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LE BLOCUS CONTINENTAL

Publié le 22/02/2012

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(1806) Depuis longtemps, Napoléon cherchait le moyen de mettre hors de combat l'Angleterre, qui continuait à financer les coalitions. La défaite de Trafalgar avait interdit toute attaque directe contre l'île, mais on pouvait atteindre l' «ennemie héréditaire» dans ses intérêts économiques, en ruinant son commerce et son industrie. L'idée n'était pas nouvelle. La Convention, puis le Directoire avaient déjà cherché à fermer les ports français aux marchandises britanniques. De son côté, le cabinet de Londres avait, dès 1793, voulu employer le blocus maritime comme arme de guerre contre la France. Le 16 mai 1806, il déclara en état blocus les côtes françaises de l'Océan à la mer du Nord. Par mesure de représailles, Napoléon lança, le 21 novembre 1806, le décret de Berlin déclarant à son tour les Iles britanniques en état de blocus. L'heure paraissait bien choisie, l'effondrement de la Prusse ayant rendu l'Empereur maître des ports allemands de la mer du Nord.

« Le blocus continental Une entreprise you& a rechec En 1806, Napoleon, qui n'a pas reussi vaincre l'Angleterre, decide de Ia ruiner. A cette fin, il prend diverses mesures destinies a interdire tout commerce entre I'Angleterre et le continent; en fait, it replique a Londres qui a decrete, de son cote, le blocus de tous les ports francais, a confisque les marchandises dirigees sur eux et a mis la main sur les colonies francaises, hollandaises et espagnoles. Le 21 novembre 1806, l'Empereur signe le decret de Berlin, applicable a son propre territoire et a ceux controle: les marchandises a destination de l'Angleterre sont confisquees; les An- glais qui se trouvent en Europe sont consideres comme prisonniers de guer- re.

Les ordres de Napoleon sont a la fois secs, nombreux et intransigeants.

A Eugene de Beauharnais, ilecrit, en 1807: «Guerre sans reliche aux mar- chandises anglaises:c'estle moyen d'arriver a la paix.* En 1808, a Cham- pagny, il declare: «La guerre avec I'Angleterre seraperpetuelle si l'on ouvre un seul debouche a son commer- ce.* Et au mime ministre des Relations exterieures, en 1809: «Aucun Francais, ni Ita lien ne dolt passer en Angleterre, ni, par consequent, s'embarquer en Hol- lande.* Enfin, en 1810, toujours Champagny: «Toutes les mesures que j'ai prises, comme je I'ai déjà dit plu- sieurs fois, ne sont que des mesures de represailles.* Pour parfaire ces mesures, Napoleon s'empare des villes hanseatiques, des ports du Mecklembourg et de la Pome- 1806-1811 ranie suedoise jusqu'a ('Oder.

La Prusse est contrainte d'adherer au blocus; la Russie l'accepte aussi; en novembre 1807, pour obliger le Portugal a I'appli- quer, on envoie dans le pays Junot avec une armee. Toute sa politique exterieure etant live au blocus, Napoleon dolt etendre son occupation a Rome, a l'Espagne, operer diverses annexions pour maintenir le systeme; en 1807, il aggrave le decret de Berlin par ceux de Fontainebleau et de Milan; tous les navires qui font com- merce avec l'Angleterre, sous pretexte de neutralite, sont declares ennemis de Ia France. Le blocus, s'il cause des difficultes I'Angleterre, entraine egalement Ia ruin de ('Europe et la paralysie de son com- merce.

De plus, il est difficile de le faire respecter et la contrebande s'installe sous le couvert des pavilions de com- plaisance, notamment americains. L'annexion du duche d'Oldenbourg a la France mecontente Ia Russie et condui- ra a la rupture entre Alexandre Pr et Napoleon. Peu a peu, le blocus continental, inappli- cable et contourne par plusieurs pays, tombe en desuetude.

C'etait, il est vrai, un projet demesure et, par consequent, absurde. Le blocus continental Une entreprise vouée à l'échec En 1806, Napoléon, qui n'a pas réussi à vaincre l'Angleterre, décide de la ruiner.

A cette ïm, il prend diverses mesures destinées à interdire tout commerce entre l'Angleterre et le continent; en fait, il réplique à Londres qui a décrété, de son côté, le blocus de tous les ports français, a confisqué les marchandises dirigées sur eux et a mis la main sur les colonies françaises, hollandaises et espagnoles.

Le 21 novembre 1806, l'Empereur signe le décret de Berlin, applicable à son propre territoire et à ceux qu'il contrôle: les marchandises à destination de l'Angleterre sont confisquées; les An­ glais qui se trouvent en Europe sont considérés comme prisonniers de guer­ re.

Les ordres de Napoléon sont à la fois secs, nombreux et intransigeants.

A Eugène de Beauharnais, il écrit, en 1807: «Guerre sans relâche aux mar­ chandises anglaises: c'est le moyen d'arriver à la paix.» En 1808, à Cham­ pagny, il déclare: «la guerre avec l'Angleterre sera perpétuelle si l'on ouvre un seul débouché à son commer­ ce.» Et au même ministre des Relations extérieures, en 1809: «Aucun Français, ni Italien ne doit passer en Angleterre, ni, par conséquent, s'embarquer en Hol­ lande.» Enfin, en 18 10, toujours à Champagny: «Toutes les mesures que j'ai prises, comme je l'ai déjà dit plu­ sieurs fois, ne sont que des mesures de représailles.» Pour parfaire ces mesures, Napoléon s'empare des villes hanséatiques, des ports du Mecklembourg et de la Pomé- 1806-1811 ranie suédoise jusqu'à l'Oder.

La Prusse est contrainte d'adhérer au blocus; la Russie l'accepte aussi; en novembre 1807, pour obliger le Portugal à l'appli­ quer, on envoie dans le pays Junot avec une armée.

Toute sa politique extérieure étant liée au blocus, Napoléon doit étendre son occupation à Rome, à l'Espagne, opérer diverses annexions pour maintenir le système; en 1807, il aggrave le décret de Berlin par ceux de Fontainebleau et de Milan; tous les navires qui font com­ merce avec l'Angleterre, sous prétexte de neutralité, sont déclarés ennemis de la France.

Le blocus, s'il cause des difficultés à l'Angleterre, entraîne également la ruine de l'Europe et la paralysie de son com­ merce.

De plus, il est difficile de le faire respecter et la contrebande s'installe sous le couvert des pavillons de com­ plaisance, notamment américains.

L'annexion du duché d'Oldenbourg à la France mécontente la Russie et condui­ ra à la rupture entre Alexandre 1er et Napoléon.

Peu à peu, le blocus continental, inappli­ cable et contourné par plusieurs pays, tombe en désuétude.· C'était, il est vrai, un projet démesuré et, par conséquent, absurde.. »

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