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L’ancrage de la 3e REP

Publié le 06/06/2024

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« L’ancrage de la République Cours numéro 3 La naissance de la IIIe République 1870 - 1879 : épreuves et fondements Le coup d’Etat républicain n’assimile pas la République a une légitimité.

La IIIe République doit alors se détacher de cette image là en faisant triompher ses principes.

Les institutions de la République donnent une majorité aux royalistes et aux conservateurs.

C’est seulement à partir de 1880 que les Républicains disposent des pleins pouvoirs et enracine ses valeurs dans la presse, l’école et l’armée. A.

Le sursaut de la Commune La République proclamée le 4 septembre 1870 n’est pas légitime dans la mesure où elle est proclamée par un coup d’Etat.

En attendant une constitution, le gouvernement provisoire est appelé le gouvernement de défense nationale. La première urgence est celle de la patrie en danger car la France doit se battre contre la Prusse.

Le gouvernement a un projet républicain affirmé, même si la priorité est de pousser l’armée prussienne en dehors de ses frontières.

Ce projet est mal engagé depuis la défaite de Sedan.

La majorité du gouvernement s’écarte de la capitale pour se retrouver à Tours et espère ainsi pouvoir diriger la France. L’armée prussienne assiège la capitale très rapidement (19 septembre 1870) et engage un siège de Paris particulièrement dur.

C’est l’un des hivers les plus rudes du XIXème.

Il est donc très compliqué de se nourrir et de se chauffer.

Une partie de la population bourgeoise quitte la capitale.

La population de Paris diminue de moitié.

Bismarck profite de l’affaiblissement de la France pour proclamer l’unification de l’Allemagne le 18 janvier 1871 dans le chateau de Versailles.

Le principal sujet de discussion tourne alors autour de l’armistice, sont partisans en particulier la partie modérée du gouvernement de défense nationale (les différents Jules) et les populations rurales.

Cette armistice sera signée le 28 janvier 1871.

Bismarck n’est pas opposé à l’armistice mais il ne veut pas négocier avec un gouvernement provisoire. Le 8 février 1871 se tiennent des élections dans un contexte très instable.

Ces élections ont pour résultat une nouvelle chambre introuvable (cf.

Louis XVIII).

Il y a 400 élus monarchistes, cette tendance est très forte et s’impose comme une surprise pour les Républicains.

Les monarchistes ont fait campagne sur un projet de paix, d’arrêt de la guerre en opposition à des Républicains jusqu'au boutistes.

Les monarchistes n’ont pas été élus par des gens qui souhaitaient retrouver une monarchie, et ils n’ont pas fait campagne avec l’objectif de renverser les républicains.

Leur réel objectif est la paix avec la Prusse.

Ces élections sont frustrantes pour les Républicains.

La première institution légitime de la troisième république est dans les mains des adversaires. Il y a donc des conséquences sur les autres institutions de la troisième république.

L’Assemblée opte pour le titre de chef de pouvoir exécutif qui est donné, par l’Assemblée, à Adolphe Thiers le 17 février 1871 .

L’idée est de désigner quelqu’un qui représente un consensus.

Adolphe Thiers, par son parcours politique, est une figure de consensus.

C’est une figure connue dans le paysage politique est ainsi rassurante car il apparait comme quelqu’un qui a de l’expérience et de la pondération républicaine.

Il incarne une certaine volonté et sensibilité républicaine. Une partie de la population française se questionne sur le projet politique du gouvernement.

Adolphe Thiers prononce donc le “pacte de Bordeaux” le 10 Mars 1871 dans lequel il présente son projet : la paix puis construire la République. La paix de Francfort est signée le 10 mai 1871 (armistice), elle annonce la perte de territoire de la France (perte de l’Alsace et la Moselle).

La France est considérée vaincue et la Prusse réclame une indémnité de guerre de 5 milliards de Francs or.

Des troupes d’occupation doivent rester en France et être logées et nourries par la France. Le 18 mars 1871, Adolphe Thiers souhaite désarmer Paris dans le but de s’assurer que la population parisienne ne fasse pas échouer l’armistice.

En effet, la population ressent une certaine frustration envers le gouvernement.

Le gouvernement est déplacé à Versailles (symbole de monarchie est d’humiliation française). Ce gouvernement est peu respecté par la population parisienne. L’insurrection parisienne est lancée le 18 mars 1871 car le vol des canons est très mal vu en particulier dans les quartiers de Montmartre et de Belleville, dans lesquels les canons appartiennent à la population.

Les soldats fraternisent rapidement avec les populations.

Deux généraux, qui ordonnent de tirer sur la foule, sont tués, soit par les insurgés, soit par leurs propres soldats. Les insurgés instaurent alors des élections qui élisent la Commune de Paris dans le but de créer une légitimité.

Le gouvernement de la Commune se procure un programme : Le Manifeste aux Français. La Commune est une insurrection patriote car c’est la capitulation face à la Prusse qui est l’ennemi commun des Français.

Elle est aussi une insurrection démocratique.

C’est plus qu’une révolte “contre”, elle est aussi le début d’une longue discussion.

C’est également une insurrection socialiste contre la IIIe république bourgeoise.

Elle est dans la continuité de “l’esprit de 1848”. La Commune de Paris place les femmes dans une position importante au sein de la politique.

De fait, tous les citoyens et même les femmes font partie de la garde nationales La plupart des réformes de la Commune n’ont pas pu s’établir dans la mesure où la priorité était la lutte contre le gouvernement de Versailles.

Le drapeau tricolore est aboli au profit du drapeau rouge.

Les locataires ne doivent plus verser de loyer.

Le projet le plus important est celui de l’école obligatoire pour les filles et les garçons de manière équitable.

Il y a également le projet de séparation entre l’église et l’Etat. Les femmes deviennent de plus en plus importantes dans la politiques même si certaines figures se démarquent particulièrement, comme Louise Michel. On a beaucoup d’études sur Louise Michel, fondées sur des sources personnelles (journal personnel, discours de ses procés).

André Léo est également très étudiés par les historiens. La plupart des hommes et des femmes sont invisibilisés, faute de sources.

Contrairement aux stéréotypes, les femmes se battent. Le mouvement communaliste est aussi très important hors de Paris.

Parfois même, ils émergent avant Paris, cependant ils durent bien moins longtemps car la répression a été plus forte.

La principale difficulté était l’incapacité à fédérer et assembler. Le principal assaut de l’armée Versaillaise est surnommé “la semaine sanglante” qui se tient du 21 au 28 mai 1871.

La répression est très féroce, elle a plus un objectif d’élimination physique de l’opposition. “A Versailles, on se croirait à mille lieues de Paris, et l’on y parle de notre pauvre grande cité comme d’un repaire de bandits.

Aucune distinction entre les habitants.

Tous bons à fusiller.” (Zola mon amour) Pendant cette dernière semaine de guerre civile, il y a la volonté d’aller jusqu’au bout des deux côtés politiques.

Il y a un affrontement entre les deux visions de la République.

Les communards scandent “Paris sera à nous ou Paris sera détruite” Jeanne Vauquelin dit : “L’affrontement qui débute le 2 avril 1871 entre les communards et les troupes versaillaises fut sans nul doute une lutte des classes : celle des ouvriers parisiens contre la bourgeoisie de monsieur Thiers” Le bilan des victimes est difficile à mener dans la mesure où il s’inscrit dans une guerre des chiffres qui oscille entre 7 000 et 20 000 tués.

Il s’agit dans tous les cas du plus grand massacre direct de civils au XIX.

Ludivine Bantigny parle de “véritable massacre” qui trace une “frontière de sang” entre les bourgeois qui soutiennent la répression et les classes populaires. La dernière poche que l’armée versaillaise a envahi est celle du Cimetière Lachaise dans lequel on retrouve comme lieu de commémoration le mur des fédérés Finalement, l’extrême gauche est très affaiblie.

Il y a une séparation entre les milieux ruraux qui soutiennent la république conservatrice d’Adolphe Thiers et Paris.

La troisième République est renforcée par la Commune, elle a su rassurer la population B.

La tentative de restauration monarchique et son échec Les conservateurs tentent une restauration monarchique.

Adolphe Thiers était chef du pouvoir exécutif et devient, suite à la loi Rivet (surnommée la constitution Rivet), président de la République.

Il n’est pas élu, il est nommé.

Il cumule ce poste avec le chef de gouvernement.

Adolphe Thiers est orléaniste il a donc une sensibilité monarchique.

Il est pourtant convaincu que la France doit être sous une République, mais conservatrice.

Le 13 novembre 1872 il déclare “elle [la République] est le gouvernement légal du pays, vouloir autre chose serait une nouvelle révolution, et la plus redoutable de toute”.

L’orientation conservatrice est plus nette qu’auparavant. Les plus conservateurs voire les monarchistes, tournent le dos à Adolphe Thiers.

Ils le voient comme un adversaire à la restauration et veulent le fragilise .

C’est pourquoi ils s'allient le 13 mars 1873 pour voter la constitution de Broglie qui limite les pouvoirs du Président. Adolphe Thiers démissionne le 24 mai 1873, le maréchal Mac Mahon (monarchiste) s’allie au.... »

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