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La ville de Téhéran

Publié le 05/09/2013

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LA VILLE AUJOURD'HUI

UNE DISSYMÉTRIE NORD-SUD

Depuis son élévation au rang de capitale, Téhéran n'a cessé de se structurer autour d'une dissymétrie sociale entre ses quartiers nord et sud.

· Au nord se trouvent les classes sociales aisées : l'altitude tempère quelque peu les températures estivales, l'air est moins pollué et l'approvisionnement en eau est de meilleure qualité.

· Au sud, au contact du désert, dans les quartiers les plus anciens, se concentrent les populations les plus défavorisées et les activités industrielles.

· Ces deux extrémités sont aujourd'hui séparées par une trentaine de kilomètres, auxquels s'ajoute un dénivelé d'environ 400 m.

· En 1969, les Pahlavi ont tenté de briser cette dissymétrie urbaine et sociale en soutenant un plan d'urbanisme qui privilégiait un développement de Téhéran selon un axe est-ouest. De ce plan naquirent des quartiers résidentiels peuplés par la classe moyenne, surtout dans l'ouest et quelques îlots industriels.

ÉMERGENCE D'UNE AGGLOMÉRATION

 

· Cantonnée à l'intérieur de ses limites municipales jusque dans les années 1970, Téhéran s'étend aujourd'hui au-delà avec ses banlieues qui se sont développées en prenant appui sur les gros villages plus ou moins lointains de ses alentours. Certains de ces villages, comme Ray (l'ancienne Rhagès) ou Tajrish, se sont retrouvés intégrés à la ville de Téhéran.

« climat continental est fortement influencé par la présence des monts Elbourz au nord et du désert du Dacht-e Kavir ou Grand Désert salé au sud.

les premiers agissent comme une barrière contre laquelle viennent buter les pluies nées au-dessus de la mer Caspienne, tandis que du second provient un vent chaud chargé de poussières .

Téhéran ne reçoit ainsi en moyenne que 230 mm de précipitations annuelles .

• Soumises ~ de grandes amplitudes thermiques, Téhéran affiche des températures moyennes de 30 oc en juillet et de 2 °C en janvier .

Durant ce dernier mois, la température peut descendre jusqu '~ -10 oc et la neige recouvrir la ville .

LA VILLE AUJOURD'HUI UNE DISSYMtniE Noao-SUD Depuis son élévation au rang de capitale , Téhéran n'a cessé de se structurer autour d'une dissymétrie sociale entre ses quartiers nord et sud.

• Au nord se trouvent les classes sociales aisées : l'altitude tempère quelque peu les températures estivales, l'air est moins pollué et l'approvisionnement en eau est de meilleure qualité .

• Au sud, au contact du désert.

dans les quartiers les plus anciens, se concentrent les populations les plus défavorisées et les activités industrielles .

• Ces deux extrémités sont aujourd 'hui séparées par une trentaine de kilomètres, auxquels s 'ajoute un dénivelé d 'environ 400 m.

• En 1969 ,les Pahlavi ont tenté de briser cette dissymétrie urbaine et sociale en soutenant un plan d'urbanisme qui privilégiait un développement de Téhéran selon un axe est~uest De ce plan naquirent des quartiers résidentiels peuplés par la classe moyenne, surtout dans l'ouest.

et quelques nots industriels.

ÉMERGENCE D'UNE AGGLOMtiAnON • Cantonnée ~ l'Intérieur de ses limites municipales jusque dans les années 1970 , Téhéran s'étend aujourd 'hui au-del~ avec ses banlieues qui se sont développées en prenant appui sur les gros villages plus ou moins lointains de ses alentours.

Certains de ces villages , comme Ray (l'ancienne Rhagès) ou Tajrish, se sont retrouvés intégrés à la ville de Téhéran.

• les autres , parmi lesquels on peut citer Vara min, Karaj, Qazvin, Qom ou Semnan, ont connu une croissance d 'une rapidité exceptionnelle et sont devenus des villes importantes .

A insi, pour l'exemple , l'ancien village de Karaj compte-t-il aujourd'hui plus de 250 000 habitants.

• Ce développement s 'est longtemps fait de manière anarchique , sans planification.

Ces villes nouvelles souffrent pour la plupart d'un niveau d'équipement insuffisant ou d'une mauvaise liaison avec Téhéran.

Depuis peu, les pouvoirs publics tentent de maîtriser ce développement en suscitant la création de villes nouvelles , le plus souvent situées ~ une quarantaine de kilomètres de Téhéran .

LA DtMOGIAPHIE UIIAJNE • En 2007 ,la ville de Téhéran comptait 7 314000 habitants , tandis que son agglomération en rassemblait 12486000.

Après avoir connu un développement d'une rapidité exceptionnelle au cours du XX' siècle, Téhéran est entrée , aux débuts du XXI' siècle , dans une phase de relative stagnation.

Depuis le début des années 2000 , son taux de croissance est de l'ordre de 1 % par an.

• l'autre caractéristique essentielle de la popultlti011 téhéranaise réside dans sa grande jeunesse .

Les moins de vingt ans constituent en effet près de 60% de sa population totale .

Cette proportion devrait diminuer dans les années~ venir, en raison de la chute remarquable de l'Indice de fécondité enregistrée dans cette capitale au cours des dernières années .

Cet indice n'était plus que de 2,1 en 2005, contre 6,4 en 1975 .

LE PAYSAGE URBAIN • Capitale de l'Iran depuis un peu plus de deux siècles, Téhéran ne s 'est développée que récemment ~ un rythme par ailleurs effréné.

Sa physionomie urbaine date pour l'essentiel du règne des souverains Pahlavi , qui étaient très influencés par les modèles occidentaux.

• Reza Chah Pahlavi (1925-1941 ) frt quadriller sa capitale de larges avenues qui dessinent depuis , un rigoureux et gigantesque damier comparable~ celui des villes nord-américaines .

• le prolongement de ces avenues a présidé par la suite aux différents agrandissements de Téhéran , dont la superficie est passée de 18 km' en 1925 ~ 686 km' en 2007.

Aujourd'hui, la capitale iranienne renferme quelque 380 km d 'autoroutes et de voies express intra-urbaines , ~ la circulation saturée .

• Dans ce cadre structuré , la ville s'est développée de manière anarchique , au hasard des initiatives individuelles, sous la pression des spéculateurs fonciers .

Aujourd'hui, la plupart de ses quartiers périphériques se présentent sous la lorme d 'une congestion désordonnée de constructions basses .

• Trois d'entre eux revêtent toutefois un aspect relativement différent Au nord, dans les quartiers aisés , le dêcor est plus soigné .

le réseau routier est plus discret De grosses demeures bourgeoises s'accrochent aux flancs de l'Elbourz.

ombragées par des arbres séculaires .

les loyers sont très élevés , proches de ceux pratiqués dans les grandes villes européennes.

• Au sud, le damier géométrique des routes est venu se surimposer aux anciennes ruelles du centre historique, qui s'en est trouvé fractionné et défiguré .

Cette partie ancienne, qui se trouve être aussi la plus pauvre, se délite lentement vouée sans doute ~ disparaître .

Des secteurs en sont régulièrement rasés.

• Au centre enfin, dans son quartier des ,.

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::: ., 1 affaires et du commerce, Téhéran présente sa face la plus moderne, où se dressent de nombreux bulldlllfS.

lEs MONUMENTS • Du fait de son élévation récente au rang de capitale , Téhéran ne possède qu'un patrimoine historique modeste .

Ses monuments les plus anciens ne datent que de l'époque Qadjar.

• Le plus prestigieux d 'entre eux est le fHIItlls du Golrstt111 , splendide résidence royale composée d'un vaste ensemble de batiments ordonnancés autour d'une cour.

Certains d'entre eux ont été transformés en musée, dont l'un, consacré ~ la photographie ancienne, mérite une visite .

• En face du palais s 'étend ce qui subsiste de l'ancien bazar.

Vieux porches ornés de IIIOSIIÏfiUtS aux couleurs vives , façades décrépites percées de fenêtres~ vitraux ou passage secret de style Art déco menaçant de s 'écrouler : ces richesses se révèlent aux flaneurs attentifs .

Aux autres , il reste le plaisir de faire des affaires , car tout se vend et tout s'achète dans ce btlz11r .

ville .

Parmi les sites les plus fréquentés , citons l'Immense llltiSqflft l11111m KlHMrrilly , qui se trouve au cœur ~Téhéran ce que la tour Eiffel est~ Paris .

Haute de 45 m.

alliant les styles architecturaux sassanide et islamique , elle domine une place dont les dimensions ne sont pas moins imposantes que les siennes.

• Elle fait écho ~ une autre porte, située maintenant au cœur de la ville, la porlr Bllgh­ rMrlll , vestige des remparts disparus du souverain Nasseredin Chah .

• la ville antique de Rhagès, après en avoir été distincte pendant des siècles , a elle aussi été absorbée par Téhéran; on peut y admirer d'Intéressants vestiges archéologiques.

• Si le sud de la ville a été marqué par la dynastie Qadjar, le nord porte l'empreinte des Pahlavi .

Dans les quartiers aisés de Tajrish, de Shemiran et de Niavaran, ces souverains ont fait batir de magnifiques palais, parmi lesquels il faut citer le palais Niavaran et le pala is Saad Abbad .

D 'architecture moderne , ils ont été partiellement transformés en musées et abritent d'Importantes manifestations culturelles .

Les Pahlavi ont également fait aménager de somptueux jardins , véritables balcons ouverts sur Téhéran ; le plus exceptionnel est le jardin de pierre de Jamshidieh, qui, outre de curieuses statues animales , abrite plusieurs restaurants réputés de cuisine régionale .

• Au pied des montagnes , ~ l'extrémité septentrionale de la ville, les quartiers de Darband et de Darakereh sont sans doute les plus agréables de Téhéran.

De dimensions humaines, jalonnés de chemins de randonnée , ils enserrent quelques -unes des plus belles demeures de la capitale et un grand nombre de salons de thé très prisés .

• Depuis Darband, un télhlègt permet de gagne r sans effort le sommet du montTochal (3 966 rn), depuis lequel on jouit d'un point de vue remarquable sur Téhéran.

D'autres télésiéges de ce type traversent les quartiers nord de la ville.

Us permettent en hiver aux Téhéranais de rejoindre des pistes de ski sans emprunter leur voiture .

''·III!Jii!iiiUJ!!i LEs MUStfS • Parmi les très nombreux musées de Téhéran, deux sont incontournables : le musée d'Art islamique et le musée national d'Iran .

Ces établissements exposent des pièces d'une grande rareté qui permettent de découvrir l'histoire plurimillénaire de l'ancienne Perse, sa culture et sa religion.

• Plus anecdotique, installé dans une banque , le musée des Joyaux de la Couronne présente l'une des plus précieuses collections de bijoux du monde .

·Enfin , le musée du Tapis et celui du Verre et de la Céramique renferment également des merveilles .

(INbtA, THUTliE ET CONCEm ·Téhéran possède un dense réseau de salles de cinéma et plusieurs théatres .

Parmi ces derniers , le très prestigieux théatre de la Ville programme des pièces du répertoire iranien ainsi que des auteurs étrangers .

censure du régime islamique , qui les encourage à s'en tenir à des sujets religieux ou historiques .

Des films ou des pièces évincées par cette dernière sont toutefois données lors de représentations privées dans les beaux quartiers .

• Moins dangereux pour les valeurs de la révolution islamique, des ciHICrlfs dr musique lrtldltioiiMIIr perse ou de musique religieuse sont organisés fréquemment dans la capitale iranienne .

l'été, ils se déroulent souvent en plein air, dans les parcs et les jardins.

LEs FESTIVALS • Téhéran accueille chaque année plusieurs festivals artistiques internationaux.

le plus important qui en sera à sa vingt -sixième édition en 2007 , est le festival international de Fadjr .

Consacré au cinéma, ce festival qui reçoit des personnalités étrangères, se tient au mois de lévrier , pour l 'anniversaire de la révolution islamique .

• la lolrr l"'rl'lltlllolltllr du Llvrr ·.

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1 --~:-:::- - de Téhéran constitue un autre grand événement culturel.

En 2005 , 66 pays, dont la France , y étaient représentés .

là encore, les titres exposés sont soumis à la censure .

• Ces manifestations culturelles offrent aux Téhéranais leurs seules occasions de se réunir dans des lieux publics .

À ce simple titre, ces manifestations bénéficient d'un grand succès populaire , quelle que soit leur qualité .

LES FESTIVJTtS • Depuis l'avènement de la révolution islamique en 1978 ,les Téhéranais subissent de manière très stricte les règles de l'Islam .

les festivités qui leur sont accordées possèdent pour la plupart un caractère directement religieux, comme les fêtes qui entourent le ramadan , ou sont assorties d 'un grand nombre de prières, telles les fêtes du nouvel an iranien .

•l'absence de lieux de rencontres festives , l'Interdiction de consommer des boissons alcoolisées et l'obligation pour les femmes de se couvrir la tête et de porter des vêtements amples ont entralné à Téhéran, comme partout en Iran , un repli de la vie sociale vers les espaces privés.

La capitale iranienne ne possède pas officiellement de vie nocturne, mais les Téhéranais sortent beaucoup quand même.

Ils s'invitent les uns chez les autres, arrosent leurs dîners d'alcool artisanaux et repoussent les meubles du salon pour danser .. »

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