Le Benelux (géographie)
Publié le 24/12/2018
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CARREFOUR DE L'EUROPE DU NORD
Le Benelux est un groupement de trois pays européens : la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. (BEIgique-NEderland-LUXembourg). Sa mise en place s'appuie sur des bases géographiques et historiques solides : Belgique, Pays-Bas et Luxembourg ont été réunis sous des dominations étrangères (maisons d'Autriche et de France) et ont même constitué un seul royaume de 1815 à 1830. Ils partagent en outre des intérêts culturels, linguistiques et religieux certains. Cependant c'est surtout la volonté de valoriser leur statut de puissance commerciale exportatrice qui les a poussés à mettre en place une forme d'intégration économique.
UN TERREAU ÉCONOMIQUE COMMUN
Dès 1921, deux d'entre eux s'unissent dans l’Union Économique Belgo-Luxembourgeoise (UCBL), union complétée par une union monétaire en 1922. Pendant la Seconde Guerre mondiale, un accord monétaire est signé (1943) suivi en 1948 d'un accord douanier instaurant l'élimination des droits de douane et d'un tarif extérieur douanier commun. La coopération économique s'accroît jusqu'en 1958, où l'Union économique Benelux
voit officiellement le jour. Le traité établit la libre circulation des marchandises, des capitaux, des personnes et des services : la coopération dépasse cependant le cadre économique et s'étend aux domaines juridique et culturel. Pionnier en Europe dans la mise en place d'une union économique, le Benelux est aujourd'hui intégré au sein de l'Union européenne, qui, à une échelle bien plus vaste, permet la constitution d'une force économique plus solide. Leur coopération s'est ainsi diluée dans le Marché commun au sein duquel les trois pays tissent des liens économiques privilégiés mais pas exclusifs, au même titre qu'avec l'ensemble des autres membres de l'Union. Les trois pays du Benelux n'en représentent pas moins une région cohérente, typique de l'Europe du Nord-Ouest, tant économiquement que culturellement. Petits États, ils tirent parti d'une situation géographique centrale et constituent de véritables puissances commerciales, partenaires de l'économie mondiale.
La densité de population y est très élevée, avec une moyenne de 390 hab/km2. Ils occupent ainsi une position hautement valorisée de carrefour d'une part, de porte vers l'Allemagne et l'Europe centrale
et La Haye constituent
En outre, Bruxelles,
trois des hauts lieux de l'Union
respectivement sièges de l’Union
européenne, du Secrétariat du parlement européen et de la Cour européenne de justice.
«
de
115 millions de tonnes (Mt) par an
(1 999).
Situé sur l'Escaut, à 80 km de
la mer, il a développé de vastes zones
industrielles, profitant de l'implantation
de firmes chimiques et de constructeurs
automobiles.
Premier carrefour
ferroviaire du pays pour le trafic de
marchandises, le port étend son
hinterland (arrière-pays) au-delà des
frontières nationales, rivalisant avec
Dunkerque et Rotterdam.
Gand (224 200 habitants) accueille
un pôle sidérurgique.
Bruges (116 300
habitants) constitue un port de moindre
importance (30 Mt), et représente
surtout un haut lieu du tourisme, connu
sous le nom de la « Venise du Nord ».
Bruxelles est une métropole tertiaire.
Capitale de l'Europe, elle abrite aussi
nombre d'organisations internationales
comme l'OTAN.
Elle concentre les
principales banques, et les deux tiers
des sièges sociaux des entreprises.
L'industrie y est diversifiée : textile et
habillement, constructions mécaniques
et électriques, électronique, chimie et
agroalimentaire.
PAYS -BAS (OU NEDERLAND)
• Nom officiel :
Royaume des
Pays-Bas
• Régime : monarchie
constitutionnelle
• Chef de l'État : la reine Beatrix,
depuis le 30 avril 1980
• Superficie : 41 526 km'
Population : 16 000 000 habitants (2001)
• Densité : 421 hab/km'
• Capitale :
Amsterdam,
1 045 000
habitants Oe
gouvernement,
la Cour et
le corps
diplomatique
siègent à
La Haye).
• Langue
officielle:
néerlandais
• Devise : Je maintiendrai
• Monnaie : euro
UN PAYS GAGNÉ SUR LA MER
Le pays doit son nom à la faible altitude
de ses terres : Nederland signifie « basse
terre» et Hollande « pays creux».
Le pays se partage en deux grandes
régions: la première, à l'est, compte
le Brabant-Septentrional, le Limbourg,
la Frise-Orientale, Utrecht, Drenthe,
Gueldre et Overijssel.
Cette moitié
orientale appelée « haut pays » est
la zone la plus élevée du pays,
culminant à 321 m (Vaalserberg).
Les collines de la Veluwe atteignent
100 m d'altitude.
La seconde région,
à l'ouest englobe la Zélande, la
Hollande-Septentrionale, la Hollande
Méridionale, la Frise-Occidentale, le
Flevoland et Groningue.
Cette moitié
occidentale du pays est une plaine
située au-dessous de 5 m d'altitude.
C'est la partie la plus peuplée.
L'altitude
minimale, à Nieuwerkerlc
aan-de-ljssel, se situe à 6,74 m au
dessous du niveau de la mer, comme
24 % du pays ; un tiers de la surface des
Pays-Bas a été gagné sur la mer : sans
la protection des digues et des dunes au
moment des plus fortes marées ou des
crues des rivières, plus de la moitié du
pays aurait été engloutie par les eaux.
60% de la population vit sur ces polders,
territoires conquis sur la mer.
Entourés
de digues, leur niveau d'eau est réglé
artificiellement par pompage.
L'histoire du pays raconte la lutte
continue des hommes contre la mer,
les crues des fleuves, les tempêtes, les
inondations.
Lors des 2 transgressions
marines, Dunkerque 1 et Il, nombre
de terres ont été englouties, dont la
Zélande, qui disparaît lors de la seconde.
Lorsque la mer du Nord se retire enfin,
au Xl' siècle, de vastes campagnes
d'assèchement et d'endiguement
sont lancées.
Au cours des siècles, la
maîtrise des techniques d'assèchement,
d'endiguement, de drainage et de
dragage s'est
accrue.
Les
ou électrique.
Au xX' siècle,
la poldérisation
fait l'objet de grands travaux.
• Achevée en 1932, une grande digue
de mer, I'Afsluitdijk, construite sur
32 km, sépare le Zuiderzee de la mer
des Wadden.
Elle le change en un
vaste lac d'eau douce, l'ljsselmeer,
qui occupe 1 250 km'.
• À la suite de l'inondation de 1953,
le plan Delta est mis en place, de 1957
à 1993, afin de mettre la Zélande « hors
d'eau ».
Daris le cadre de ce plan, on
construit le barrage antitempête
Oosterscheldedam, de 1966 à 1986.
Au xX' siècle, 1 779 km' ont été ainsi
récupérés par poldérisation.
La surface
totale d'eau douce est de 1 834 km'.
En 1993, cependant, 10 % des polders
ont été remis
en eau :la
surproduction
maraîchère
et florale, un
seuil élevé
de pollution
ont poussé
les Pays-Bas
à réduire la surface de leurs terres
cultivées, afin de répondre aux normes
agricoles européennes.
UNE ÉCONOMIE EXPORTATRICE
L'essor économique des Pays-Bas
tient à leur situation géographique
exceptionnelle, et à la vocation
commerçante de ses habitants.
Surnommés dès le XVII' siècle les
« rouliers des mers », ils firent
d'Amsterdam le premier marché
financier du monde et contribuèrent
à l'expansion coloniale du pays.
L'ouverture
sur la mer la plus fréquentée
du monde, un arrière-pays densément
peuplé et la présence d'industries
puissantes contribuent à faire du pays
le carrefour commercial de l'Europe du
Nord-Ouest.
Ce carrefour a été valorisé
par la présence du Rhin, mais aussi par
la construction du plus dense réseau de
voies navigables au monde.
La part de population urbaine atteint
89 %.
La Randstad, conurbation en
forme de fer à cheval qui s'étend
d'Eindhoven (409 800 habitants dans
l'agglomération) à Utrecht (554 100
habitants dans l'agglomération), en
passant par Rotterdam (1 083 000
habitants), La Haye (700 ooo habitants),
Amsterdam et Haarlem, regroupe plus
de 6 millions d'habitants soit environ
40 % de la population des Pays-Bas.
Elle connaît en outre une croissance
rapide due à la concentration des
activités industrielles et tertiaires.
Aujourd'hui, c'est Rotterdam qui
symbolise la
puissance du
commerce
néerlandais.
Avec un trafic
de 315,5
millions de
tonnes en
2001, cette ville
industrielle,
ouverte sur la
mer du Nord
et bénéficiant d'un important réseau
navigable près du delta du Rhin et de la
Meuse, s'est hissée au rang de premier
port d'Europe et du monde.
Capitale officielle, Amsterdam bénéficie
d'une réputation internationale, qui
tient à la lois à la qualité architecturale
de son centre historique, à la richesse
de ses activités culturelles, à la forte
présence des fonctions financières et à
la relative importance de son port
(environ 30 Mt par an).
Les industries traditionnelles sont
dispersées sur le territoire : huileries
d'Amsterdam, velours d'Utrecht, laine
d'Eschede, faïencerie de Delft, etc.
Aujourd'hui, des multinationales ont
implanté de vastes établissements,
notamment dans les zones portuaires,
ou dans les terres comme à Eindhoven.
UNE AGRICULTURE MODÈLE
L'agriculture néerlandaise, bien qu'elle
n'emploie que 2,9% de la population
active et représente 2,9% du PIB,
assure 19,1 %d es exportations
nationales.
La taille modeste des
exploitations est compensée par une
orientation vers des productions de
haute valeur et des rendements
exceptionnels, favorisés par une
mécanisation importante.
L'élevage
assure plus des deux tiers des revenus
agricoles.
Le climat océanique favorise
des herbages qui couvrent 1 100 ha,
soit 54 % de la surface agricole utile.
Le cheptel bovin compte 4 100 000
têtes et est parmi les plus denses du
monde.
Les productions végétales
sont également dynamiques : l'horticulture
s'étend sur 4,9 •!o de la
Superficie agricole utilisée (SAU) à l'ouest
du pays.
Les grandes cultures céréalières
et betteravières s'étendent surtout au
sud, sur le plateau du Limbourg, mais
aussi sur les polders du Zuiderzee.
UN PAYS SOCIALEMENT MODERNE
Les Pays-Bas ont construit leur identité
sur une tradition de tolérance et
d'ouverture qui les positionne comme
un véritable laboratoire de la société
actuelle.
Protection sociale et de
l'environnement figurent parmi les
priorités.
Quelques lois provoquent
de vifs débats, institutionnalisant les
mutations sociales les plus récentes
et controversées.
Ainsi, la légalisation
partielle du cannabis, l'instauration du
mariage homosexuel (septembre 2000),
la légalisation de l'euthanasie (2001)
font des Pays-Bas un pays pionnier à
l'échelle mondiale.
hiWH!.IiUN • Nom officiel :
Grand-= Duché de Luxembourg
• Régime : monarchie
constitutionnelle
• Chef de l'État : le grand-duc Henri
de Luxembourg, depuis le 7 octobre
2000.
Il choisit le gouvernement.
La participation aux élections est
obligatoire.
• Superficie : 2 586 km'
Population : 400 000 habitants (2001)
• Capitale : Luxembourg (Luxemburg,
Lezebuurg), 81 900 habitants,
128 900 pour l'agglomération.
• Langues officielles : luxembourgeois
(langue nationale), français et allemand
(langues administratives)
• Devise : Nous voulons rester ce que
nous sommes
• Monnaie : euro
UN PETIT PAYS
Le nom, Lucilinburhuc, qui signifie
« petit château »,date de 963.
Ses dimensions sont réduites :
82 km de large sur 57 km de long
au maximum.
On distingue deux
régions géographiques.
L'Osling occupe le tiers septentrional
du pays : ce haut-plateau boisé surtout
de conifères, s'élevant à environ
450 m, correspond aux Ardennes
luxembourgeoises et au prolongement
du massif de l'Eifel allemand.
Il culmine
à 560 m au Wilwerdange.
La région
souffre d'un certain isolement et se
tourne aujourd'hui vers le tourisme et
les loisirs, s'appuyant sur la qualité de
son patrimoine historique et culturel.
Le Gutland au sud comprend la capitale,
et au sud-ouest la principale région
industrielle, autour de Esch-sur-Aizette.
La région sud-orientale est plus agricole
et touristique : la vallée de la Moselle
est un haut lieu du tourisme grâce à
son vignoble et à la proximité de
l'Allemagne.
À l'est, près de Diekirch, la« petite
Suisse luxembourgeoise » est très
appréciée pour ses paysages.
Le climat est semblable au climat belge.
UNE
RÉELLE PUISSANCE ÉCONOMIQUE
Le pays jouit d'une réputation flatteuse :
le Luxembourg profite en effet d'une
stabilité politique et sociale, d'un
développement économique et d'un
niveau de vie assez élevé.
La croissance
économique est particulièrement forte :
6,2% (1999), 7,5% (2000), 5,1% (2001).
JI y règne en outre une réelle unité
culturelle, cimentée par la langue
luxembourgeoise.
Au moment de l'indépendance, en
1867, le pays est très pauvre.
Il fonde
son développement sur l'exploitation
des mines de fer et la sidérurgie.
L'extraction du minerai n'a cessé
d'augmenter jusqu'en 1907, puis s'est
maintenue à un niveau de production
d'environ 7,5 Mt par an, avant de faiblir
puis de cesser en 1981.
Le poids de la
sidérurgie est ainsi considérable jusque
dans les années 60 : elle assurait 50 %
de la production industrielle, 25 %d u
produit national et les deux tiers des
exportations.
Victime des mutations drastiques de
l'économie, la sidérurgie a aujourd'hui
perdu de l'importance, mais n'a pas
disparu.
Dès 1977, l'industrie s'est
diversifiée : une politique est lancée
afin de redynamiser le tissu économique
et réduire le chômage, qui aujourd'hui
ne dépasse pas 1,5 %.
Le secteur industriel se maintient,
mieux qu'en Belgique et aux Pays-Bas.
Le secteur des services est très
dynamique, en particulier celui
des banques et des assurances.
Le régime fiscal du pays, très souple,
est un atout : le Luxembourg est ainsi
la 7' place financière du monde.
Le Luxembourg constitue aussi un
des pôles importants du paysage
audiovisuel européen avec la CLT,
Compagnie luxembourgeoise de
télédiffusion, qui diffuse 9 chaînes
de télévision et 13 radios, dont RTL,
très connue en France.
Luxembourg, la capitale, est le siège
de nombreuses inst�utions européennes :
Secrétariat du Parlement européen,
Cour de justice depuis 1968, Banque
européenne d'Investissement depuis
1977, Cour des Comptes européenne,
Eurostat, etc.
En dehors de la capitale, qui regroupe
la majorité des activités tertiaires,
quelques petites villes essaiment
le territoire: Esch-sur-Aizette
(25 500 habitants), Differdange
(17 700 habitants) et Dudelange
(1 7 300 habitants)..
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