de Rome, qui réclament depuis des années la citoyenneté romaine, se soulèvent à partir de -91 au cours de la «guerre sociale».

En -90, Rome accorde sa citoyenneté à tous ceux qui déposent les armes, mais la guerre dure jusqu'en -89.

• Au même moment à l'autre bout de la Méditerranée, Mithridate VI Eupator, roi du Pont attaque les possessions romaines en Asie Mineure.

Marius et Sylla se disputent le commandement de l'armée qui doit aller le combattre.

Soutenu par le Sénat Sylla l'emporte en faisant exiler Marius.

Rome est déchirée par une guerre civile qui oppose les deux factions.

Devenu dictateur en -82, Sylla fait adopter une réforme qui renforce les pouvoirs des nobles au détriment des représentants de la plèbe.

• En -79, aprés le retrait de Sylla de la vie politique, deux nouveaux hommes "providentiels» se partagent le pouvoir : Crassus, qui mate la révolte de Spartacus, et Pompée, qui met fin à une série de soulèvements en Espagne.

Ils sont élus consuls en-70 alors qu'Ils ne remplissent pas les conditions requises par la Constitution : le Sénat s'est incliné en raison de la gravité de la situation (menace de famine à Rome, reprise des attaques de Mithridate ...

).

DE CÉSAR À LA CHUR DE LA RÉPUBLIQUE ·Alors que Pompée part combattre les derniers partisans de Marius en Espagne et les pirates en Méditerranée, Crassus dirige à Rome le parti populaire, assisté d'un jeune aristocrate ambitieux, caius Julius César.

comme et Caton à la parti des nobles, s'allie habilement Crassus et à Pompée, avec conclut en -60, une alliance secrète, le premier triumviral • En -59, César est élu consul et met en œuvre une série de lois agraires, conformément au programme des populares.

En -58, il est nommé proconsul de l'Illyrie (Dalmatie actuelle) et des Gaules Transalpine et Cisalpine.

Il entreprend de conquérir la partie de la Gaule restée indépendante en profitant des divisions entre les tribus locales.

Fédérés par I'Arverne Vercingétorix, les Gaulois sont néanmoins battus en -51 à Alésia : toute la Gaule est désormais sous contrôle romain.

• Pendant ce temps, Rome est en proie à de violents affrontements entre le peuple et le Sénat.

Crassus meurt en -53 au cours d'une campagne en Orient et en -52, le Sénat confie à Pompée les pleins pouvoirs pour rétablir l'ordre.

César décide de rentrer en Italie.

Il franchit le Rubicon, marche sur Rome, met le Sénat en fuite et les armées de Pompée en déroute.

Élu dictateur à vie en -49, il réorganise l'Étal En -44, il concentre entre ses mains, de manière légale, la totalité des pouvoirs.

Il est assassiné la même année par une conjuration fomentée par un groupe de sénateurs.

• Octave, le fils adoptif de César, Marc­ Antoine, l'autre consul, et Lépide, proconsul de la Narbonnaise, forment alors un triumvirat officiel.

Ils se partagent l'Empire en zones d'Influence : l'Italie et l'Occident pour Octave, l'Orient pour Marc-Antoine, l'Afrique pour Lépide, qui ne tarde pas à être écarté.

Marc-Antoine s'Installe en Égypte au prés de la reine Cléopatre.

Cette dernière est montée sur le trône d'Égypte en -47 avec l'aide de César.

Marc-Antoine partage avec elle l'Orient romain.

En -31, Octave bat la flotte égyptienne à Actium; en -30, il investit Alexandrie.

Marc-Antoine et Cléopatre se suicident FONDATION DE l'EMPIRE ET EXPANSION En -29, Octave est triomphalement accueilli à Rome.

Élu tous les ans consul, il est aussi tribun de la plèbe, censeur, gouverneur des provinces pacifiées.

En -27, le Sénat lui décerne le titre d'Auguste et de princeps («premier»).

Plus haut dignitaire religieux, commandant suprême des armées, il cumule en quelques années tous les pouvoirs, ce qui lui confère une autorité absolue.

Les institutions républicaines subsistent mais, vidées progressivement de leurs prérogatives, laissent la place à un nouveau régime : le principal • Auguste s'attache à améliorer l'administration de l'Immense territoire.

Il lutte .

contre la corruption et le «relâchement des mœurs», réforme l'armée, instituant une armée de métier.

• Protecteur des arts et des lettres, il fait de Rome une capitale digne de ce nom.

La cité se modernise, se couvre de monuments, de théatres, de thermes ...

Il en va de même dans les autres villes prospères, telle I'Dm péi.

• Auguste inaugure une période de paix, de puissance et de prospérité, mais la société romaine ne connaît aucune èvolution fondamentale, demeurant une société d'ordres et de classes, fondée sur l'agriculture.

PROSPÉRITÉ DE L'EMPIRE Auguste a jeté les bases d'une nouvelle organisation, mais la situation de Rome reste complexe, car le pouvoir demeure aux mains du Sénat qui ne renonce pas à ses prérogatives, des prétoriens, la garde rapprochée du prince, et des chefs travers les possessions romaines des légions, en poste à travers tout contribuent à renforcer les liens entre les l'Empire.

provinces et le pouvoir central.

Il est LES JULIO-CLAUDIENS (14-69) • Aprés Tibère (14-37), les premiers successeurs d'Auguste ont du mal à s'imposer.

L'extravagant et tyrannique Caligula (37-41) est assassiné par les prétoriens soutenus par le Sénat Le règne de Claude (41-54) est marqué par la conquête de la Bretagne (Angleterre).

Celui de Néron (54-68) est perturbé par la folie de cet empereur qui fait l'unanimité contre lui et que l'on accuse d'avoir mis le feu à Rome.

C'est l'époque des premières persécutions contre les chrétiens • L'an 69 est "l'année des trois empereurs» : Galba, chef de l'armée d'Espagne, Othon et Vitellius, préfet de Tibère, se succèdent.

LES FLAVIENS 69-96 • Proclamé empereur par l'armée d'Orient Vespasien (69-79) fonde une nouvelle dynastie et entreprend de renforcer son pouvoir, au détriment de l'armée et du Sénat il institue le principe de succession héréditaire, renfloue les caisses de l'État en limitant les dépenses et en créant de nouveaux impôts.

Son fils Trtus soumet la Judée (70).

• Malgré les malheurs de son court règne (éruption du Vésuve, peste et incendie à Rome), Titus (79-81) est trés populaire.

• Son frère Domitien (81-96) finit lui, assassiné par une conjuration.

LES ANTONINS (96-192) • Choisi par le Sénat Nerva (96-98) inaugure une nouvelle dynastie.

• Trajan (98-117), son fils adoptif, sait faire preuve d'Intelligence et de sagesse.

Il poursuit la politique de Nerva en faveur des déshérités tout en se conciliant les graces du Sénat il favorise le développement de l'économie, de l'urbtmisme et de la culture.

Vainqueur des Daces et des Parthes, il consolide les frontières de l'Empire, qui atteint son apogée territorial sous son règne.

• Hadrien (117-138) est un empereur tolérant épris de culture.

Il continue à consolider les marges de l'Empire, renonçant à l'agrandir au prix de guerres meurtrières.

En Angleterre, il fait construire le mur qui porte son nom, renforçant le limes, système de fortifications défensives, initié par ses prédécesseurs.

Ses nombreux voyages à aussi particulièrement attaché à faire respecter la suprématie de la souveraineté impériale par le Sénat • Le règne d'Antonin le Pieux (138-161) est paisible, à la différence de celui de Marc Aurèle (161-180), l'empereur philosophe, disciple des stoïciens, qui doit mener une longue série de guerres, en particulier les premières contre les peuples barbares d'Europe centrale.

Les années pendant lesquelles il est au pouvoir correspondent néanmoins à une époque de prospérité pour Rome.

Avec lui s'achève la longue période qui a permit l'essor du commerce, l'augmentation générale du niveau de vie, l'épanouissement de l'urbanisme, de l'artisanat et un grand élan culturel, caractéristiques de la pax romana.

• Le règne de Commode (180-192) est marqué par de grands désordres; l'empereur, fou et tyrannique, est assassiné.

LA LENTE DÉCADENCE LES SMRES (192-235) • Une période d'anarchie commence, durant laquelle les armées décident de nouveau de l'attribution du pouvoir impérial.

· Septime Sévère (192-211) s'Impose et transforme l'Empire en une monarchie absolue.

Il doit renforcer les frontières, de plus en plus menacées par les Barbares.

Sur le plan juridique, il rend égales toutes les populations soumises par Rome.

C'est le seul empereur qui se détache de cette dynastie caractérisée par des souverains dont le régne bref s'est presque toujours achevé dans le sang.

l'ANARCHIE MILITAIRE (235·268) Cette période voit se succéder ou coexister 28 empereurs qui parfois ne règnent que sur une partie de l'Empire.

Ils sont portés au pouvoir et renversés par les légions.

lEs EMPEREURS IUYRIENS (168-185) Ces empereurs doivent faire face à de nombreux usurpateurs et à une crise monétaire sans précédent L'armée, placée devant la menace permanente des Barbares en Occident et des Parthes en Orient absorbe une grande partie des ressources de l'État obligé d'augmenter les impôts.

Les règnes les plus marquants sont ceux de Claude Il le Gothique (268-270), vainqueur des Goths, et d'Aurélien (270-275), qui bat les Germains et la reine de Palmyre, Zénobie.

LA TÉTRARCHIE (285-324) • Dioclétien (284-305) se rend compte que l'Empire est devenu ingouvernable.

Pour combattre l'Instabilité, il divise le commandement entre quatre empereurs, deux Augustes et deux Césars : c'est le régime de la tétrarchie qui, s'Il résout provisoirement le problème de la gestion, porte en lui les germes de la désagrégation de l'Empire.

Dioclétien réussit ainsi à rétablir l'ordre, d'autant qu'il réorganise l'armée, renforce les pouvoirs de l'administration et du fisc.

et consolide son autorité en accroissant son aura religieuse, ce qui l'amène à se montrer particulièrement répressif envers les chrétiens.

CONSTANTIN ET LES EMPEREURS CHRÉTIENS (324-455) • Constantin 1� le Grand (306-337), qui doit attendre l'an 324 pour éliminer Licinius, maitre de l'Orient et régner seul, mène à l'égard des chrétiens une politique radicalement différente.

Converti en 312, il leur accorde l'année suivante la liberté de culte (édit de Milan).

En 325, il convoque le concile de Nicée pour réaliser l'unité de l'Église, menacée par des querelles théologiques.

À partir de 326, il bâtit Constantinople sur le site de l'ancienne Byzance grecque, et y transfère sa capitale en 330.

À sa mort la ville de Rome est devenue le siége épiscopal le plus important de la chrétienté.

L'unité de l'Empire, restaurée en apparence, n'est plus que formelle, d'autant que, pour régler le problème de sa succession, il a partagé le trône entre ses fils : le pouvoir est concrètement aux mains d'une bureaucratie puissante, d'une poignée de propriétaires terriens et de chefs militaires, souvent d'origine barbare.

• Théodose 1� (378-395) rétablit un temps l'unité de l'Empire et fait du christianisme la religion d'État (380).

À sa mort l'Empire est partagé entre ses fils :Arcadius reçoit l'Orient solide et bien organisé; Honorius, l'Occident en proie aux poussées des Barbares.

CHUTE DE l'EMPIRE ROMAIN D'OCCIDENT • Sous le règne d'Honorius (395-423), la capitale est transférée de Milan à Ravenne.

Les succès remportés en Italie par le général Stilicon, son tuteur, contre les Goths d'Alaric (403) et les Ostrogoths (406) ne suffisent pas à maintenir un Empire paralysé par sa bureaucratie et son manque de ressources.

• Rome est saccagée en 410 par Alaric, en 455 par le Vandale Geiséric.

En 452, le pape Léon l" réussit en échange du paiement d'un tribut à éviter que les Huns d'Attila ne prennent la ville.

• De grandes portions de territoires sont envahies par les Barbares, auxquels ne s'oppose aucune résistance sérieuse : les Goths dévastent la Grèce, puis la Gaule; les Vandales progressent en Afrique du Nord; les Suèves et les Alains, en Espagne; les Angles, en Bretagne.

• À la mort de Valentinien Ill (425-455), dernier descendant de la lignée de Théodose en Occident le titre d'empereur d'Occident est porté par neuf souverains, bien que le pouvoir réel soit aux mains du général Suève Ricimer.

• En 476, Romulus Augustule, qui régne depuis un an, est déposé par Odoacre, chef des Hérules, que ses troupes proclament roi d'Italie.

L'Empire romain d'Occident cesse d'exister.

L'Empire romain d'Orient (Empire byzantin) perdurera jusqu'à la prise de Constantinople par les Ottomans, en 1453.. »

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