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L'affaire Henriette Caillaux

Publié le 27/02/2008

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Un coup de panique. «Voulez-vous vous lever, Madame», dit le président à l'accusée Henriette Caillaux en ce 20 juillet 1914. On peut s'étonner de voir un magistrat aux assises employer une formule aussi respectueuse, mais il ne s'agit pas là d'un procès comme les autres: Joseph Caillaux, l'époux de la meurtrière, un aristocrate qui siège à gauche, un patricien qui défend l'impôt sur le revenu, est un personnage hors de pair. Depuis janvier 1914, il est l'objet d'une furieuse campagne de presse; ses adversaires Briand et Barthou ont voulu en finir avec lui et ont chargé Gaston Calmette, directeur du Figaro, d'organiser l'offensive; ils veulent abattre Caillaux parce qu'il menace le capital et, surtout, parce qu'il est capable de «s'arranger avec l'Allemagne». Si les prochaines élections lui donnent le pouvoir, ce sera la fin de la «politique de fermeté» qu'ils défendent avec le président Poincaré.

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