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LA VIE DU ROI Louis XIII en danger

Publié le 26/08/2013

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louis xiii

Le 27 septembre, jour de son vingt-neuvième anniversaire, Louis XIII est au plus mal et son confesseur, le père Suffren, l'engage à la confession générale. Après une brève et relative rémission, le 30 septembre, le roi semble perdu. Il entend la messe, dite dans sa chambre, et reçoit la communion du cardinal de Lyon, Alphonse de Richelieu, frère du ministre. Puis il fait ses adieux à ses proches : « Je vous demande pardon à tous de tout ce en quoi je puis vous avoir offensé et ne mourrai pas content si je ne sais que vous ne me pardonnez pas et vous prie d'en dire le même de ma part à tous mes sujets. « Enfin, il embrasse la reine Anne d'Autriche et Richelieu. Après quoi il reçoit le viatique et subit une ultime saignée.

louis xiii

« de son fils préféré en versant le sang .

Elle entend pourtant se débarrasser de Richelieu , et le meilleur moyen serait d'ob ­ tenir son renvoi de la bouche même de Louis XIII.

Avec Anne d'Autriche -qui, le cas échéant , épouserait Monsieur-, elles se relaient au chevet du roi et l'implorent de prononcer ces simples mots : « Je le renvoie .

» Mais le malade ne cède pas.

Alors que d'évidence il ne peut rien faire pour protéger son mi­ nistre après sa mort, non seu­ lement il refuse de le lâcher mais va encore plus loin : il charge le duc Henri de Mont­ morency, gouverneur du Lan­ guedoc , de dire à son frère Gaston « qu 'il lui recomman­ dait la reine, sa femme , et la personne du cardinal de Ri­ chelieu, si Dieu venait à le reti­ rer du monde, comme toutes sortes d'apparences le fai­ saient appréhender ».

Désespéré par l'état de santé de Louis XIII, à qui le lie une grande amitié, Richelieu redoute aussi que si le roi meurt ses ennemis ne l 'évincent du pouvoir.

Le 27 septembre, jour de son vingt-neuvième anniversaire , Louis XIII est au plus mal et son confesseur, le père Suf­ fren, l'engage à la confession générale .

Après une brève et relative rémission, le 30 sep­ tembre, le roi semble perdu .

li entend la messe , dite dans sa chambre, et reçoit la commu­ nion du cardinal de Lyon, Alphonse de Richelieu , frère du ministre .

Puis il fait ses adieux à ses proches : « Je vous demande pardon à tous de tout ce en quoi je puis vous avoir offensé et ne mourrai pas content si je ne sais que vous ne me pardonnez pas et vous prie d'en dire le même de ma part à tous mes sujets .

» Enfin, il embrasse la reine Anne d'Autriche et Richelieu.

Après quoi il reçoit le viatique et subit une ultime saignée.

Richelieu revit ! C'est alors que l'abcès intesti­ nal responsable de l'infection crève brusquement : un flot de matières sanglantes s'évacue par les voies naturelles, tandis que le ventre du malade se dégonfle et redevient souple .

Le soir même , la guérison du roi est certaine .

« Sur les dix heures du soir, !Louis XIII) se trouva avec tant de forces qu 'il se leva tout seul, mangea de fort bon appétit, voulut se pro­ mener dans sa chambre, bref se comporta comme s'il n'avait jamais été malade )), témoigne le père Suffren.

Les jours sui­ vants, l'état de santé du roi s ' améliore régulièrement , et à la mi-octobre il peut repartir pour Paris .

Richelieu lui aussi revient à la vie .

« Je ne sais si je suis mort ou vif, tant je suis moi-même encore hors de moi pour avoir vu ce matin le plus grand et le plus vertueux des rois et le meilleur des maîtres du monde en tel état que je n'es ­ pérais pas le voir vivant le soir .

1flBlhE DITI ONS ~ ATLAS UNE GUÉRISON MIRACULEUSE Si les médecins considèrent la saignée comme le remède universel, c' est en Dieu seul qu'Alphonse de Richelieu, le cardinal de Lyon, place sa confiance.

Sur son ordre , le Saint-Sacrement est exposé dans toutes les églises lyonnaises, où sont par ailleurs récitées les prières des Quarante Heures .

Pour les contemporains , la guérison soudaine de Louis XIII relève du miracle.

Le 2 octobre, le roi, souhaitant changer d'air pour mieux se rétablir, quitte l'archevêché pour l'hôtel de Chaponay, dans le quartier de Bellecour, où il séjourne jusqu'à son départ pour Paris.

C'est là que son hôtesse l'aurait incité à remercier la Vierge de sa guérison et qu'il aurait formé le projet du vœu qu'il réalisera en février 1638, en plaçant le royaume sous la protection de la Vierge.

li a plu à Dieu , en sa bonté , de nous délivrer maintenant de cette crainte par un abcès qui s'est ouvert.

Je vous avoue que, quelques paroles que donnent les médecins, mon esprit n'est point encore reve­ nu des appréhensions incroya­ bles que j'ai eues », écrit-il à son ami , le maréchal Henri de Schomberg le 30 septembre .

Le lendemain, il confie au mar­ quis Antoine d 'Effiat, surinten­ dant des Finances : « Je sup­ plie Dieu qu 'il m' envoie plutôt la mort en sa grâce, qu'occa­ sion de retomber en l'état auquel nous avons été .

)) Mais le cardinal reste sérieusement menacé : Marie de Médicis n'a eu de cesse de réclamer son renvoi en faisant le siège de son fils convalescent.

Le roi a éludé la question et répondu qu 'il aviserait une fois de re­ tour à Paris .

Ce que la reine mère a pris pour une promesse .. »

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