Devoir de Philosophie

L'agriculture française

Publié le 27/12/2018

Extrait du document

agriculture

LE « PÉTROLE VERT »

 

La France est la première puissance agricole de l'Union européenne et le deuxième exportateur mondial de produits agroalimentaires, derrière les États-Unis. L'excédent de sa balance commerciale agricole a atteint 7,5 milliards d'euros en 2001. Bien qu’elle n'emploie plus qu'un faible pourcentage des actifs et qu'elle ne représente qu'une part minime du produit intérieur brut, l'agriculture constitue l'une des activités les plus dynamiques du pays.

L'ESPACE AGRICOLE

Lts PÔLES DE PRODUCTION

 

• Les productions agricoles, qui concernent les deux types de productions, végétales et animales, s'organisent autour de trois pôles.

 

- Le premier est voué à la grande agriculture céréalière. Il occupe le Bassin parisien, les plaines du Nord et une partie du Sud-Ouest.

- Le deuxième regroupe des secteurs d'élevage en hors-sol. Les régions de montagne, lieux d'élevage traditionnel, sont en déclin.

- Le troisième pôle, plus dispersé, associe les vignobles et le secteur des cultures fruitières et maraîchères : vignobles de Champagne, d’Alsace, de Bourgogne, de la vallée du Rhône, du Bordelais, de Provence-Alpes-Côte d'Azur, du Languedoc-Roussillon - où se concentrent les deux tiers des producteurs de vins hors appellation -, de l'Armagnac, du Cognac ; cultures légumières en Bretagne, dans le Comtat et dans le Roussillon, fruits dans la vallée du Rhône et dans le Sud-Ouest

• Les spécialisations régionales, par types de production, sont de plus en plus marquées. La polyculture a perdu un grand nombre d'exploitations entre 1988 et 2000.

Une modernisation profonde

 

L'agriculture française offre un exemple d'adaptation rapide et profonde aux changements socio-économiques de l'après-guerre, période durant laquelle l'exode rural a fait chuter le nombre d'agriculteurs et augmenter la taille des exploitations.

 

En 1950,30 % de la population active était encore agricole, la traction animale restait prédominante et la France se trouvait importatrice nette de produits agroalimentaires. La transformation s'est réalisée sous le contrôle actif de l'État et de la profession agricole organisée, dans le cadre de la construction européenne.

 

La politique agricole commune (PAC) s'est traduite en France

 

par un mouvement de concentration et de mécanisation des exploitations. Entre 1960 et 2000, la productivité du travail a été multipliée par 5. Depuis le début des années 1980, la motorisation est généralisée. La France est devenue le deuxième agro-exportateur mondial.

 

La concentration des terres s'est accompagnée d'un remodelage des paysages agraires. Le remembrement qui a profondément transformé

 

le nord et l'est du pays, a touché plus de 40 % de la superficie agricole, facilitant la constitution

de vastes parcelles géométriques favorables à la mécanisation.

 

Dans les régions de l'ouest il a provoqué la destruction de la plupart des haies qui formaient autrefois le bocage. En revanche, dans le sud, la présence de nombreuses cultures spécialisées et le maintien d'un important faire-valoir direct (exploitation d'une entreprise par son propriétaire) contribuent à limiter les restructurations.

• Plus étendues, les exploitations sont mieux équipées. La France compte aujourd'hui 1 310 000 tracteurs (plus de deux par exploitation) et un immense parc de machines de toutes sortes - de la moissonneuse-batteuse à la machine à vendanger, en passant par les arracheuses de pommes de terre et de betteraves. Cette mécanisation explique la diminution rapide de la main-d'œuvre agricole, passée de 2,7 à 1 million d'actifs depuis 1970.

agriculture

« de retraités qui prennent le relais.

• Ce chiffre de 3,5 %e st relativement important : la France est, après l'Irlande et l'Italie, le pays de l'Union européenne dans lequel la main-d'œuvre agricole est la plus développée, mais il ne cesse de décroître à raison de 3 à 5 % d'agriculteurs en moins chaque année.

• Entre 1988 et 2000, les classes d'âge des exploitants et coexploitants de plus de 55 ans ont beaucoup diminué.

Mais il en est de même pour les moins de 30 ans.

Les effectifs de la tranche d'âge comprise entre 55 et 65 ans ont régressé de plus de la moitié et 53 % des chefs d'exploitation avaient moins de 50 ans en 2000, contre 43 %e n 1988.

Cela s'explique par des départs à la retraite beaucoup plus nombreux.

Mécaniquemen� la population agricole s'est retrouvée rajeunie.

• Un agriculteur français nourrit aujourd'hui 66 personnes contre 7 en 1955.

Sur la même période, les rendements ont été multipliés par 3 pour le lait, 5 pour le blé, 6 pour le maïs.

LA PRODUCTION AGRICOLE U NE HAUTE TECHNICn1 • L'agriculture française présente une structure dualiste avec la cohabitation de grandes exploitations hautement productives (1/5 des exploitations fournissent 2/3 de la production agricole française) et de petites exploitations familiales.

• Les bons résultats de l'agriculture française sont dus à la progression spectaculaire, ces dernières années, des rendements de ses principales productions.

Ils ont été facilités par la mécanisation -les machines sont de plus en plus performantes et de plus en plus spécialisées (machines à vendanger, à repiquer, etc.) -ainsi que par les progrés agronomiques et l'aménagement de l'espace rural -les parcelles en « lames de parquet , ont disparu au profit de parcelles plus étendues et plus massives.

• Les rendements ont augmenté grâce à l'utilisation de l'irrigation, du drainage, l'emploi d'engrais, la sélection des races et des semences et le développement de la culture sous serres.

L'électronique et l'informatique ont fait leur entrée dans les exploitations pour la gestion des stocks, la commercialisation des produits, la distribution de nourriture aux animaux (colliers électroniques).

• Les productions sont diversifiées et importantes.

Le climat tempéré, des sols riches et variés, la prédominance des plaines et plateaux expliquent cela.

UNE PRODUCTION DYNAMIQUE • L'agriculture française est, par sa diversité et sa production, la première d'Europe.

Avec près de 64 milliards d'euros en 2000, elle réalise 27 % de la production européenne sur 31 % de la surface agricole du continent européen.

• Elle se situe au au premier rang mondial pour la betterave sucrière et le vin, au cinquième rang pour le blé, le maïs et l'orge.

• Pourtant, l'agriculture ne participe plus qu'à 2,3% du PIB de la France, 5 %e n intégrant les industries agroalimentaires.

• La production française couvre largement les besoins nationaux pour les principaux produits, à l'exception de certaines graines oléagineuses et des tourteaux pour l'alimentation animale, d'une partie des fruits et légumes, de certaines viandes (viande ovine notamment), de divers produits tropicaux et des produits de la pêche.

UNE PRODUCTION AIDtE • La France doit ces résultats au travail de ses agriculteurs, mais aussi à la PAC dont elle est le premier bénéficiaire.

Les subventions accordées par Bruxelles atteignent, par exemple, 80% des revenus d'exploitation (ce qui reste aux agriculteurs avant l'impôt et une fois toutes les charges déduites) pour les bovins à viande et 30 % pour le lait.

Depuis la réforme de la PAC en 1992, chaque agriculteur a reçu en moyenne 22 850 euros par an.

Le pourcentage des aides européennes est passé de 5 % au début des années 1970 à 15% actuellement.

Si la PAC était abandonnée, la France devrait trouver prés de 8 milliards d'euros pour remplacer les subventions européennes.

• L'agriculture est aussi de plus en plus encadrée.

De nombreux secteurs ont connu une surproduction qui a rendu nécessaire !Instauration des quotas de production : il y en a, par exemple, pour le lait et les betteraves, et des jachères sont imposées pour limiter la production.

lA DtRIVE PRODUCTlVIm • Elle est de plus en plus remise en cause, notamment à travers les situations suivantes : un impact important dans la contestation de l'agriculture productiviste.

Les consommateurs se défient ainsi de plus en plus des produits « à risque» et réagissent à la généralisation de la « mal-bouffe "· dont le leader de la Confédération paysanne, JoséBové, s'est fait le pourfendeur par le biais d'actions spectaculaires et très médiatisées.

- La contestation de la PAC.

Longtemps, les gros producteurs ont touché des aides proportionnellement à leur production, concentrant sur eux les critiques.

Or, ces aides étaient destinées à compenser les pertes dues à l'effondrement des cours et inciter au gel d'une partie des terres.

On avait donc une productivité croissante, mais des cours qui s'effondraient en raison de la surproduction de certains produits comme le lait ou les céréales.

- L'incertitude des organismes génétiquement modifiés (OGM).

Le développement des OGM rend les agriculteurs dépendant des gros laboratoires de l'agroalimentaire et inquiète la profession.

La France a développé une législation stricte en matière d'OGM, tant sur l'étiquetage des produits que sur les mises en culture, qui sont au stade expérimental.

- Le développement de l'agriculture biologique.

Les exigences du consommateur contribuent à l'essor de la production sous label de qualité.

1 % des exploitations agricoles françaises pratiquent l'agriculture biologique.

Afin de l'affirmer et de le protéger, un système de normes a été mis au point pour définir ce que l'on qualifie d'agriculture biologique.

Les agriculteurs qui s'orientent vers ce type de production défendent la qualité des produits.

La taille moyenne d'exploitation - 47 ha -dépasse de 5 hectares celle des exploitations traditionnelles.

LES TYPES DE PRODUCTIONS Les produdions végétales • Elles représentent 62 % de la production agricole totale (céréales 16%, vins 15 %, légumes 5 %, fruits 4 %, oléagineux 3 %, autres productions 19 %).

• Les productions végétales assurent un peu plus de la moitié des recettes agricoles.

Les céréales viennent toujours en bonne place tant pour la production que pour les exportations.

Avec 36 millions de tonnes de blé, la France se classe au cinquième rang mondial et au premier rang dans l'Union LA PRODUCTION AGRICOLE DE LA FRANCE (en millions de tonnes, de têtes ou d'hectolitres) 1992 199l 1994 1995 Rang Céréales 60,57 55,82 53,4 53,1 5 ' Blé 32,64 29,32 30,6 30,7 5' Maïs 14,89 14,97 12,91 2,6 5' Orge 10,55 9,00 7,6 7,6 5' Pomme de terre 6,68 5,80 5,5 5,0 11 ' Vin 6,5 5,4 5,5 5,6 1" Bovins 20,92 20,33 20,1 20,5 14' Porcins 12,57 12,56 23,4 12,5 12' européenne.

Cette céréale privilégie les terres riches du Bassin parisien, du Berry et du Toulousain.

Avec 17 millions de tonnes en 1997, le maïs devance désormais l'orge dont la production stagne depuis une décennie {10 millions de tonnes).

Longtemps limité au sud­ ouest du pays, le maïs, grâce à !Irrigation par aspersion et à la mise au point d'hybrides, s'est étendu au Bassin parisien.

Les autres céréales, que ce soit l'avoine ou le seigle, sont en déclin.

• Les oléagineux et les protéagineux, en revanche, soutenus par une forte demande industrielle, se sont étendus depuis une quinzaine d'années.

Le colz11, surtout présent au nord de • La bettrmvr il sucn fait de la France le premier producteur du monde, avec 35 millions de tonnes en 2000, devant l'Allemagne.

S'ajoute à cette production celle de sucre de canne provenant de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Réunion.

La culture de la pomme de terre régresse.

• Les cultures spécialisées ont une extension moindre, mais elles procurent des revenus à l'hectare souvent élevés.

C'est d'abord le cas de la vignr.

En 1999, la production totale de vin s'élevait à 60 millions d'hectolitres, dépassant ainsi celle de l'Italie, ce qui en fait la première production agricole française en valeur.

!:INDUSTRIE AGROAUMENTAIRE • L'Industrie llfi'Otll/..etrtlllre est le premier client de l'agriculture.

Point fort de l'économie française, elle représente un chiffre d'affaires de plus de 130 milliards d'euros.

Près de la moitié de son chiffre d'affaires provient de la transformation des produits d'origine animale (industrie des viandes et produits laitiers) ; les secteurs des boissons et alcools, fruits et légumes et produits pour animaux enregistrent de bonnes performances.

Avec près de 400 000 salariés, le secteur agroalimentaire est le troisième employeur de l'industrie française.

Quelque 4 200 entreprises contribuent à son dynamisme, parmi lesquelles on compte de nombreuses PME et coopératives agricoles.

Les grands groupes agroalimentaires comprennent notamment Danone, Générale des Grandes Sources, Miko et Fromageries Bel.

• Pour les fruits et légumes, la France occupe le troisième rang européen, derrière l'Italie et l'Espagne.

La production est surtout assurée par les régions méditerranéennes, comme le Roussillon et le Comtat venaissin, les vallées de la Garonne et de la Loire et les ceintures maraîchères qui se sont constituées autour des grandes agglomérations.

Quant aux cultures florales, elles privilégient les littoraux et les basses vallées de Provence.

Les produdions animales • Elles représentent 38 % de la production agricole totale (bovins 13 %, lait 13 %, produits avicoles 6 %, porcins 4 %, autres productions animales 2 %).

lEs UPORTAnONS ACIICOW • La France es� tous produits et services confondus, le quatrième pays exportateur au monde, après les États-Unis, l'Allemagne et le Japon, mais c'est le deuxième pays exportateur de produits agricoles, toujours denrière les États-Unis.

Le solde du commerce extérieur agroalimentaire de la France, devenu positif pour la première fois en 1969, dégage toujours depuis cette date un solde d'échanges excédentaire de 7 à 10 milliards d'euros par an.

Il a été, par exemple, de 7,5 milliards d'euros en 2001.

Ce solde résulte d'échanges plus importants : quelque 35 milliards d'euros d'exportations et environ 27,5 milliards d'euros d'importations.

Ce dynamisme fait qualifier l'agriculture de « pétrole vert , français.

• Ces échanges se font surtout dans le cadre européen : environ 70 % des exportations et importations de produits agroalimentaires, et 75 % du solde, recouvrent des échanges avec les autres pays de l'Union.

Les six premiers clients de la France sont dans I'UE.IIs représentent 60% de nos exportations.

Les trois suivants sont les États-Unis, le Japon et la Suisse.

À eux trois, ils représentent à peine plus de 10 % des exportations françaises.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles