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LE MASSACRE D'ORADOUR-SUR-GLANE (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION - Enseignements Pratiques Interdisciplinaires) La marche sanglante de la division SS « Das Reich »

Publié le 01/05/2016

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histoire

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

à Oradour avec, pour mission, de fusiller une cinquantaine d'habitants en représailles d'un incident qui s'est déroulé, on l'a vu, à plusieurs dizaines de kilomètres du village.

 

Ce besoin de vengeance semble particulièrement ancré dans l'esprit d'hommes qui presque tous arrivent de Russie et dont certains ont

 

déjà participé à des opérations de représailles en France : ainsi, le 21 mai, à Freyssinet-le-Gelat, ils ont pendu trois femmes, fusillé le dos à l'église dix hommes de la commune avant de les dépouiller de leurs bagues et portefeuilles, puis de faire déposer leurs corps à minuit dans une fosse commune creusée par des paysans terrorisés. Ce sont donc des soldats dont le fanatisme est aggravé par des officiers qui présentent le village comme un repère de terroristes qui entrent dans Oradour le 10 juin.

Le 1er avril 1944, a 22 h 45, près de la gare d'Ascq, une petite ville des environs de Lille, un sabotage entraîne le déraillement d'un train

 

transportant 44 hommes de la Panzerdivision SS « Hitler-Jugend » sans provoquer de victimes.

 

La réaction des SS, qui ont reçu des consignes impitoyables de lutte contre les «terroristes», se révèle sans proportion.

 

Après avoir rassemblé ses hommes, le chef SS ordonne de fouiller

 

les maisons et de ramener tous les hommes près de la gare. L’opération se déroule dans un climat de violence extrême : lâchant des rafales de mitraillette, les SS

histoire

« LA PANZERDMSION 55 • HITLER·IUGEND • À ASCQ • le 1" avril1944, à 2 2h 45, près de la gare d 'Ascq , une petite ville des environs de lille , un sabotage entra ine le Mlw/l­,_, ,_frllll transportan t 44 hommes de la Panzerdivision SS • Hitler-Jugend • sans provoquer de victimes .

• la réaction des SS, qui ont reçu des cons ignes imp~oyables de lutte contre les «te rr o ristes», se révé le sans proportion .

• Après avoir rassemblé ses hommes, le chef SS ordonne de fouiller les maisons et de ramener tous les hommes prés de la gare .

!:opération se déroule dans un dimat de violence extr~me : lachant des rafales de m~aillette , les SS • Dans la grange laudy, six soldats s 'installent derrière u ne m i trailleuse et commencent à tirer.

le m ême scénario va se répéter dans les autres lieu x où ont été rassemb lés les hommes du village.

· Dans l'église où ont été dirigé s les femmes et les enfa nts, les Allemands o nt t r ansporté une caisse don t la seule survivante , M - Rouffanche , dira qu'il en «sortait des cordon s blancs ».

lorsque la caisse e xplose , une fumée blanche envahit l'église .

Une fois la fumée dissipée , les Allemands mitraillent les malheureux.

leur sinistre besogne accomp lie, ils empilent des fagots auxquels ils mettent le feu.

En peu de temps, l'église est la proie des flammes.

Pour finir leur s inistre besogne , les SS parcourent le village , tuent les quelques rescapés et se livrent à un pillage systéma tique , enta ssant dans leurs camions tout ce qui peut représe nter u ne quelconque valeur .

Fina lemen t, ils m e ttent le fe u au villa ge, dont aucune maison n'est épargnée .

• le lendemain , dans l'a prés -midi , ce sont les hommes du voisinag e q u i d«IHI'Hrtlt l'llorrrur .

enfon cent les portes , réveillent les familles qui, bie n sûr, ne comp rennen t rien à ce qui se passe , brutal isant et assommant ceux qui n 'obtempé rent pas asse z rapidement • Rassemblés par groupes prés du train immobilisé , les otages sont pour la plupart exécutés immédiatement Lorsq u e la troupe repart vers la Belgique dans les w ag ons du convoi qui n 'ont pas été endommagés, elle laisse sur place 76 cadavres, plus de 10 victimes dans le village , dont le curé, assassin é dans son presbytère .

• Le cardi nalliénard , ~ ue de lille, ainsi que le préfet d e la région , font part de leur émotion et de celle de toute la population aux autor~és mil~ires allemandes , lesquelles p rétendront que les soldats n 'ont fa~ que se défendre contre une attaque de «terr o ristes» .

Non sans m al, on dén o m bre 642 victi m es, dont 52 seulement au milieu des cadavrts caldnts , ont pu être identifiées.

LES RtACTIONS DES AUTOi ntS DE L'ÉTAT • Le marécha l Pétain fera part de son émotion à Cecil von Renthe -Fink.

le délégué spécial diplomatique de Hitler en ces terme s : «Vous brûlez les villages, vous massacrez les enfants , vous souillez les églises , vous couvrez votre pays de honte .

Vous êtes une nation de sauvages .» • Quant à Xavier Valla! , commissaire aux Affa ires juives qui a remp lacé Philippe Henriot com m e porte-pa ro le officie l du gouvernement il parlera d 'Oradour le 27 juillet en des terme s particulièrement choquants .

À un lycéen de Montpellier qui lui demande pourquoi M - Canitrot institutrice réfugiée à Oradour , a été _..

victime des représailles allemande s, Dans l'église, la cloche a fondu sous l 'effet de la chaleur .

Sur le sol.

ils découvrent des restes humains carbonisé s que les Allemand s, qui sont revenus le matin pour inhume r rapidemen t quelque s victimes , n 'o nt pas pu enlever « parce qu'ils étaient collés sur les dalles » dira l'abbé Tousch , un séminariste envoyé à Oradour pour donner une s épulture aux victimes des homme s de Dickma n n.

• Il faud ra attendre le 13 juin pour que le préfet de la région , Freund· Valade, soit autori sé à s e rendre dans le village martyr en compagnie de M gr Rastou il et du préfet de la Haute-Vienne .

i l met en accu sation non les Allemands mais les maquisards qui ont « causé , au nom d 'un faux patrio tisme , des trouble s graves ».

UN MASSACRE DE CMLS INJUmFIAILE UNE IMMENSE UlOTION • Faisant suite aux drames d'Ascq et de Tulle , la tragéd ie d 'O r adour susc ite une vive émo tion dont on trouve l'écho dans les protestation s de l 'évêque de limoges et du préfet de la région .

Pour sa part , le général allemand Gleininger, q ui a en charge la plac e de limoges , ne peut qu'exprimer sa« réprobation ».

• Il est vrai que les autorité s allemandes peinent à trouver un prétexte su scept ib le de justifier ce forfait.

Selon elles, u n dépôt d 'explosifs- dont personne ne retrouvera la trace - serait à l 'origine de l'incursion de la division « Das Reich » dans le village d 'Oradour .

Et quand bien même cela aurait été, la p résence d 'un stock d'explosifs ne saura it «excuser » l 'assass inat de simp le s villageois .

• les responsables de la tragéd ie d'Oradour ne seront jama i s retrouvés .

Ainsi, Dickmann a trouvé la mort sur le front de Normandie lor s des opérations de débarquement allié.

Q uan t a u général von Brodowsky , chef du h aut éta t-majo r de liaison de Clermont-Ferrand , et dont le journal de marche a montré qu'il é tait en charge des opérations de «nettoyage », il est certes tombé aux main s d'une unité de la 1" armée françai s e lors d'une o pération en H au te-Saône , mais il a é té a b attu au cours d'u ne tentative d'évasion .

De son côté , le généra l SS Lammerdlng , commandant L de la divis ion « Das Reich », n 'a pu être déféré devant les auto rités frança ises.

En effet, son extraditio n hors de la zone britannique a été rejetée.

lE PROdS DE BORDEAUX • Toute fois, 21 des participants du massacre d 'Oradou r (7 Allemands et 14 Alsaciens-lorrains ), de s imples soldats pour l'essentiel, ont pu êtr e jugés e n 1 953 à Bordeaux .

• Sur les 14 Alsaciens -lor r ains, seuls deux soldats s'étaient portés volontaires pour servir dans la division « Das Reich » .

les autres étaient des « m al gré-nous », c 'est-à-di re des hommes enrôlés de force pour servir sous l'uniforme allem and .

• le tribunal militaire dr Bordeaux qui, en janvier 1953, doit j uger ces h o m mes se trouve deva nt un cas de conscience véritablement drama tique : un acqu itteme nt reviendrait alors à absoudre ces hommes d 'un crime monstrueux ; prononcer une condamnation serait ne pas tenir compte de la situation d e soldats qu i o nt dû se plier à la loi du plus fort.

Auss i, quel que soit le ver dict il ne peu t être accuei lli dans la sérénité .

• le déro ulement du procès est suivi avec in quiétude par l'opinio n a l sacienne et il domine la rgeme nt l ' actu alité strasbo urgeoise .

Plusieu rs motion s sont publiées par divers orga nismes.

O r les «malg ré-nous» se voient condamnés à des peines allant de cinq ans de prison à huit ans de t ravaux forcés .

Ce verdict provoque en A lsace une véritab le stupeu r, une ind ig nat ion su ivie d'un glissem en t progressif vers un début d e ré be llio n.

À l'annonce du verdict , un véritab l e raz de marée de col è re emporte l'opinion publique a lsacie nne.

!:association dépa rtementale des maires décide u ne grève admi nistra tive.

O n voit alors se former un fossé d'incom pré h ensio n entre le limousi n , qui réclame justice pour u ne des pires horreurs de la guerre , et l'Alsace , 1-------------1 scandalisée qu'on prenne les victimes LES PENDUS DE TUW • le maquis qui opére en Corrè z e est important et particulièrement actif , comme dans tout le Mas sif central, faible m ent ten u p ar les Allema nds.

le 6 juin 1944, lorsqu e la BBC diffuse l'annonc e d u d é barqu em ent et l'ord re d 'insurrect io n générale , les maquisards passent à l'a ction.

• les francs -tireurs et partisans (FTP) de l a région attaquent la pet~e garnison de Tulle le 7 ju in et se renden t facilement maltres de la vill e .

• D ans la soi rée d u 8 ju in , alors qu'arriven t des é léments blindés de la division « Das Reich », les maquisards, inférieurs en nombre , doivent se replier .

• Dan s la m atin ée d u 9 ju in , les Allemands investi ssent l a ville, fouillen t les maisons et finissen t par rassemble r quelque 600 homm es en prétextant un contr ôle d 'identité.

Ceux-ci sont séparés sans raison apparente.

Le général SS commandant la divis io n annon ce que, e n représailles d e l'assassinat de 40 soldats allemand s, 12 0 ho m mes, m aquisards ou leurs comp lices, allaient être pendu s e t leurs corps jetés dans le fleuve .

t:ordre est mis à exécution dans l'après - m id i : p ar groupe de dix.

les • suspects • cho isis a u hasar d, sont pendus a ux lamp adaires et a ux balcons de la ville.

Il y aura au total 90 victim es.

pour des bourreaux.

• !:affaire d'Oradour , auque l a été décernée la légio n d'honneur au cours d'une ctrémonie tmouvante le 11 juin 1949 , est devenue l'affrontement de deux provinces française s, aussi indignées d e ne pas voir reconnaître leur plus sang la nte épreuve .

• !:Alsace a le sentiment d'avoir été totalement abandonnée par le gouvernement français pendant la guerre .

le di manche 15 février , p l us de 5 000 personnes, dont les 561 maires d u Bas-Rhin , défilent deva n t le monument aux morts de Strasbourg.

recouvert d 'un immense voile noir .

• Devant l'amp leur pris e par l'indig nation et le spectre de la résurgence de l'aut onomisme , l es parleme ntaires alsaciens obtiennent d u gouvern ement de René Maye r le vote en urgence d'une loi d 'amnistie immédiate (18 février 1953}.

• le le ndem ain, les incorporé s d e force sont ra m en és d iscrè temen t d ans le urs familles par quatr e voitures des Rense ig neme nts gé néraux qui traversent la F rance en 24 heures avec u n luxe inouï de p récautions.

r« INSULTE À NOS MAOYIS » • A u le nde m a in du verdict, le maire d'Ora d o ur, « tant est forte l'insu lte à nos marty rs » dira·t·i l, renvo i e la croix de la légio n d'hon neur.

• Quant au village d'Oradour , il n e sera pas recons tr uit, ses ruines sont restées dans l'état où les a laissées le passage des soldats du 1 " bataillon « Der Führer » de la division SS « D as Reich », un témo ignage muet mais accablant.

longtemps à l'entrée du village qui boycottera les tou ristes alsaciens, deux pannea u x exposeront deux listes vengeresses : celle des parlementa ires qui ont voté l'amnistie et celle des amnistiés .

LES • MALGRt-NOUSa DE LA DMSION • DAS REICH • • La divisio n • Das Reich • qui stati onne non loin de Montauba n en juin 1944 est renfo rcée par l'Incorpor ation de jeunes Alsaciens ~ gés de 17 et 18 ans, en violation du dro~ international.

prom ulguée au nom de Hitler par le Gaul~ er ,., w.,.er.

les conseils de révision d u Haut -et du Bas-Rhin vers ent systématique ment ces jeunes recrues no n seulemen t dans la Weh rmacht mais égalemen t dans la Waffen SS.

Celles -ci subissent un entra înement imp~oyable sous la condu ~ e d'officie rs de choc qui ont men é la guerre la pl us atroce à travers toute l'Europe de l'Est.

Souven t raillés et humili és par les plus •a ryens• d e leur unité, travaillés par le dési r de déserte r, mais déch irés par la p erspect ive des représailles qui pèsent sur leur famille , ces jeunes font l'appre ntissage de l'obéi ssan ce aveugle et de la c ruauté d élibérée a u fil des ra ids que leur u nité mène dans la campa gne aqu~ine .

• Six des Alsaciens enrôlés de force et qui ont participé au massacre d 'Oradour déserteron t en Norma nd ie pour rejoindre les Alliés.

C'est d 'aille urs grace à leur témo igna ge que londres apprendra les détail s d e la tragédi e d 'O r adour -sur-Glan e.. »

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