L'abbaye de Cluny

« Histoire de Cluny Odilon, abbé de Cluny de 994 à 1049, refuse l'archevêché de Lyon qui lui est offert en 1031, en dépit de l'ordre quelui donne le pape Jean XIX.

Hugues, son successeur de 1049 à 1109, refuse d'aller à Rome participer à un conseilque veut y réunir le pape Urbain II.

Abbés de Cluny (donné par Guillaume, duc d'Aquitaine, à Bernon le 2 décembre909), ils ne veulent que renforcer encore l'influence de leur abbaye qui observe la règle de saint Benoît.

Le chapitre,les prières et les moines s'imposent un respect scrupuleux de ces règles bénédictines qui s'appliquent à l'abbé lui-même.

Saint Benoît a imposé aux moines qui l'ont entouré au Mont Cassin de 530 à sa mort vers 547, 560 peut-être,les devoirs que sont prière, lecture et travail manuel.

Ni ascétisme, ni mortification, ni jeûne.

En 817, le conciled'Aix-la-Chapelle a décidé que cette “ sainte règle ” serait désormais la seule.En 1088, l'abbé Hugues entreprend de reconstruire l'église.

Sans commune mesure avec celle qu'a consacré Odilonen 981, elle doit par ses dimensions témoigner de la puissance du monastère.

Longue de plus de 180 mètres, elle estponctuée de deux transepts, l'un de 65 mètres et l'autre de 37, qui confèrent à son plan le dessin d'une croix deLorraine.

Les voûtes en berceau de la nef centrale s'élèvent à quelques 30 mètres de hauteur.

Le 25 novembre1095, le pape Urbain II, qui lui-même est un moine clunisien, consacre l'autel majeur dans le chœur, entouré d'unlarge déambulatoire flanqué de cinq chapelles cette église est la plus vaste de toute la Chrétienté, jusqu'à ce qu'en1506 commencent à Rome, sous Jules II, les travaux de reconstruction de Saint-Pierre de Rome, pour laquelleBramante a conçu un plan en croix grecque.Cluny, que saint Pierre Damien dit être “ Cluny l'incomparable ” est un modèle dans toute l'Europe.

Plus de 1100monastères, au-delà de 883 d'entre eux en France, de l'Espagne à la Lombardie, de l'Angleterre à l'Allemagne, sontalors clunisiens.

Il revient à l'abbé de Cluny lui-même de nommer le supérieur des abbayes “ dépendantes ”.

Si lesmoines élisent eux-mêmes leur abbé dans les abbayes “ subordonnées ”, parmi lesquelles on compte les “ cinq filles ”que sont Souvigny, Sauxillange, La Charité-sur-Loire, Saint-Martin-des-champs et, en Angleterre, Lewes, la liturgiedes unes et des autres est la même.

Et ce sont les mêmes modèles que les moines de Cluny diffusent pourl'architecture dans toute l'Europe.

Et le rayonnement spirituel de Cluny est incomparable.. »