Le bétail, un bien précieux

« UNE VIE DE BERGER Dans les représentations, le bouvier est souvent figuré comme un homme chauve ou les cheveux hirsutes.

Presque nu, il est tantôt bedonnant, tantôt d'une grande maigreur, et porte sur ses épaules sa natte roulée.

Il est généralement accompagné de son chien.

Le soir, il confectionne une hutte rudimentaire en joncs, où il fait rôtir, sur un feu de bois , un canard ou un poisson.

Ces bouviers, habitants des marais, mènent une vie semi-sauvage, souvent en marge de la société.

Mais cette « confrérie », sans laquelle les troupeaux ne pourraient prospérer dans de bonnes conditions, est très prisée des propriétaires des domaines agricoles.

Les bouviers sont également experts dans l'art de tresser les tiges de papyrus pour en faire des pirogues, des nattes ou des nacelles.

Toutefois, cette liberté à des limites.

Régulièrement, le bouvier doit ramener le troupeau à la ferme pour fa séance de recensement, dont sont chargés les scribes du domaine.

Ces derniers vérifient le nombre de têtes, des vaches pleines, des veaux nés en route .

Un cérémonial auquel assiste généralement le maître, que l'on prie ensuite de contempler son cheptel.

Une fois l'opération terminée, le bétail est conduit dans les étables, surveillées par des serviteurs qui dorment sur place.

Le bouvier est également chargé de traire les vaches (cette tâche incombe exclusivement aux hommes), dont le lait crémeux remplit les cruches en abondance.

Quant aux bouses, elles ont déjà été récupérées par les enfants des villages voisins pour servir de combustible une fois séchées.. »