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L'Allemagne, première puissance européenne.

Publié le 02/04/2015

Extrait du document

allemagne

Les aspects de la puissance allemande

«L'ancrage à l'Ouest«

«L'ouverture vers l'Est«

Document 1

ler PIB en Europe

Les plus fortes densités

L'Allemagne appartient à VUE, les pays les plus riches

Position à l'Est de l'Europe occidentale

Document 2

Les principales importations de produits allemands

Commerce avec les pays limitrophes de l'UE Flux touristiques vers la France et le Sud

Migrations de travail et de réfugiés

(ex-Yougoslavie), forte dépendance commerciale (Pologne, Europe balkanique, Turquie)

Document 3

Solde commercial positif avec le continent

Biens industriels exportés : produits chimiques, semi-finis, machines-outils

France, Italie, Pays Bas... Principaux partenaires

8 des 10 principaux partenaires sont dans l'UE

 

Document 4

Puissance du secteur financier : banques, assurances, Bundesbank, DM, IME et euro, Francfort

Puissance des entreprises industrielles à l'export + PME

Francfort capitale financière de l'Europe continentale

Investissements, délocalisation en France Mercedes en Lorraine

Délocalisations liées à un faible coût de main-d'œuvre

Document 5

 

Berlin bénéficie des apports techniques financiers de l'UE

Berlin Ife métropole est-orientale sur l'axe Londres-Moscou, proximité de Prague, Varsovie

 

Le candidat présentera les documents. Puis il sélectionnera, classera et confrontera les informations tirées de ces documents pour les regrouper par thèmes. Enfin, il rédigera une synthèse d'une page répondant à la problématique contenue dans ce sujet.

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Document 4

Une analyse de la puissance allemande

 

 

 

La thèse ici défendue est que, malgré les réelles difficultés consé­cutives à l'absorption de l'ex-RDA, l'Allemagne est en Europe non seu­lement l'économie dominante mais, par ce biais, le pays qui a le plus de chances d'imposer ses vues dans le domaine politique. La force considé­rable des grandes banques, de la Deutsche Bank en particulier, des assu­rances (Allianz et Münchner Ré), des industries de l'automobile et du secteur électrique et électronique (Daimler-Benz, Siemens, etc.), mais aussi celle d'entreprises de services bien placées pour évaluer les mar­chés, et les prouesses de nombreuses PME, jusque sur les marchés loin­tains, ne sont plus à démontrer. L'achat à bon compte de terres et le contrôle d'entreprises à l'étranger grâce au cours du deutschemark sont de puissants leviers pour la constitution d'une forte sphère d'influence. Qui plus est, l'Allemagne impose fort souvent sa loi. Les décisions de la Buba (la Bundesbank) prévalent sur celles des autres banques centrales européennes. Bonn a su arracher des positions-clés ; le choix de Franc­fort pour l'IME (Institut monétaire européen) qui préfigure la banque européenne d'émission, le choix de l'euro en lieu et place de l'écu, l'im­position des critères d'admission à la nouvelle monnaie. [...]

Ce qui précède a insisté sur les facteurs ou les preuves tangibles de la supériorité de l'économie allemande jusqu'à présent. Il est tout aussi vrai que le coût de la réunification a été sous-évalué et que la posi­tion de l'Allemagne est désormais plus fragile. [...]

Le second facteur est l'accélération de la mondialisation. C'est toute la question du Standort Deutschland, de la validité du site indus­triel allemand. L'Allemagne fait reposer toute sa prospérité sur ses expor­tations. Le frein constitué par la valeur du mark avait été jusqu'alors compensé par le bas prix des matières importées, et pour le reste la solide réputation du made in Germany faisait accepter le surcoût aux clients. Mais une concurrence asiatique renforcée et l'alourdissement considé­rable des charges salariales ou environnementales en Allemagne, précisé­ment du fait de la réunification, ont poussé l'industrie à investir en Extrême-Orient, en Europe de l'Est, voire en France (la Smart à Ham-bach). Un chômage affectant début 1997 4,6 millions d'hommes et de femmes, à l'Ouest comme à l'Est, traduit désormais la gravité de la situation économique et sociale.

P. Riquet, « Géographie hasardée d'une Allemagne incertaine «, Information géographique, d 2, 1997.

Document 5

Berlin en Europe

 

 

En redevenant capitale de l'Allemagne et à l'appui de sa position géographique, Berlin peut prétendre au rôle de première métropole de l'Europe centrale, que nul d'ailleurs ne lui conteste.

Sa stratégie urbaine porte prioritairement sur les rapports Est-Ouest, notamment sur l'axe Londres-Moscou qui passe par Berlin et Varsovie et auquel Prague peut être rattachée.

[...] [À l'avenir] Berlin jouera certainement un rôle international de premier plan, qui se profile déjà dans une double stratégie visant à s'appuyer sur les ex-pays de l'Est pour se faire une place dans le réseau des métropoles occidentales, et à utiliser son appartenance à l'Europe de l'Ouest pour se placer, à travers l'assistance technique et les investisse­ments privés, dans le développement économique, urbain et social à l'est de l'Europe. Déjà, dans cet état d'esprit, Berlin noue des liens de type nouveau avec les capitales d'Europe centrale, fondés sur des consi­dérations géopolitiques tenant à la position orientale de la nouvelle capitale allemande par rapport au reste du pays et aux régions-centres-capitales de la Communauté (la nébuleuse Londres-Paris-Bruxelles-Rotterdam-Francfort). Elle se tourne ainsi vers Varsovie, plus proche que Munich, Prague, plus proche que Stuttgart, Budapest et Vienne.

 

S. Fayman, Le monde des villes, Panorama urbain de la planète, Éd. Complexe, 1996.

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