Latifundio

« Latifundio 143 Hon requis et d'absorber l'excédent de main-d'œuvre dO à l'explosion démographique.

Ils sont à l'origine des migrations massives des ruraux vers les villes, où Ils forment la société marginale et misérable des bidonvilles.

5 Mais la réforme agraire est un problème politique et social difficile à résoudre en Amérique latine.

L'oligarchie terrienne, appuyée par l'armée et souvent l'~gllse, forme un groupe de pouvoir redoutable.

Elle est fréquemment liée aux grandes corporations multinationales (américaines ou autres), et la pri!'SSion de ces deux forces est de nature à faire reculer le gouvernement le mieux inten­ tionné.

Arbenz au Guatemala, Goulart au Brésil sont ainsi tombés pour avoir voulu procéder à un début de réforme.

Le simple partage des terres n'est d'ailleurs pas une panacée, si son résultat conduit à la multiplication du minifundio et à la création de vastes zones d'agriculture d'autosubsistance.

6 Dix-huit des vingt pays d'Amérique latine ont mis en marche des programmes de réforme agraire, mais ceux-ci sont limités, timides ou carrément démagogiques, si l'on excepte le Mexique, le Pérou, la Bolivie, le Chili et surtout Cuba.

tl faut noter que là où la réforme agraire ne s'accompagne pas d'une refonte des structures de toute la société, le latifundia se rèconstitue (c'est le cas du Mexique, de la Bolivie, du Chili}, ou l'on assiste à l'appa­ rition d'une classe paysanne moyenne et privilégiée.

La réforme agraire la plus poussée est évidemment celle de Cuba, .

où le modèle a été la coUectivisation socialiste.

Le Pérou a également créé des coopératives et encouragé le retour aux anciennes communautés rurales Indiennes.

Dans le reste du continent, la « question de la terre " demeure brQiante.

~ Voir aussi : Mato Grosso, Pampa, Patagonie.. »