Devoir de Philosophie

L'attentat de Sarajevo

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Un meurtre aux conséquences effroyables. Le 28 juin 1914, le monde apprend avec stupeur que l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche, neveu de l'empereur François-Joseph et héritier de la couronne, vient d'être assassiné par un terroriste serbe à Sarajevo, en Bosnie. En 1878, le congrès de Berlin, révisant Je traité de San Stefano conclu peu auparavant entre Russes et Turcs, confie l'administration de la Bosnie-Herzégovine à l'Autriche; en 1908, cette dernière, préoccupée par la montée de l'irrédentisme serbe, décide d'annexer la province; Vienne sait qu'à ce moment la Russie, affaiblie par la guerre et les troubles intérieurs, n'est pas en mesure de réagir.

« L'aHentat de Sarajevo et le déclenchement de la Première Guerre mondiale .(~.·-~ -~-~--~~~) .......... ......................... .................................... .........................

..

.

Le 28 juin 1914, le prince héritier d'Autriche-Hongrie, François­ Ferdinand, trouve la mort à Sarajevo dans un attentat perpétré par des nationalistes serbes.

L'événement va déclencher la Première Guerre mondiale.

L'Autriche-Hongrie tolère de plus en plus mal l'irrédentisme de sa mino­ rité slave.

Celle-ci est séduite par le projet serbe de former une Grande Serbie, rassemblant tous les Slaves du Sud (Slovènes, Croates, Serbes).

Deux crises ont envenimé la situation entre Vienne et Belgrade.

En 1908, Vienne a annexé les régions de Bosnie et d'Herzégovine, peuplées majoritairement de Serbes, au grand dam de la Serbie qui revendiquait ces territoires.

En 1913, Belgrade est sortie vainqueur de la deuxième guerre balkanique qui l'a opposée à la Bulgarie, soutenue par l'Autriche­ Hongrie.

Le prince héritier François-Ferdinand est favorable à un partage du pouvoir entre Autrichiens, Hongrois et Slaves.

Un tel projet qui associe­ rait les Slaves à la gestion de l'Empire suscite paradoxalement l'hostilité des nationalistes serbes (ceux de Serbie comme ceux d'Autriche­ Hongrie) car il ruinerait leur projet de Grande Serbie rassemblant tous les Slaves.

Une organisation secrète «jeune Bosnie »,composée de Serbes de Bosnie, décide de commettre des attentats terroristes afin de provoquer un soulèvement des Serbes de Bosnie.

L'organisation« jeune Bosnie » n'est pas directement liée au gouvernement de Belgrade .

Cependant , elle entretient des liens étroits avec certains milieux mili­ taires serbes.

le colonel Dimitriévic, chef des services de renseignements militaires, fournit des armes aux conspirateurs .

le 28 juin 1914,le Serbe bosniaque Princip assassine l'archiduc et son épouse, en visite à Sarajevo.

A Vienne, où François-Ferdinand était d'ailleurs peu apprécié, les milieux diplomatiques et militaires voient dans l'assassinat de l'archiduc l'occa­ sion rêvée de mater une bonne fois pour toute le mouvement des natio­ nalités qui menace de faire éclater l'Empire austro-hongrois.

le 6 juillet 1914, Vienne obtient le soutien total de Berlin, bien décidé à tester la solidité de la Triple-Entente.

Le 23 juillet, Vienne adresse un ultimatum à Belgrade l'enjoignant de laisser des policiers autrichiens participer à l'enquête menée en Serbie sur l'attentat.

Belgrade repousse l'ultimatum, y voyant une atteinte insupportable à sa souveraineté.

Le 28 juillet, l'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie et procède aux premiers bombardements .

La Russie ne peut abandonner son allié serbe directe­ ment attaqué.

Le 29 juillet, Moscou décrète la mobilisation partielle, puis générale.

Le 31 juillet, Berlin lance à son tour deux ultimatums : l'un à la Russie, lui intimant l'ordre de mettre fin à ses préparatifs militaires; l'autre à la France , la sommant de faire savoir clairement quelle sera son. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles