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L'ALLEMAGNE SOUS LA DICTATURE NATIONALE-SOCIALISTE (1933-1939) - HISTOIRE

Publié le 22/02/2012

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Introduction : L'Allemagne hitlérienne n'est pas une simple réplique de l'Italie fasciste. Exercée par un chef inflexible sur un peuple plus discipliné et dans un esprit plus rigoureux, la dictature a fait de l'Allemagne une puissance plus redoutable en 1939 qu'elle ne l'était en 1914. I. Hitler et la doctrine hitlérienne. A. La doctrine. — Elle compte plus que l'homme, qui a voulu n'être que l'instrument de sa foi. Sources : Gobineau, « Essai sur l'inégalité des races » (1853) ; H.-S. Chamberlain (pangermanisme). Publications : « Mein Kampf » (1924); « Le mythe du XXe siècle », de Rosenberg ; articles de Goebbels, Ley, etc. — 4 points : • Racisme : supériorité naturelle de la race aryenne incarnée par le peuple allemand ; haine des Juifs, mépris des Slaves, dédain des Latins. • Totalitarisme : l'individu appartient à l'État. • Anticapitalisme nuancé : capitalisme international, judaïsé, nuisible ; capitalisme national, fruit du travail des générations, respectable (il a aidé le parti avant 1933). • Nationalisme : il faut détruire l'humiliant traité de Versailles ; réaliser l'intégration des autres communautés allemandes d'Europe (Autriche, Sudètes, Dantzig, etc.) ; conquérir en Pologne et en Ukraine l'espace vital (Lebensraum) nécessaire au peuple allemand, ce qui implique un « règlement de comptes » préalable avec la France, alliée des Slaves.
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« exalte l'esprit de la communauté, condamne l'individualisme.• Les travailleurs dans des syndicats nazis groupés en Front du Travail, sous l'autorité du Führer Ley, et associés encorporations avec les groupements patronaux, par la Charte du Travail (octobre 1934), qui interdit la grève.• Les paysans — intégrés dans une corporation de l'Alimentation — sont enracinés à la terre par la création del'Erbhof, bien héréditaire de moins de 125 ha, incessible, indivisible, inaliénable, dont le propriétaire porte le titrehonorifique de Bauer et s'engage à exploiter selon certaines règles d'intérêt public en échange d'une aide de l'État.— Les loisirs de tous sont organisés par la cc Force par la Joie », « Kraft durch Freude ». III.

L'action économique. Pas de nationalisation, donc aucune mesure socialiste, mais un dirigisme strict par l'intermédiaire des corporations,selon les conceptions du Dr Schacht et de Goering. A.

La planification : deux plans de quatre ans.— Premier plan (1933-1937) : lutte contre le chômage par grands travaux (autostrades, aérodromes, chemins defer, etc.) d'intérêt souvent stratégique.— Deuxième plan (1937-1941) : réarmement économique = libérer l'Allemagne de toute dépendance à l'égard del'étranger par l'autarcie (ersatz : laine de bois, Zellwolle ; pétrole synthétique ; caoutchouc synthétique, Buna) ;remise en exploitation de ressources minières non rentables par l'entreprise d'État, Hermann Goering Werke.— Organisation du commerce extérieur : pour éviter les sorties de numéraire, accords de clearing (1) qui excluentles transferts de fonds et impliquent l'égalité des échanges dans les deux sens ; ou encore obligation imposée auximportateurs allemands de payer leurs fournisseurs en marks bloqués qui ne pourront être utilisés que par unacheteur étranger de produits allemands (Kreditsperrmark). (1) Exemple : un exportateur de produits roumains vers l'Allemagne est payé en lei par un office roumain qui reçoitles versements des importateurs roumains de produits allemands.

Le même mécanisme fonctionne en Allemagne.

Lavaleur des échanges doit être la même dans les deux sens. B.

Les résultats.— Augmentation générale de la production agricole, qui devient suffisante pour le blé, le sucre, les pommes deterre.— Augmentation de la production industrielle de base (houille, électricité, acier, aluminium)— Mais les biens de consommation sont sacrifiés; les prix de revient ont augmenté.

et le niveau de vie a baissé.Commerce extérieur réduit de moitié. Conclusion : Régime contempteur de l'individu, la dictature nationale-socialiste a mis un terme à la crise, mais en instituant une économie de guerre.. »

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