L'apothicaire, un épicier érudit
Publié le 05/09/2013
Extrait du document
«
B _g o.
DES RECE'ITES
ALAMBIQUÉES
L:apothicaires, à la fois mage,
savant,
docteur ou sorcier,
profite des croyances
populaires pour remettre au
goût du jour des remèdes de
"bonne femme " qui n'ont
souvent, d'effet réel, que le mystère de leur nom.
Albert
Froot met au point un élixir
de jeunesse qui recommande
de faire dissoudre des perles
dans du vinaigre de vin distil-
lé et ajouter la rosée
recueilUe
sur des tiges de blé
au mois de mai ! Pour guérir
des vergetures, il préconise
un hachis de limaçons rouges
mélangé à du romarin.
Entre
autres recettes magiques, on
demande au malade de
s'attacher une grenouille verte
au cou pour lutter contre la
fièvre ou
de mettre les mains
dans du fumier, le 1er mai
pour éviter les engelures.
Mais le plus recherché est
sûrement la " liqueur d'or " à
base d'or, inventée par le
moine franciscain Roger
Bacon, qui, selon la légende ,
permettait au patient de voir
ses dents repousser et de
reculer la vieillesse !
formules .
Durant cette pério
de obscure, les plantes sont
parfois détournées de leur
vertu première pour devenir
les armes du diable .
Ainsi la
pauvre Jeanne d'Arc sera
accu
sée,
presque un siècle plus
tard, d'avoir "tourmenté les
Anglais
par la force magique
d'une racine de mandragore
cachée sous
sa cuirasse".
Il en
est
de même pour la jusquia
me noire et la belladone consi
dérées comme des plantes
d 'o rigine satanique.
La créduli
té fait le reste .
La thériaque
(du grec thèr qui sig nifie bête
sauvage) est un élixir très
recherché
pour guérir de la
morsure des
bêtes sauvages.
Elle est préparée
à l'aide de
chair de vipère mélangée à
une cinquantaine de sub
stances animales, végétales et
minérales mise en pâte à l'aide
de miel et de vin de grenache .
A l'intérieur
de " l'antre "
Les apothicaires save nt aussi
être sérieux ; conformément
aux règlements royaux qui leur
interdisent de vendre des
EDITIONS ATLAS
drogues dangereuses et qui
exigent que ces "épiciers "
sachent lire les ordonnances .
Car le plus gros du travail des
apothicaires est
de préparer
des remèdes infaillibles et
réputés pour soigner les maux
les
plus bénins .
Dans le
"magasin " ouvert sur la rue,
de s apprentis broient les
ingrédients dans un mortier
tandis que d'autres tamisent,
réchauffent dans un chaudron
ou
distillent dans les alambics
prévu s
à cet effet.
L:apothicaire, pendant ce
temps , s'occupe des com
mandes et pèse les remèdes .
Pour conserver ces potions, ils
utilisent des pots en terre, en
bois ,en céramique ou en étain .
Sur les étagè res, attendent des
canules , seringues
et autres
"biberons" (petits vases munis
d 'un
bec verseur) qui serviront
à prélever , injecter , mélanger
les différents ingrédients
entrant dans la composition de
ces onguents ..
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