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Le Caire vu par Léon l'Africain

Publié le 06/11/2013

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Au début de la crue, quand on commence à mesurer le niveau du fleuve, des enfants coiffés d'un foulard jaune se répandent chaque jour depuis le nilomètre jusque dans les rues de la ville pour annoncer la hauteur des eaux. En échange, les habitants leur donnent des cadeaux. Le jour de l'ouverture des digues débute une grande fête : « Il y a un tel vacarme de cris et de musique que la ville est sens dessus‑ dessous. Chaque famille prend une barque, la garnit des plus beaux tapis, se munit d'une quantité de victuailles, de confiseries, de très jolies torches de cire. Toute la population est dans des barques et s'amuse suivant ses moyens. « Lorsque la digue est rompue, le Nil se précipite dans les canaux, et ce jour-là Le Caire devient Venise .« La fête dure sept jours et sept nuits, de sorte que tout ce qu'un marchand ou un artisan gagne dans l'année, il le dépense cette semaine en nourriture, en confiseries, en torches, en parfums, en musiciens. Cette fête est une survivance de celle des anciens Égyptiens. «

« seignements précieux pour les historiens, mêlés à quel­ ques extravagances.

Dans la province d'Égypte, pays dont les habitants « sont des gens de bien, aimables et plutôt généreux», l'auteur va décrire l'aspect de quelques cités« si­ tuées sur la maîtresse bran­ che du fleuve ».

Mais c'est sur­ tout sur « la très grande et admirable ville du Caire » qu'il s'arrête longuement,« en laissant de côté tous les men­ songes qu'on débite à son su­ jet un peu partout ».

Sur les pas du géographe ara­ be, nous pénétrons dans le dédale des rues, où l'on dé­ couvre peu à peu les étals des marchands : dans le quartier de Bain el-Kasrain, on longe soixante boutiques vendant de la viande cuite.

Puis ce sont les eaux florales, subtiles et re­ cherchées, « dans de très jolis flacons de verre ou d'étain ar­ tistement ouvragés ».

Vien­ nent ensuite les confiseurs et les fruitiers, puis le quartier des « métiers nobles » : tissus et voiles de Mossoul (notre mousseline), satins, velours, taffetas et brocarts d'Italie, laines et camelots (tissus en poil de chèvre blanche d'Asie Mineure, fins comme la soie).

Les parfums (civette, musc, ambre et benjoin) se vendent en quantités énormes : si vous demandez du musc, on vous en présente plus de qua­ rante kilos! Partout circulent des marchands ambulants : ceux qui vendent au poids d'innombrables poussins dans des paniers, ceux qui vendent de l'eau dans des outres sur leurs chameaux, ceux qui pro­ posent viandes, beignets ou fromages.

Il faut dire qu'ici personne ne cuisine : les Égyp­ tiennes, « resplendissantes de LA FÊTE DU NIL Au début de la crue, quand on commence à mesurer le niveau du fleuve, des enfants coiffés d'un foulard jaune se répandent chaque jour depuis le nilomètre jusque dans les rues de la ville pour annoncer la hauteur des eaux.

En échange, les habitants leur donnent des cadeaux.

Le jour de l'ouverture des digues débute une grande fête : « Il y a un tel vacarme de cris et de musique que la ville est sens dessus­ dessous.

Chaque famille prend une barque, la garnit des plus beaux tapis, se munit d'une quantité de victuailles, de confiseries, de très jolies torches de cire.

Toute la population est dans des barques et s'amuse suivant ses moyens.

» Lorsque la digue est rompue, le Nil se précipite dans les canaux, et ce jour-là Le Caire devient Venise.« La fête dure sept jours et sept nuits, de sorte que tout ce qu'un marchand ou un artisan gagne dans l'année, il le dépense cette semaine en nourriture, en confiseries, en torches, en parfums, en musiciens .

Cette fête est une survivance de celle des anciens Égyptiens.

». »

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