L'ARGENTINE AU XXe SIÈCLE
Publié le 22/02/2012
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Le « processus de réorganisation nationale » (auto-appellation de la dictature militaire) bannit toute activitépolitique et prend le contrôle des syndicats et des pouvoirs locaux, persécutant férocement les militants de gauche.La violence de la répression conduit à l'apparition des mères de la place de Mai, seules en 1977 à protesterpubliquement contre les « disparitions » de personnes arrêtées.
Les élites traditionnelles tentent une politique néo-libérale, mais la surévaluation du peso empêche toute reprise et gonfle considérablement l'endettement extérieur.
Le successeur du général Jorge Videla (1925-), premier président du régime militaire, est rapidement écarté par legénéral Leopoldo Galtieri (1926-) en décembre 1981.
Face à la mobilisation sociale, celui-ci tente de conforter sonpouvoir par la prise des Malouines (Falkland) le 2 avril 1982, mais l'Argentine est vaincue le 14 juin par la Task Forcebritannique.
Le général Reynaldo Bignone (1928-), dernier président militaire, rétablit les partis en vue des électionsdu 30 octobre 1983.
De Raúl Alfonsín à Carlos Menem.
La victoire de Raúl Alfonsín (1926-), de l'aile progressiste de l'UCR, interrompt plusieurs décennies de dominationélectorale péroniste.
Dès sa prise de fonctions, il annule l'amnistie décrétée par les militaires.
En 1985, neuf hautsresponsables de la dictature sont ainsi condamnés, dont le général J.
Videla et l'amiral Emilio Massera, à perpétuité ;le général Eduardo Viola (17 ans) et l'amiral Armando Lambruschini (8 ans).
L.
Galtieri est acquitté.
Lescommandants en chef condamnés seront graciés en 1989 et 1990.
Cependant, une série de soulèvements militairesont pour conséquence l'adoption des lois de « point final » et d'« obéissance aux ordres » visant à faire cesser lesprocès.
Les plans d'austérité accompagnés de dévaluation ne parviennent pas à réduire l'inflation ni à contenir ladette, et les syndicats péronistes mènent, quant à eux, la vie dure au gouvernement.
Le néo-péroniste Carlos Saúl Menem (1930-), élu en mai 1989, est intronisé par anticipation le 9 juillet 1989, aprèsla démission de R.
Alfonsín pour calmer les tensions sociales dues à l'effondrement économique.
Il gracie les militairescondamnés, s'entoure de représentants des grandes entreprises et rétablit les relations diplomatiques avec leRoyaume-Uni.
D'importantes réformes structurelles sont entreprises à partir de 1991 par Domingo Cavallo (1946-),ministre des Finances.
Celui-ci lie notamment l'émission monétaire au volume des réserves en devises et lance unvaste programme de privatisation des services publics.
Il entérine ainsi l'abandon de la tradition dirigiste qui avaitpermis à l'État, depuis la Seconde Guerre mondiale, d'orienter le développement du pays, notamment parl'intermédiaire des entreprises publiques.
En 1991, l'Argentine, définitivement réconciliée avec le Brésil depuis 1985,lance avec celui-ci le Mercosur (Marché commun du sud de l'Amérique), auquel s'agrègent le Paraguay et l'Uruguay.
Ayant obtenu la rééligibilité du président par une réforme constitutionnelle en 1994, C.
Menem est reconduit en mai1995 face à une opposition affaiblie et en dépit de la crise financière due à la dévaluation du peso mexicain fin 1994.En 1996, il congédie D.
Cavallo, père de la « convertibilité ».
Le radical Fernando de la Rúa (1937-), candidat de l'Alliance pour le travail, la justice et l'éducation, qui regroupe lavénérable UCR et l'opposition de gauche, est élu président en octobre 1999.
L'Argentine sort de la décennie « menémiste » plus proche que jamais du Brésil et des États-Unis, mais aussi plusdépendante des flux de capitaux et des marchés mondiaux.
Les syndicats et les militaires sont profondémentaffaiblis.
En 2000-2001, de drastiques plans d'austérité ne peuvent juguler une très violente crise économique etfinancière.
Le pays est au bord de la faillite.
Des émeutes éclatent qui conduisent le chef de l'État à la démission età la proclamation de l'état de siège.
L'élection à la Présidence de Nestor Kichner (péroniste) en 2003 a semblé cloreune période.
Celui-ci, dès son investiture, a multiplié les signaux forts d'un repositionnement politique, tant intérieurqu'extérieur..
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