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L'AUVERGNE - Géographie

Publié le 04/02/2019

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de gros employeurs. Le tertiaire supérieur est en constante progression. Le nombre des étudiants (38872 en 1993) est, somme toute, peu important comparativement aux autres régions françaises, mais il continue de croître, car la région fait un gros effort dans le développement de la formation, en étroite collaboration avec les centres de recherches. Les étudiants sont répartis entre les deux universités de Clermont-Ferrand, les cinq écoles d’ingénieurs et l’école supérieure de commerce. L’Auvergne a aussi bénéficié de la décentralisation de l’enseignement supérieur, avec l’installation à Clermont-Ferrand de l’École des impôts.

 

En outre, l’Auvergne occupe le septième rang français dans le domaine de la recherche, et emploie quelque 4500 personnes dans ce secteur. Elle s’est notamment démarquée dans le domaine des biotechnologies, plus particulièrement dans la nutrition, l’alimentation et la santé autour d’un Centre de recherches en nutrition humaine (CNRH) créé en 1992 à l’initiative du ministère de la Recherche.

 

Le tourisme thermal est ancien, mais n’attire plus autant que par le passé. Vichy qui comptait 100000 curistes dans les années 1930, n’en a plus aujourd’hui que 15000 par an. Pourtant, les aménagements pour retenir les voyageurs ont été nombreux (golfs, casinos, hôtels luxueux, centres de santé-beauté). Rien n’y a fait. La région a alors privilégié d’autres formes de tourisme. Par exemple, malgré un manteau neigeux irrégulier, les sports d’hiver ont été développés. Trois stations sont aujourd’hui classées (Superlioran, Super-besse et le Mont-Dore), mais leurs capacités d’accueil sont limitées.

 

Plus prometteur est le tourisme vert, qui s’appuie sur la variété des terres auvergnates. La chaîne des Puys, qui compte quatre-vingts volcans éteints, et la création de deux parcs naturels ont permis d’attirer de nombreux randonneurs. Quant aux vallées, elles profitent de la réputation de la gastronomie auvergnate (potée, truffade, fromages d’appelation d’origine contrôlée [AOC] tels que le saint-nectaire, la fourme d’Ambert, le bleu d’Auvergne, le cantal, le salers) et du tourisme culturel, car l’architecture auvergnate regorge de joyaux de l’art roman (abbatiale d’Issoire,

Un désenclavement persistant

 

Les grands axes de communication ont longtemps fait défaut en Auvergne. En 1975, le rattrapage est envisagé avec le plan routier Massif central. Le secteur autoroutier est le premier à en bénéficier. En 1985, l’autoroute A 72 relie Clermont-Ferrand à Saint-Étienne. En 1990, l’A 71 met Clermont à 3 h 30 de Paris. Quant aux autoroutes reliant Clermont à Montpellier (A 75) et Clermont à Bordeaux (A 89), elles sont en cours d’achèvement.

« L'Auvergne plateaux et les montagnes de l'Ouest ont un ré­ gime de tendance océanique avec une pluviosité plus importante (de 900 à 2 000 mm par an).

Aussi l'Ouest a-t-il une végétation de prairies, de landes et de bosquets, tandis que l'Est offre davantage de champs et d'ensembles forestiers (pins, chênes).

Les rivières sont nombreuses.

Elles appartien­ nent au bassin de la Loire (Allier, Dore, Besbre, Sioule), de la Garonne et de la Dordogne (Tren­ taine, Rhue, Cère, Truyère).

Elles sont d'un débit relativement médiocre.

Toutefois, au nord, l'Allier et ses affluents sont quelquefois sujets à des crues dévastatrices.

Une population de migrants De taille moyenne par sa superficie, l'Auvergne est une région peu peuplée, d'une faible densité (50,6 hab./km2 en 1995).

L'explication est histo­ rique.

Les conditions naturelles difficiles ont poussé les Auvergna ts, depuis la fin du XIX" siècle, à migrer vers la capitale ou le Bassin rhodanien.

Si bien qu'en un siècle la population auvergnate, qui avoisinait 4,2% de la population française, est tombée à 2,3 %.

Or, durant de nombreuses années la forte fécondité a permis de maintenir les effectifs humains, mais il n'en va plus de même aujourd'hui.

Le taux de natalité n'a cessé de chuter alors même que les jeunes conti­ nuaient à migrer, si bien que, depuis 1982, son taux d'accroissement naturel est négatif.

Fait inquiétant, rien ne semble endiguer cette diminu­ tion de population malgré les efforts d'aména­ gements du territoire entrepris avec la décentrali­ sation.

Par conséquent, la population vieillit; l'âge moyen est de trente-huit ans.

En outre, le peuplement est inégalement répar ti.

LAuvergne occupe la 3• place des régions les plus rurales de France.

En effet, 41% des Auver­ gnats résident encore en milieu rural, ou semi-rural, et seulement 59% dans les villes.

Toutefois, plateaux et montagnes se vident au profit des plaines de l'A llier et de la capitale de région, Clermont­ Ferrand.

Si bien que, plus généralement, on distingue deux Auvergnes: d'une part la Haute­ Auvergne, dévitalisée et cantonnée dans une éco­ nomie d'élevage, d'autre part la Basse-Auvergne, Clermont-Ferrand, ! •la ville Michelin•, a a beaucoup souffert des licenciements effectués par son entreprise fétiche.

Dynamisée par l'arrivée prochaine du TGV et des autoroutes A 75 et A 89, elle compte jouer de sa position stratégique Nord/Sud.

Au sud de � la région, les monts d'Aubrac ont des airs de Lozère.

' Le Bourbonnais ressemble parfois au bocage normand, avec ses élevages de charolaises et son paysage vallonné.

Pays des ducs de Bourbon, il recèle quelques très beaux châteaux.

plus peuplée et disposant d'un tissu économique plus favorable à l'installation humaine.

Une terre de conquêtes Peuplée dès le paléolithique, la région doit son nom à la première tribu gauloise des Arvernes, qui s'y installe au V' siècle av.

J.-C.

et y fonde une brillante civilisation.

Elle est l'un des centres de la résistance gauloise aux conquêtes romaines avec Bituit, en 121 av.

J.-C., et Vercingét orix, en 52 av.

J.-C.

Au m• siècle, les Arvernes sont christianisés par saint Austremoine.

Ils subissent ensuite les incursions brutales des Alamans, des Vandales puis des Wisigoths.

En 507, ces derniers sont vain­ cus par Clovis, roi des Francs, lors de la bataille de Vouillé.

L'Auvergne passe ainsi sous domi­ nation franque.

Mais, bientôt, les successeurs de Clovis s'entre-déchirent et se disputent le royau­ me.

Le morcellement féodal l'affaiblit car, parta- � gés entre la vassalité au roi de France et l'allé­ e geance au duc d'Aquitaine, les grands seigneurs � auvergnats ne parviennent pas à s'unir pour � constituer un Etat.

De la fin du IX' siècle au � Xli' siècle, l'Auvergne connaît une période de u: prospérité: les abbayes et les églises romanes se multiplient, sous l'influence de l'école de Cler­ mont (abbaye de la Chaise-Dieu, cathédrale de Clermont-Ferrand).

Au XIII' siècle, l'Auvergne est découpée en quatre domaines: la terre d'Auvergne ; le dauphiné d'Auvergne; le comté d'Auvergne et le comté épiscopal de Clermont.

Mais, tour à tour , au cours des trois siècles suivants, ces domaines sont réintroduits dans la couronne de France: la terre d'Auvergne, devenue duché, l'est en 1527; le dauphiné d'Auvergne en 1693; le comté d'Auvergne et le comté de Clermont, réunis en 15 57, le sont en 1606.

Au XVI' siècle, l'Auvergne n'est pas épargnée par les guerres de Religions.

Issoire devient le pre­ mier foyer de la Réforme (1540) et les persécu­ tions commencent sous Henri Il (1519-1 559).

La région en sort ravagée et meurtrie.

Au XVII' siècle, Louis XIV (1638-1715) tient à marquer son règne de la notion d'État avec l'ins­ tauration d'une justice royale rendue pour tous et sur tout le territoire.

C'est alors le début d'une période d'ordre entérinée à Clermont en 16 65-1666 par les Grands Jours d'Auvergne, ces ., assises extraordinaires tenues par une déléga­ � tion ambulante de magistrats du parlement de ·e Paris.

Réquisitionnés par le roi, ils vont y exa­ � miner le comportement de tous ceux qui par­ � te nt atteinte à la sécurité du pays: seigneurs � locaux souvent tyranniques, brigands et u: criminels de tous ordres.

Ces assises calmeront. »

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