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LA SOCIÉTÉ FÉODALE

Publié le 09/02/2019

Extrait du document

Évêques et monastères
 
À côté de la chevalerie, la deuxième institution la plus puissante était sans conteste l’Église. Détentrice du savoir, elle dictait la morale et tentait de civiliser une société, marquée par des relations sociales où la violence était omniprésente, en exigeant le respect de certaines mesures, comme la « trêve de Dieu » (interdiction de faire la guerre à certaines époques de l’année). Elle était aussi une puissance économique et sociale. Elle possédait de grands domaines autour des monastères qui fleurirent dans toutes les régions de l’Europe occidentale au IXe et au XIe siècle à la suite de l’expansion des ordres de Cluny et de Cîteaux (tous les deux nés en Bourgogne). Ces domaines administrés par les moines eux-mêmes possédaient également des paysans en servage.
 
Ces grandes propriétés minutieusement organisées faisaient de l’Eglise l’un des propriétaires terriens les plus importants. De plus, son patrimoine ne cessait de s’enrichir grâce aux nombreuses donations inscrites dans les testaments des seigneurs et de leurs familles.
 
Le pouvoir royal
 
Le roi dominait cette pyramide féodale. Il n’était d’abord qu’un prince parmi les autres. L’avènement d’Hugues Capet en 987 illustre bien cette situation. Élu par ses pairs, il avait autant de droits que de devoirs envers ses vassaux, qui ne voulaient pas d’un roi très puissant ayant un droit de regard sur leurs domaines. La fonction royale a combattu pendant plusieurs siècles au-delà du Moyen Âge les grands féodaux, appelés plus tard les Grands du royaume, pour imposer sa prééminence à la tête de l’État.
 
À cette époque, le roi montrait son autorité en parcourant de long en large son domaine et ceux de ses vassaux, autant pour les surveiller et les contrôler que pour en vivre. Accueilli par tous ses hommes, il collectait ainsi l’impôt en nature grâce auquel il entretenait une force armée et s’entourait de conseillers issus le plus souvent de la petite
 
noblesse ou du clergé, seule institution à dispenser le savoir.
 
La renaissance du commerce
 
Au cours des xie et xiie siècles, le système féodal se renforce, l’Europe occidentale n’est plus ravagée par les invasions ; mieux, cette dernière se lance dans les Croisades et conquiert le bassin oriental de la Méditerranée. Au xiiie siècle, des voyageurs vénitiens tel Marco Polo ou flamands tel Guillaume de Rebrok atteignent l’Extrême-Orient. Entretemps, au sud, les villes de la péninsule italienne qui dominent le commerce méditerranéen sont devenues des pôles artisanaux très développés. Au nord, ce rôle est tenu par les villes de Flandre et de Wallonie. Dans cette géographie, des centres commerciaux comme la Champagne avec ses foires saisonnières, où naissent les premières opérations bancaires comme la lettre de change,
 
GOLFE DE FINLANDE
Moscou
imbourg
Varsovie
FLANDRES
Vienne
Barcelone
Damas
Les routes terrestres
Le réseau de la Hanse
Bourges Toulouse
vers l'Islande
 
LES ROUTES COMMERCIALES À LA FIN DU MOYEN ÂGE
et la mer Baltique où se développe une confédération de villes libres (la Hanse) jouent également un rôle majeur. La multiplication des échanges s’accompagne du développement d’une économie monétaire qui gagne progressivement en importance à côté des échanges fondés sur le troc. Cet accroissement de la richesse et des échanges trouve son prolongement dans tous les aspects de la société, que ce soit en architecture -où les formes simples et robustes de l’art roman font place aux envolées lumineuses et au foisonnement sculptural de l’art gothique- qu’en littérature où les grands gestes héroïques donnent naissance à une nouvelle conception de la vie et des rapports entre les sexes : l’amour courtois.
 
La société féodale entre en crise au xiiie siècle. Elle a toutefois laissé son empreinte sur toute l’Europe selon des modalités différentes suivant les pays. Une empreinte qui ne s’est effacée que très lentement au cours des siècles.
Une société très hiérarchisée
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La société était très hiérarchisée et les droits et devoirs que chacun devait respecter dépendaient de la position qu’il occupait dans l’échelle sociale. Cette hiérarchie s’est édifiée par la multiplication de liens particuliers tissés d’homme à homme. C’est-à-dire qu’un contrat, le plus souvent tacite et moral, fondé sur la parole donnée, était établi entre deux hommes, l’un acceptant un devoir (celui de combattre au nom du seigneur) contre un droit (exploiter une terre par exemple). Un usage officialisait ce contrat: l’hommage, une sorte de serment ou de profession de foi qui engageait les deux parties en présence. Il s’agissait d’affirmer sa fidélité en toute circonstance envers celui que l’on acceptait de servir. 

« La société féodale Un monde vide Comment ces envahisseurs ont-ils réussi à se constituer de vastes domaines après avoir semé la terreur et pillé villes et campagnes? Cette implan­ tation normande a été facilitée par la faiblesse des ducs, par la vacance de certains biens et par l'in­ capacité du dernier des rois carolingiens à fédérer les énergies pour ripost er.

Mais un demi-siècle avant l'an mille, le crise appartient au passé, les invasions s'arrêtent.

Avec leur cortège de destruc­ tions, elles ont aggravé le long demi-millénaire d'affaiblissement démographique et économique qu'a connu l'Europe depuis la chute de l'Empire ' Pour asseoir son autorité, le roi s'entourait des grands princes de son roya ume, les ducs et les comtes, et d'ecclésiastiques, les évêques et les abbés.

Les premiers .....

châteaux forts étalent construits sur une motte afin de dominer les environs et de rendre les attaques de l'ennemi plus périlleuses.

romain occidental.

Non que celle-ci soit tombée dans la barbarie la plus totale, puisque le conti­ nent a vécu une véritable renaissance sous Charle­ magne (742-814), mais tout ce qui avait fait la splendeur de l'action civilisatrice romaine s'est complètement dégradé.

Les grands domaines lati­ fundiaires disparaissent, les ponts et les routes ne sont plus entretenus, le brigandage est très répan­ du, les campagnes sont peu peuplées et dans de nombreuses régions les paysans, craignant pour leur sécurité, se sont regroupés dans de petites unités villageoises autour d'un homme ayant une quelconque autorité -morale, économique ou politique-, le seigneur.

Signe de cette situation, les campagnes se cou­ vrent au cours des X' et XI• siècles de forteresses en bois construites sur des mottes.

Les fondations sont parfois en pierre mais le reste de l'édifice est en bois.

Même si elle semble fragile, cette matière présentait l'avantage de pouvoir être montée très vite et reconstruite tout aussi rapidement en cas de destruction, de guerre ou de pillage.

De plus, le bois ne manquait pas, les forêts étant nombreuses.

Au fil des années, surtout à partir du milieu du XJ• siècle, à mesure que la population augmentait et que les richesses s'accroissaient, les palissades de bois firent place à des murs de pierre.

Les pieux de bois pointus qui empêchaient le franchisse­ ment des murs sont remplacés par des créneaux et des meurtrières.

Les tours aux murs épais se multipliaient aux quatre coins de la muraille entourant le donjon, habitation du seigneur.

La pierre accroît les capacités de défense des édifices seigneuriaux dès lors capables de résister à de plus longs sièges.

La structure du château est de plus en plus complexe, multipliant les cours et avant-cours si les conditions topographiques le permettaient.

Il pouvait accueillir des centaines de personnes en cas de danger et retenir une garni­ son permanente.

Le château était à la fois le lieu de résidence du seigneur et du pouvoir politique et judiciaire.

La multiplication des châteaux, forteresses ou mai­ sons fortifiées montre que les grands princes ne retenaient plus leurs plus fidèles vassaux dans leurs propres résidences, mais choisissaient de les installer sur leurs terres pour qu'ils en surveillent l'exploitation et assurent la transmission à la lignée.

En effet, les terres étaient seulement confiées à titre personnel, mais peu à peu devin­ rent héréditaires.

Les trois grandes fonctions de la société féodale La société féodale s'organisait autour de trois fonctions sociales et économiques personnifiées par le chevalier ou seigne ur, le prêtre ou le moine et le paysan.

Le premier faisait la guerre et prote­ geait les faibles.

Le deuxième était responsable de la prière et du magistère moral selon les préceptes de la religion chrétienne et le troisième avait la charge de nourrir l'ensemble de la société.

Ces trois fonctions ne recouvraient pas l'en­ semble des activités économiques et sociales, comme celles des marchands et des artisans des .....

Une des tâches essentielles des seigneurs et des chevaliers était de défendre leiJrs possessions.

À la fln du xt' siècle, l'Eglise, en appelant à la reconquête des Lieux saints en Palestine, fournit une occasion à la noblesse de mettre ses vertus guerrières au service d'une cause religieuse, les Croisades.. »

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