L'AFRIQUE DANS LA MONDIALISATION

« Sécurité alimentaire, Elle est aussi le continent de la faim.1/3 des personnes malnutries dans les PVD, 17% aujourd'hui.

En Afrique c'est 40%.*Elle dispose de terres arables, mais celles-ci sont sous-utilisées : sur 15% des terres arables du monde, 4% sont utilisées et 5% des terres sont irriguées.* Il ya un effondrement de l'agriculture.*La production alimentaire s'adapte à la demande solvable et non pas aux consommateurs.

70% de la population vit de l'agriculture*.

Or les agriculteurs sontnégligés, oubliés des politiques nationales (à l'inverse de la France).Education.

L'Afrique sait aussi tirer partie de la mondialisation : L'Afrique est en réalité pleinement intégrée à la mondialisation, contrairement à l'image qu'elledonne.

On peut tout acheter.

On y trouve les dernières technologies.

La mondialisation est réelle, mais la mondialisation africaine est particulière car c'est unemondialisation par le bas.Elle pratique une mondialisation « par le bas » :Force des diasporas,On le voit à travers la force des réseaux marchands et des diasporas.

Les 2/3 des économies sont informels et pas enregistrés dans les statistiques.Dynamisme sociétal : multiplication des réseaux (paysans, quartiers…) : vitalisme africain qui pallie à la pauvreté par l'échange, la solidarité.

Augmentation del'individualisme aussi.Force importante des réseaux marchands.Il n'y a pas de stock, tout dépend de la demande (flux tendus) : il faut trouver les filières les plus rapides et les plus rentables pour approvisionner l'Afrique.Poids important de la parle donnée, la confiance.

Pas de transferts de fonds géographiques, tout se fait par système de compensation.La mondialisation africaine est une mondialisation sans les Etats, cela les privent de recettes fiscales.

Donc permanence des économies de traite : logiqued'échanges mais pas de production.Perméabilité des frontières qui suscite l'intégration régionale de fait, Rôle important des transferts financiers des immigrés et la perméabilité des frontières.Réseaux qui passent par la production locale grâce à cette perméabilité.Paradoxe : plus de 200 organismes officiels sont sensés favoriser l'intégration régionale : SADC ; Union économique et monétaire de l'Afrique de l'Ouest (10 000produits circulent en franchise de douane).Mais l'intégration régionale est plus de fait, elle se joue des frontières, ne peut se matérialiser.Multiplication des entraves démocratiques.Ampleur des transferts financiers.

On paye en cash, on achète la complaisance des douaniers et autorités maritimes.Ils tirent partie des opportunités, mais c'est la porte ouverte à l'économie illicite.Elle est le passager clandestin de la mondialisation :Ampleur de l'économie illicite, criminelle qui en fait le continent de tous les trafics,Labrousse, plaque tournante des drogues**.Zones de productions.

Terre d'accueil des sectes et mouvements criminels qui profitent de son enclavement.

Zone d'ombre et angle mort de la mondialisation.On y trouve à la fois un commerce des armes légères, un commerce des diamants, des faux médicaments, des déchets toxiques, des voitures volées (BM).Cela permet à l'Afrique d'être intégrée à la mondialisation par une économie informelle.Maillon faible de la mondialisation en termes d'avantages comparatifs, Une des grandes lois du libéralisme, Ricardo, c'est que chaque pays se spécialise dans sesavantages comparatifs : En Afrique on constate la faiblesse de l'Etat et la capacité à faire de l'illicite.

Province quasi-autonome, ou état entrepôt (Djibouti,Benin), et des réglementations facilement contournables.Vision qui fait que tout ce qui est interdit ailleurs est possible en Afrique.BOLYA, Le maillon faible**.Sanctuaire des terroristes.

Un sanctuaire pour terroristes, narcotrafics, mafias.Grâce à une subtile diplomatie d'extorsion, sa pauvreté est devenue un atout : *Terme crée par Jean Luc Domenach* pour la Corée du Nord.Victimisation, Grâce à cette diplomatie, la pauvreté et le danger de l'Afrique sont devenus des atouts.L'Afrique pratique le jeu victimaire.

Certains sont passés maîtres dans l'art de reprocher leurs malheurs aux autres : repentance de la traite, colonisation,esclavage, échange inégal, maladies…La pauvreté est une menace.En 1980, le président du Sénégal demande une aide sinon il passera la méditerranée : menace de migration massive.Priorité de l'APD.

Elle est devenue la priorité de l'APD et des ONG.AIDE = 10% du PIB africain,70% des recettes publiques.25$ par habitant et par an en moyenne.*Ex : *Mauritanie 340 $ PIB/habitant ; aide de 100$ par habitant et par an.Mozambique 210$ PIB/habitant ; aide de 55$.Avant la crise, le premier employeur était l'état, mais après il y a eu les privatisations et PAS.

Relais de l'aide privée ou publique.Les institutions africaines de coopération et les institutions internationales d'aide aux élites africaines (détournement) sont les bénéficiaires de cette aide.Après la guerre froide, l'aide est en chute libre (1991), seulement aide compassionnelle.Depuis 2000, l'Afrique est en train de redevenir une priorité.

La nouvelle donne internationale redonne à l'Afrique un rôle de premier plan, avec les objectifs dumillénaire.La nouvelle donne internationale lui donne un rôle de premier plan : Elle joue un rôle pivot dans la lutte contre le terrorisme, est un grand enjeu dans la guerrestratégique et bénéficie de la montée de la diplomatie verte.Elle bénéficie de la montée de la diplomatie verte : Elle est sous le règne du développement durable dont le but est de préserver la biodiversité.

Comme l'Afriquea connu un processus de modernisation, d'industrialisation, elle fait figure d'éden de la biodiversité : conservatisme des ONG.Elle devient le grand « zoo » des riches occidentaux.

Multiplication des parcs naturels protégés.Zambie, Kenya, Ouganda : plus du tiers de la superficie protégée.D'où crédits environnementaux, attractivités des touristes et des chasseurs.Au Rwanda, un touriste donne du travail à 8 personnes.Politique qui peut aider à réaliser les objectifs du millénaire (diviser par 2 le nombre de pauvres).Mais problème de la répartition de la manne touristique, il y a éviction des populations autochtones.Problème de disproportion des sommes qui vont pour les éléphants par rapports à celles qui vont à la population.

On construit dans un nouvel environnementdes puits pour éviter qu'ils aillent saccager les marres des villageois.Syndrome de Tarzan, prendre d'immenses territoires, geler d'immenses espaces : c'est un moyen, pour les élites, au nom des vertus de la politique « verte »pour s'approprier des sites au détriment des populations autochtones.Grace au verdissement de la coopération, l'Afrique trouve un rôle de premier plan, met la terre sous cloche.

Une diplomatie environnementale opportuniste, loidu plus offrant.*Le Gabon voulait être la première « Mecque » verte, mais a trouvé des gisements… d'où finalement la décision de procéder à des exploitations énergétiques*.Elle est un enjeu stratégique dans la guerre de l'énergie : Peur de voir s'épuiser les ressources non renouvelables.Avantage comparatif car c'est un vieux socle géologique, donc coffre fort des ressources.A la faiblesse des Etats, correspondent les grandes majors en position de force.Pétrole de bonne qualité, faible proportion de souffre.

Nombreux gisements off shore.USA = ¼ des importations sont dirigés vers l'Afrique d'ici 2020.Aujourd'hui prospection généralisée, 8/53 pays n'en font pas.Nouvelle rente, l'Afrique devient l'enjeu de l'affrontement des grandes puissances pour sécuriser leur approvisionnement énergétique :USA/CHINE/JAPON/INDE/AFRIQUE DU SUD/EUROPE.Poursuite du pacte colonial sous une autre forme ?Sommet Chino-africain :En 1990, la France dit qu'elle va conditionner son aide en fonction de la démocratisation.Pour la Chine, seule la stabilité compte.*Les échanges de produits chinois ont été multipliés* par 4 en 5 ans.Solidarité entre ancien pays colonisés.La Chine donne une nouvelle chance économique à l'Afrique, sa demande en matière première est importante.Recolonisation dans le cadre de la mondialisation marchande.L'Afrique se rendette.Est-ce que ce va permettre le développement ?Les matières premières laissent l'Afrique dans une économie rentière (corruption…), c'est plus une malédiction pour elle.Peut-on parler d'une nouvelle chance pour l'Afrique ? Aujourd'hui, la DTE est à l'avantage de l'Afrique : rivalités de puissances, demande chinoise.Elle est aussi un enjeu stratégique dans la lutte contre le terrorisme : Le retour de la rente stratégique.. »