La tragédie d'Oradour-sur-Glane: La marche sanglante de la division SS « Das Reich »
Publié le 18/11/2018
                             
                        
Extrait du document
LE MASSACRE DES INNOCENTS
Le 10 juin 1944, la commune rurale d'Oradour-sur-Glane, en Haute-Vienne, à 22 km de Limoges, est le théâtre d'un massacre de masse perpétré contre la population civile par des unités de la division SS « Das Reich ». Cet abominable forfait s’inscrit dans le contexte très particulier du printemps 1944. Tout semble en effet indiquer que l'heure du reflux a sonné pour les Allemands. Le 6 juin, le débarquement tant redouté par Hitler a eu lieu sur les côtes de Normandie. Le haut commandement de la Wehrmacht s'emploie à mobiliser tout ce qui pourrait arrêter l'invasion de la forteresse Europe et donc la progression des Alliés. Comme d’autres unités, la division « Das Reich » a reçu l'ordre de rejoindre au plus vite la région normande.
De leur côté, les maquisards ont pour mission de tout faire pour ralentir la marche des troupes allemandes. Celles-ci, soumises à une tension extrême par l'atmosphère d'insécurité qui règne dans le sud-ouest et particulièrement perméables à la propagande qui représente les maquisards comme des « terroristes » capables de tous les forfaits, devaient jalonner leur route de nombreux actes de violence et de cruauté.
À cet égard, le drame d'Oradour-sur-Glane, pour emblématique qu'il soit, n'est qu'un jalon sur la longue liste des exactions commises par les unités SS.
« FRAPPER L'ESPRIT DES POPULATIONS»
PRIORITÉ : LA CHASSE AUX MAQUIS
• La division « Das Reich », de retour du front de l'Est où elle a déjà perpétré quelques Oradour, est cantonnée depuis avril 1944 dans la région de Montauban. Elle y refait ses forces, s'y entraîne et y reçoit des renforts.
• Le 1er bataillon du Führer supplée les garnisons de la Wehrmacht, souvent « engourdies » par la routine de l'occupation, collabore avec la Gestapo dans la chasse aux maquis, la prise d'otages civils et les représailles.
• Les 7 et 8 juin, la division se met en marche avec une double mission que le maréchal Wilhelm Keitel fait connaître à son chef, le général Heinz Lammerding. Il s'agit de faire mouvement en direction de la Normandie tout en prêtant main-forte aux unités de la Wehrmacht du sud-ouest et du Massif central pour « nettoyer » définitivement ces régions des « bandes communistes » qui y ont « pris leurs aises » et qui ne manqueront pas de harceler ses colonnes, et cela quitte à «frapper durablement l'esprit des populations» et à agir «sans aucun ménagement».
Une marche sanglante
• Empêtrée dans sa logistique, ses chars souvent stoppés par manque d'essence et de chenilles, démesurément étirée sur la nationale 20, la division « Das Reich », accrochée par les maquisards, donne la priorité aux opérations de «nettoyage». Lammerding détache des unités SS en râteau le long du parcours.
• Leur sillage prend rapidement la forme d'une marche sanglante : Gourdon, Groléjac, Rouffilhac, Carlux, Peyrillac, Souillac, Noailles, Sadroc, Perpezac-le-Noir, Salon-la-Tour, Limoges, Argenton.
• Un bataillon plus excité que ses homologues est à pied d'œuvre dans la région de Saint-Junien le 9 juin au soir.
Objectif : Oradour
• C'est à l'Hôtel de la Gare de Saint-Junien, le 10 juin au matin, tandis que rôde dans les environs
Représailles allemandes à Freyssinet-le-Gelat Appel au soulèvement des maquis Les maquisards maîtres de Tulle Reprise de Tulle par les Allemands et représailles sanglantes Anéantissement du village d'Oradour Croix de la Légion d'honneur remise au village d'Oradour Procès du massacre d'Oradour à Bordeaux Amnistie des condamnés du procès de Bordeaux
• Il est 14 heures lorsque les premiers soldats font irruption dans le village et commencent à rassembler la population sur le champ de foire que cernent des automitrailleuses. Un interprète donne l'ordre aux femmes et aux enfants de se diriger vers l'église
— Les hommes, eux, doivent faire face au mur.
De nouveau l'interprète traduit les paroles de Dickmann :
il y aurait un dépôt secret d'armes et de munitions constitué par des résistants. Aussi les Allemands doivent-ils procéder à la fouille des maisons. Pendant ce temps, la population va être rassemblée dans des granges et des garages.
• Les soldats du bataillon SS se mettent alors en marche, les uns en direction du chai du marchand de vin Denis, les autres vers la grange Bouchoule, vers la grange Milord, vers la remise Beaulieu, vers le garage Poutaraud ou encore vers la grange Laudy.
«
                                                                                                                            LA 
PANZERDMSION  55 • HITUR·IUGEND  • À  ASCQ 
•  le  1" avril 1944,  à 22 h45,  près 
de  la gare 
d'Ascq.
                                                            
                                                                                
                                                                     une 
petite  ville 
des  environs 
de  lille, 
un  sabotage 
entraine 
le  Mtw/1-
,__, 
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transportant  44 hommes  de la 
Panzerdivision  SS • Hitler-Jugend  • 
sans  provoquer  de victimes.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  La  réaction  des SS, qui  ont  reçu 
des  consignes  imp�oyables  de lutte 
contre  les «terroristes », se  révèle 
sans  proportion.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Après  avoir rassemblé  ses hommes, 
le  chef  SS ordonne  de fouiller 
les  maisons  et de  ramener  tous 
les  hommes  près de la gare.
                                                            
                                                                                
                                                                    
ropération  se déroule  dans un dimat 
de  violence  extr�e  : lachant  des 
rafales  de m�aillette,  les SS 
•  Dans  la grange  Laudy,  six soldats 
s'installent  derrière une mitrailleuse 
et  commencent  à tirer.
                                                            
                                                                                
                                                                     Le même  scénario 
va  se répéter  dans les autres  lieux 
où  ont  été  rassemblés  les hommes 
du  village.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Dans  l'église  où ont  été dirigés  les 
femmes  et les  enfants,  les Allemands 
ont  transporté  une caisse  dont la seule 
survivante,  M-Rouffanche,  dira qu'il 
en  u sortait  des cordons  blancs».
                                                            
                                                                                
                                                                    
lorsque  la caisse  explose,  une fumée 
blanche  envahit l'église.
                                                            
                                                                                
                                                                     Une fois la 
fumée  dissipée,  les Allemands  mitraillent 
les  malheureux.
                                                            
                                                                                
                                                                     Leur sinistre  besogne 
accomplie,  ils empilent  des fagots 
auxquels  ils mettent  le feu.
                                                            
                                                                                
                                                                     En peu  de 
temps,  l'église est la proie  des flammes.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Pour  finir leur sinistre  besogne,  les SS 
parcourent  le village,  tuent les quelques 
rescapés  et se  livrent  à un  pillage 
systématique,  entassant dans leurs 
camions  tout ce qui  peut  représenter 
une  quelconque  valeur.
                                                            
                                                                                
                                                                    Finalement, 
ils  mettent  le feu  au village,  dont 
aucune  maison n'est épargnée.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Le  lendemain,  dans l'après-midi, 
ce  sont  les hommes  du voisinage 
qui  d«llflllmft l'horrrur.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Dans  l'église,  la cloche  a fondu 
sous  l'effet  de la chaleur.
                                                            
                                                                                
                                                                     Sur le sol, 
ils  découvrent  des restes  humains 
carbonisés  que les Allemands,  qui 
sont  revenus  le matin  pour inhumer 
rapidement  quelques victimes, n'ont 
pas  pu enlever  u parce  qu'ils étaient 
collés  sur les dalles»  dira l'abbé  Tousch, 
un  séminariste  envoyé à Oradour 
pour  donner  une sépulture  aux 
victimes  des hommes  de Dickmann.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Il  faudra  attendre  le 13  juin  pour 
que  le préfet  de la région,  Freund· 
Valade,  soit autorisé  à se  rendre 
dans  le village  martyr  en compagnie 
de  Mgr  Rastouil  et du  préfet 
de  la Haute-Vienne.
                                                            
                                                                                
                                                                     enfoncent 
les portes,  réveillent 
les  familles  qui, bien  sOr, ne 
comprennent  rien à ce  qui  se passe, 
brutalisant  et assommant  ceux 
qui  n'obtempèrent  pas assez 
rapidement 
•  Rassemblés  par groupes  près 
du  train  immobilisé,  les otages 
sont  pour la plupart  exécutés 
immédiatement  Lorsque la troupe 
repart  vers la Belgique  dans les 
wagons  du convoi  qui n'ont  pas été 
endommagés,  elle laisse  sur place 
76  cadavres,  plus de 10 victimes 
dans  le village,  dont le curé, 
assassiné  dans son presbytère.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Le  cardinal  Liénard,  Mque 
de  lille,  ainsi  que le préfet 
de  la région,  font part  de leur 
émotion  et de  celle  de toute  la 
population  aux autorités  mil�ires 
allemandes,  lesquelles prétendront 
que  les soldats  n'ont fa� que 
se  défendre  contre une attaque 
de  «te rroristes ».
                                                            
                                                                                
                                                                    
Non sans  mal, 
on  dénombre 
642  victimes, 
dont  52 
seulement 
au  milieu 
des  ct1d11vres 
Ctlldnts,  ont  pu être 
identifiées.
                                                            
                                                                                
                                                                    
LU  ltACTIONS  DES AUTOIITtS  DE L'ÉTAT 
•  Le  maréchal  Pétain fera part  de 
son  émotion  à Cecil  von Renthe-Fink, 
le  délégué  spécial diplomatique 
de  Hitler  en ces  termes  : «Vous  brûlez 
les  villages,  vous massacrez  les  enfants, 
vous  souillez  les  églises, vous couvrez 
votre  pays de honte.
                                                            
                                                                                
                                                                     Vous êtes 
une  nation  de sauvages.» 
•  Quant  à Xavier  Valla!, commissaire 
aux  Affaires  juives qui a remplacé 
Philippe  Henriot comme  porte-parole 
officiel  du gouvernement,  il parlera 
d'Oradour  le 27  juillet  en des  termes 
particulièrement  choquants.
                                                            
                                                                                
                                                                    
À  un  lycéen  de Montpellier  qui 
lui  demande  pourquoi M-Canitro� 
institutrice  réfugiée à Oradour,  a été 
victime  des représailles  allemandes, 
il  met  en accusation  non les Allemands 
mais  les maquisards  qui ont «causé, 
au  nom  d'un faux patriotisme, 
des  troubles  graves».
                                                            
                                                                                
                                                                    
UN  MASSA CRE DE CMLS 
INJUmFIAILE 
UNE  IMMENSE  UlOTION 
•  Faisant  suite aux drames  d'Ascq 
et  de  Tulle,  la tragédie  d'Oradour 
suscite  une vive  émotion  dont 
on  trouve  l'écho dans les protestations 
de  l'évêque  de Limoges  et du  préfet 
de  la région.
                                                            
                                                                                
                                                                     Pour sa part  le général 
allemand  Gleininger,  qui a en  charge 
la  place  de limoges,  ne peut 
qu'exprimer  sa u réprobation».
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Il  est  vrai  que  les autorités  allemandes 
peinent  à trouver  un prétexte  susceptible 
de  justifier  ce forfait.
                                                            
                                                                                
                                                                     Selon elles, 
un  dépôt  d'explosifs -dont  personne 
ne  retrouvera  la trace- serait à l'origine 
de  l'incursion  de la division  « Das 
Reich  » dans  le village  d'Oradour.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Et  quand  bien même  cela aurait  été,  la 
présence  d'un stock  d'explosifs 
ne  saurait  u excuser>>  l'assassinat 
de  simples  villageois.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Les  responsables  de la tragédie 
d'Oradour 
ne  seront 
jamais 
retrouvés.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Ainsi, 
DiduiHinn  a 
trouvé  la mort 
sur  le front 
de  Normandie 
lors  des 
opérations  de débarquement allié.
                                                            
                                                                        
                                                                    
Quant  au général  von Brodowsky, 
chef  du haut  état-major  de liaison 
de  Clermont-Ferrand,  et dont  le journal 
de  marche  a montré  qu'tl était en 
charge  des opèrations  de «nettoyage», 
il  est  certes  tombé  aux mains  d'une 
unité  de la 1"  armée  française  lors 
d'une  opération  en Haute-Saône, mais 
il  a été  abattu  au cours  d'une  tentative 
d'évasion.
                                                            
                                                                                
                                                                     De son  côté,  le général  SS 
Ltlm 111trdlng, 
commandant 
1  de  la division 
«  Das  Reich  ».
                                                            
                                                                                
                                                                    
n'a  pu être 
déféré  devant 
les  autorités 
françaises.
                                                            
                                                                                
                                                                    
En  effet,  son 
extradition  hors 
de  la zone  britannique  a été  rejetée.
                                                            
                                                                                
                                                                    
LE  PROdS  DE BORDEAUX 
•  Toutefois,  21 des  participants 
du  massacre  d'Oradour  (7 Allemands 
et  14  Alsaciens-Lorrains),  de simples 
soldats  pour l'essentiel,  ont pu 
être  jugés  en 1953  à Bordeaux.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Sur  les 14 Alsaciens-lorrains, 
seuls  deux soldats  s'étaient  portés 
volontaires  pour servir  dans la division  u 
Das  Reich  ».
                                                            
                                                                                
                                                                    Les  autres  étaient 
des«  malgré-nous»,  c'est-à-dire 
des  hommes  enrôlés de force  pour 
servir  sous l'uniforme  allemand.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  le  tribun11/  mi/H11ire  dt BordtiiUX 
qui,  en janvier  1953, doit juger  ces 
hommes  se trouve  devant  un cas  de 
conscience  véritablement  dramatique: 
un  acquittement  reviendrait alors 
à  absoudre  ces hommes  d'un crime 
monstrueux;  prononcer une 
condamnation  serait ne pas  tenir 
compte  de la situation  de soldats 
qui  ont  dO se plier à  la loi  du  plus  fort.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Aussi,  quel que soit le verdict  il ne 
peut  être accueilli  dans la sérénité.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Le  déroulement  du procès  est suivi 
avec  inquiétude  par l'opinion 
alsacienne  et il domine  largement 
l'actualité  strasbourgeoise.
                                                            
                                                                                
                                                                     Plusieurs 
motions  sont publiées  par divers 
organismes.
                                                            
                                                                                
                                                                     Or les «malgré-nous» 
se  voient  condamnés  à des  peines 
allant  de cinq  ans de prison  à huit  ans 
de  travaux  forcés.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ce verdict  provoque 
en  Alsace  une véritable  stupeur, 
une  indignation  suivie d'un glissement 
progressif  vers un début  de rébellion.
                                                            
                                                                                
                                                                    
À  l'annonce  du verdict  un véritable 
raz  de marée  de colère  emporte 
l'opinion  publique  alsacienne.
                                                            
                                                                                
                                                                    
rassociation  départementale  des 
maires  décide une grève  administrative.
                                                            
                                                                                
                                                                    
On  voit  alors  se former  un fossé 
d'incompréhension  entre le Limousin, 
qui  réclame  justice pour une des pires 
horreurs  de la guerre,  et l'Alsace, 
f------------_,  scandalisée 
qu'on prenne  les victimes 
LES  PENDUS  DE TUW 
•  le  maquis  qui opère  en Corrèze 
est  important  et particulièrement  actif, 
comme  dans tout le Massif  central, 
faiblement  tenu par les Allemands.
                                                            
                                                                                
                                                                    
le  6 juin  1944,  lorsque  la BBC 
diffuse  l'annonce  du débarquement 
et  l'ordre  d'Insurrection  générale, 
les  maquisards  passent à l'action.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  les  francs-tireurs  et partisans  (FTP) 
de  la région attaquent  la pe�e 
garnison  de Tulle  le 7 juin  et se 
rendent  facilement  maltres de la ville.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Dans  la soirée  du 8 juin,  alors 
qu'arrivent  des éléments  blindés 
de  la division  • Das  Reich  •.
                                                            
                                                                                
                                                                    les 
maquisards,  inférieurs en nombre, 
doivent  se replier.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Dans  la matinée  du 9 juin, 
les  Allemands  investissent  la ville, 
fouillent  les maisons  et finissent 
par  rassembler  quelque 600 hommes 
en  prétextant  un contrôle  d'iden�é.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Ceux-ci  sont séparés  sans raison 
apparente.
                                                            
                                                                                
                                                                     Le général  SS 
commandant  la division  annonce 
que,  en représailles  de l'assassinat 
de  40  soldats  allemands,  120 hommes, 
maquisards  ou leurs  complices, 
allaient  être pendus  et leurs  corps 
jetés  dans  le fleuve.
                                                            
                                                                                
                                                                     rordre  est mis 
à  exécution  dans l'après-midi  : 
par  groupe  de dix.
                                                            
                                                                                
                                                                     les • suspects  • 
choisis  au hasard,  sont pendus  aux 
lampadaires  et aux  balcons  de la ville.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Il  y  aura  au total  90 victimes.
                                                            
                                                                                
                                                                     pour 
des bourreaux.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  l'affaire  d'Oradour,  auquel 
a  été  décernée  la Légion  d'honneur 
au  cours  d'une  ctnmonie 
tiiHHIV IIIItt le 11  juin  1949, 
est  devenue  l'affrontement  de 
deux  provinces  françaises,  aussi 
indignées  de ne  pas  voir  reconnaître 
leur  plus  sanglante  épreuve.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  l'Alsace  a le  sentiment  d'avoir 
été  totalement  abandonnée  par 
le  gouvernement  français  pendant 
la  guerre.
                                                            
                                                                                
                                                                     le dimanche  15 février, 
plus  de 5 ooo  personnes,  dont les 
561  maires  du Bas-Rhin,  défilent devant 
le  monument  aux morts  de Strasbourg.
                                                            
                                                                                
                                                                    
recouvert  d'un immense  voile noir.
                                                            
                                                                                
                                                                     • 
Devant  l'ampleur  prise par 
l'indignation  et le spectre  de 
la  résurgence  de  l'autonomisme, 
les  parlementaires  alsaciens obtiennent 
du  gouvernement  de René  Mayer 
le  vote  en urgence  d'une loi d'amnistie 
immédiate  (18 février  1953).
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  le  lendemain,  les incorporés 
de  force  sont ramenés  discrètement 
dans  leurs familles  par quatre  voitures 
des  Renseignements  généraux 
qui  traversent  la France  en 24  heures 
avec  un luxe  inouï  de précautions.
                                                            
                                                                                
                                                                    
ra  INSULn  À NOS  MAIITYRS  » 
•  Au  lendemain  du verdict,  le maire 
d'Oradour,  «tant est forte  l'insulte 
à  nos  martyrs  • dira-t-il,  renvoie la croix 
de  la légion  d'honneur.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Quant  au village  d'Oradour,  il ne  sera 
pas  reconstruit,  ses ruines  sont restées 
dans  l'état  où les  a laissées  le passage 
des  soldats  du 1" bataillon  «Der 
Führer  • de  la division  SS u Das  Reich  •.
                                                            
                                                                                
                                                                    
un  témoignage  muet mais accablant 
Longtemps  à l'entrée  du village 
qui  boycottera  les touristes  alsaciens, 
deux  panneaux  exposeront  deux listes 
vengeresses  : celle  des parlementaires 
qui  ont  voté  l'amnistie  et celle 
des  amnistiés.
                                                            
                                                                                
                                                                    
LES  • MAI.Gft-NOUS  • 
DE  LA DMSION  • DAS  REICH  • 
•  La  division  • Das  Rei.
                                                                                                                    »
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