Devoir de Philosophie

Le 18-Fructidor

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Directoire contre royalistes. Un «coup de balai» est indispensable. C'est du moins l'avis des directeurs Barras, Rewbell et La Révellière-Lépeaux qui, après avoir lutté en 1796 contre la gauche, s'apprêtent, en 1797, à combattre la droite. Depuis quelques mois, des réseaux se sont en effet constitués à travers le pays en vue de restaurer la monarchie et l'on assiste à un renouveau religieux. Témoignage du mécontentement public contre le régime, les élections partielles du printemps de 1797 ont été un triomphe pour la réaction (Pichegru, général royaliste, auréolé de ses victoires en Hollande, a même été nommé président du Conseil des Cinq-Cents).

« Le 18-Fructidor Directoire contre royalistes Un «coup de balai» est indispensable.

C'est du moins l'avis des directeurs Bar­ ras, Rewbell et La Révellière-Lépeaux qui, après avoir lutté en 1796 contre la gauche, s'apprêtent, en 1797, à com­ battre la droite.

Depuis quelques mois, des réseaux se sont en effet constitués à travers le pays en vue de restaurer la monarchie et l'on assiste à un renou­ veau religieux.

Témoignage du mécon­ tentement public contre le régime, les élections partielles du printemps de 1 797 ont été un triomphe pour la réac­ tion (Pichegru, général royaliste, auréolé de ses victoires en Hollande, a même été nommé président du Conseil des Cinq­ Cents).

ll s'agit donc d'épurer les Assemblées et, en même temps, d'élimi­ ner les deux autres directeurs: Carnot, républicain partisan de la légalité, et Barthélemy, monarchiste convaincu ..

Pour réussir ce coup de force contre la droite, le trio directorial a besoin de l'ap­ pui de l'armée.

Où trouver une «épée républicaine»? On songe à Bonaparte, alors en Italie, mais il refuse de jouer, pour l'instant, un rôle politique.

n envoie toutefois en France le général Augereau.

En août, cet homme à poigne est nommé commandant de la région militaire de Paris.

Dans la nuit de 3 au 4 septembre, les murs de la ville se couvrent d'affiches annonçant la découverte d'une conspi­ ration en faveur du comte de Provence, conspiration ourdie par Pichegru.

Au matin, la force armée envahit les Tuile­ ries, où siègent les deux Conseils.

Les grenadiers qui gardent le Corps législatif 4 septembre 1797 n'opposent aucune résistance: «Nous ne sommes pas des suisses, nous ne nous battrons pas pour Louis XVIIII » Le piège est bien tendu et les parlementai­ res qui se présentent s'y laissent tous prendre.

Augereau, arrivé en personne à la tête d'une colonne, fait saisir les indé­ sirables: Pichegru, Willot, Boissy d'An­ glas, Laffon de Ladebat, etc.

A ceux qui protestent contre cette illégalité, on crie: «La loi, c'est le sabre!» A la même heure, au Luxembourg, Barthélemy est arr!té dans son lit, mais Carnot échappe de justesse en s'enfuyant par le jardin.

A midi, tout est terminé.

Le soir, les Conseils, épurés, mutilés, se regroupent avec docilité dans de nou­ veaux locaux pour ratifier le fait accom­ pli.

Une liste de proscription est dressée: 65 malheureux sont désignés pour la dé­ portation à la Guyane, où plusieurs d'entre eux mourront.

Dans 49 départe­ ments, les élections sont cassées et 177 députés mis à pied.

Barras peut jouir de sa victoire: deux ans plus tard, il comprendra mieux le danger d'une intervention militaire dans les affaires de la République.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles