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La vie des Kushmaan, Bédouins du désert oriental

Publié le 19/09/2018

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La cueillette procure également quelques revenus aux Kushmaan. Dans le désert poussent en effet plusieurs arbustes dont le feuillage et les graines sont très recherchés dans la pharmacopée populaire et dans les épiceries de la vallée du Nil. L'armoise, qui embaume et éloigne les scorpions et les serpents, est la plus réputée. En dix jours de labeur, un homme peut en cueillir 80 kilos. Les Bédouins font sécher les feuilles et les vendent dans des sacs en toile. Au-dessus de 1 500 m d'altitude pousse l'arbre à haricots (Moringa peregrina, ya-sar pour les Bédouins), dont les hommes vont récolter les longues cosses à la fin de l'automne. Ils vendent les graines, recherchées depuis l'épo-

que ptolémaïque pour leur huile réputée ou consommées par les femmes qui désirent prendre du poids pour être plus belles.Quand les ressources en eau le permettent, les Kushmaan font un peu de culture, souvent dans une dépression adjacente à un ouadi et irriguée par des canaux. Au printemps ils y récoltent de l'orge, du millet, du maïs, des melons d'eau, des okras et des concombre, en hiver des pois chiches, des lentilles, du lupin.

L'eau, bien le plus précieux

Les périodes de sécheresse menacent l'économie des Bédouins, qui ne trouvent plus le fourrrage indispensable pour nourrir leurs troupeaux. Quand elles sont si sé-

UN AGE D’OR PERDU

 

Fins observateurs, les Kushmaan ont deviné à certains signes fossiles que leur désert était autrefois une région boisée, peuplée d'animaux disparus.

 

Il y a six mille ans en effet le désert oriental était une savane où l'on rencontrait des léopards et des autruches. Les Kushmaan font remonter l'époque des pluies et des arbres aux Romains (dont ils connaissent beaucoup de vestiges), mais en fait le climat de l'Egypte est sensiblement le même depuis quatre mille ans.

 

La dégradation de l'environnement est imputable à l'homme, qui a terriblement abusé des ressources fragiles du désert. Les Romains puis les Bédouins ont peu à peu détruit des forêts entières, abattant les acacias pour obtenir du charbon.

 

Pour survivre à la terrible sécheresse des années 1950, les nomades ont porté gravement atteinte à leurs ressources végétales. Les Kushmaan regrettent aujourd'hui que leurs propres parents aient abusé de la chasse, faisant disparaître le mouton de Barbarie. Des populations de bouquetins et de gazelles ont en outre été massacrées par des officiers égyptiens et des chasseurs saoudiens.

 

Les Kushmaan ignorent pendant combien de temps encore ils pourront vivre dans le désert.

« sé -« le lait de chamelle est l'alcool des Arabes», dit un vieux poème bédouin.

La plu­ part des familles possèdent de un à quatre chameaux.

Quand la sécheresse ne per­ met pas de les nourrir, ils sont lâchés dans le désert, où, li­ vrés à eux-mêmes, ils savent infailliblement trouver leur subsistance, et, au bout de quelques semaines, voire d'un an ou deux, le propriétaire se lance à leur recherche .

Un mets également très apprécié pour améliorer l'ordinaire à dominante végétarienne des Kushmaan est la viande de bouquetin ou de gazelle.

Une chasse réussie, qui donne lieu à un festin, suscite l'euphorie dans le camp.

La cueillette procure égale­ ment quelques revenus aux Kushmaan .

Dans le désert poussent en effet plusieurs ar­ bustes dont le feuillage et les graines sont très recherchés dans la pharmacopée popu­ laire et dans les épiceries de la vallée du Nil.

L'armoise, qui embaume et éloigne les scor­ pions et les serpents, est la plus réputée.

En dix jours de labeur, un homme peut en cueillir 80 kilos.

Les Bédouins font sécher les feuilles et les vendent dans des sacs en toi­ le.Au-dessus de 1 500 m d'al­ titude pousse l'arbre à hari­ cots (Moringa peregrina, ya­ sar pour les Bédouins), dont les hommes vont récolter les longues cosses à la fin de l'au­ tomne.

Ils vendent les grai­ nes, recherchées depuis l'épo- que ptolémaïque pour leur huile réputée ou consommées par les femmes qui désirent prendre du poids pour être plus belles.Quand les ressour­ ces en eau le permettent, les Kushmaan font un peu de cul­ ture, souvent dans une dé­ pression adjacente à un ouadi et irriguée par des canaux.

Au printemps ils y récoltent de l'orge, du millet, du maïs, des melons d'eau, des okras et des concombre, en hiver des pois chiches, des lentilles, du lupin.

L'eau, bien le plus précieux L es périodes de sécheresse menacent l'économie des Bédouins, qui ne trouvent plus le fourrrage indispensa­ ble pour nourrir leurs trou­ peaux.

Quand elles sont si sé-. »

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