L'Allemagne dans les relations internationales de 1945 à 1990 (Histoire)

« réfutant l'argumentaire juridique de Khrouchtchev, réaffirmant de leur droit d'être à Berlin et imputant la responsabilité de la crise à l'URSS.

Au bout des six mois, l'ultimatum prit fin sans résultat tangible.

• Mais Berlin posait toujours un problème au bloc soviétique.

En effet, c’était un « trou » dans le « rideau de fer » qui favorisait la fuite des populations de RDA, de Hongrie, de Tchécoslovaquie et de Pologne.

Les exilés se rendaient d’abord à Berlin- Est, puis passaient à Berlin-Ouest pour rejoindre la RFA.

Conscient de cette fuite, les aut orités soviétiques ont pris la décision de construire un mur entre les deux Berlin dans la nuit du 12 au 13 août 1961.

II.

De 1969 à 1990 A) De la normalisation des relations entre les deux Allemagne • Dès son arrivée au pouvoir en 1969 en tant que chancelier de la RFA, Willy Brandt a eu à cœur de réconcilier les deux Allemagne.

Son Ostpolitik, décidée le 28 octobre 1969, a marqué un tournant dans la politique étrangère de la RFA.

En effet, il a tendu une main amical vers la RDA et, par extension, vers l’URSS.

Pour montrer sa bonne volonté, il a même consenti à des transfères de technologies à destination de l’URSS.

• Cette politique va aboutir à la signature de nombreux traités avec des membres du Pacte de Varsovie : le traité de Moscou le 12 août 1970 et le trait é de Varsovie le 7 décembre 1970 où la RFA reconnaît la validité de la frontière entre l’Allemagne et la Pologne, la ligne Oder -Neisse.

A l’occasion de la signature du traité de Varsovie, Willy Brandt s’est agenouillé devant le monument dédié aux victimes du ghetto de Varsovie : c’est l’image qui marque sa nouvelle politique.

En 1973, le traité de Prague est une sorte de reconnaissance de la Tchécoslovaquie par la RFA et oblige la RFA d’abandonner toute revendication territoriale en Tchécoslovaquie.

• En éch ange, l’URSS a accepté de signer un traité quadripartite avec les trois autres puissances titulaires le 3 septembre 1971.

Ce traité permet aux habitants de Berlin -Ouest et de RFA de passer librement en RDA, mais pas l’inverse ; ainsi que le passage des marchandises entre les deux Allemagne.

Pour sceller cette réconciliation, la RFA et la RDA signent le 21 décembre 1972 le traité fondamentale qui est ma reconnaissance mutuelle officielle de deux Allemagne.

Ce traité permet à la RDA et à la RFA de faire leur entrée à l’ONU en 1973.

• Cette Ostpolitik menée par Willy Brandt a ouvert la voie à une nouvelle politique entre les deux Grands.

En effet, signés le 1er août 1975, les accords d’Helsinki sont un type d’Ostpolitik élargie à l’échelle européenne, avec l’accord des deux Grands qui sont présents à Helsinki.

Les principes de cet accord sont : non ingérence dans les affaires intérieures des autres États, autodétermination des peuples, inviolabilité des frontières issues de la Deuxième Guerre Mondiale, coopératio n accrue, et surtout garantie de la défense des droits de l'homme.

B) …à la réunification, en passant par la guerre fraîche • La Guerre Fraîche qui est le renouveau de la Guerre Froide, a également marqué les deux Allemagne.

En effet, n’étant pas dans le même camp, elles ont été prises dans la tourmente de la crise des euromissiles.

Cette crise a commencé avec l’installation en 1977 par les soviétiques sur leur territoire de missiles SS -20 qui avaient une portée entre 500 et 5 000 km, ce qui leur permettaient d’atteindre toute l’Europe et des pays comme Israël.

En réplique, il est décidé au sommet de l’OTAN de 1979 d’installer des missiles Pershing II qui ont une portée similaire à celle des SS -20, en Europe ; ainsi que d’ouvrir des négociations.

A la suite de tensions importantes entre les deux Grands, un accord est trouvé à Reykjavik en 1986 en faveur de l’ « Option Zéro », c’est-à -dire du démantèlement de tous les missiles européens.

LA RDA et la RFA qui sont des pays frontaliers du « rideau de fer », étaient donc particulièrement visés par ces missiles, ce qui a tendu leurs relations.. »