La Terreur
Publié le 27/02/2008
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La Révolution exaspérée. «Les têtes tombent comme des ardoises», constatait, au début de l'été de 1794, l'accusateur public Fouquier-Tinville, bien placé pour connaître la question puisqu'il fournissait chaque jour au bourreau son contingent de victimes. On a pu parler d'une première «Terreur» à propos des massacres de septembre 1792. En fait, l'ère de la Terreur ne se déclencha en France qu'un an plus tard. Le 10 mars 1793, la Convention avait créé le Tribunal révolutionnaire destiné à juger les crimes commis contre la République. Au début, le Tribunal travailla avec une relative modération, mais après la promulgation de la loi sur les suspects (17 septembre 1793) tout changea. «Plaçons la Terreur à l'ordre du jour», proposa Barère au nom du Comité de Salut public. Il fallait du sang pour consolider la Révolution. Ce fut Robespierre qui érigea la Terreur en système en proclamant la légitimité du nouveau gouvernement révolutionnaire. «Terrible aux méchants mais favorable aux bons», ce gouvernement avait, comme ressort, la vertu appuyée sur la Terreur, «la vertu sans laquelle la Terreur est funeste, la Terreur sans laquelle la vertu est impuissante». Le sinistre défilé commença.
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