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Le cardinal Charles de Bourbon un roi pour la France?

Publié le 29/08/2013

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bourbon

La situation semble inex­tricable, d'autant que des rumeurs parviennent aux oreil­les d'Henri III. La Sainte Ligue fondée à Nancy, en sep­tembre 1584, à l'initiative du duc Henri de Guise et de ses frères, veut pour roi le vieux cardinal Charles de Bourbon. Agé de soixante et un ans, oncle d'Henri de Navarre, le prélat est un brave homme, fort accommodant, anodin en toutes choses, et d'une intelli­gence fort limitée ; mais les Guise lui ont tourné la tête, jus­qu'à le dresser contre le roi et son neveu Navarre.

 

Le 31 décembre 1584, au châ­teau de Joinville, en Cham­pagne, fief des princes de la Maison de Lorraine, un accord est signé entre les Guise et le roi Philippe II d'Espagne. Dès sa première clause, ce traité de Joinville règle le problème de la succession au trône de France en désignant le cardinal de Bourbon comme héritier présomptif - si Henri III vient à mourir sans enfant, ce qui est fort probable.

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« c 0 -g i" Le roi des Guise et de l'Espagne! La situation semb le ine x­ tricable, d 'autant qu e des rumeurs parviennent aux orei l­ l es d 'H enri Ill.

La Sainte Ligue fondée à Nancy , en sep­ tembre 1584 , à l'initiative du duc H enri de Guise et de ses frères, veut pour roi le vieux cardina l Cha rles de Bourbon .

Agé de so ixante et un ans, oncl e d'Henri de Navarre, le prélat est un brave homme, fort accommodant, anodin en toutes choses , et d'une intelli­ gence fort limi tée; mais les Guise lui ont tourné la tête, jus­ qu 'à le dresser contre le roi et son neveu Navarre .

Le 3 1 décembre 1584, au châ­ teau de Joinvi ll e , en Cham­ pag ne, fief des princes de la Maison de Lorraine, un accord est signé entre l es Guise et le roi Philippe Il d 'Espagne.

Dès sa première clause, ce traité de Joinvi lle règle le problème de la succession au trône de France en désignant le cardina l de Bourbon comme héritier présomptif -si Henri Ill vient à mourir sans e nfant, ce qui est fort probable.

Si les s ig nata ires ont bien choisi un Bourbon - descendant en ligne directe du Capétien Sa~nt Louis, comme les Va l ois -, il s font cependant une entorse à la loi saliqu e.

Selon la prim ogé- niture mâle dans la branc he aînée, H enr i de Navarre, fils d'Antoine, aîné des Bourbons, est l'héritier légitime .

Excluant absolument cette éve ntu alité, ils disqualifient « de tout, pour toujours et à ja m ais les princes à présent hérétique s et relaps ».

Ce qui laisse entendre qu 'une éventuelle conversion du futur H enri IV n 'y changerait rien.

Le cardina l de Bourbon a- t-il com­ pris qu ' il était l a dupe de l a Ligue et du parti ultracatho­ liqu e? Il y a fort à cra indre que non .

Car s'il est l 'héritier pré­ so mptif , celui qui m ène la Ligue et décide de tout , c'est Henri de Guise.

Une solution d'attente? Sous l 'impul s ion du duc de Gu ise est rédigé le manifeste de Péronne, largement diffu sé e n mars 1585 .

Signé par le cardi­ nal , ce texte de propagande présente le prélat en protecteur de l'Ég lise et du royaume, dé­ fendant mieu x que le roi régnant « l'honneur de Dieu >> : dès sa p ar ution, il rallume la guerre civi le .

Quel but poursu it H enri de Gui se en manipul a nt le cardinal et en entrant en r ébellion contre Henri Ill ? Il sait pertinemment que Charles de Bourbon n'es t qu'une soluti on d 'attente .

Un mémoire rédigé par.

un de ses conseillers, le ligueur Pierre d'Epinac, archevêque de Lyon, suggère qu 'il pourrait s'im­ poser comme l'homme fort de la monarchie en devenant conn é­ table : il aurait ainsi l'espo ir de fonder une nouvelle dynastie et de voir ses enfants accéder au trône.

Après l'exécutio n du duc de Guise, en décembre 1587, Henri Ill retient Charles de Bour­ bon prisonnier au château de B lois, puis le fait transférer à Amboise et à Tours.

C'est là que le prél at réside toujours, en août 158 9, lorsque le dernier des Valois est assassi né .

Auss i­ tôt, le d uc Char les de Mayenne , nouveau c hef de la Ligue et frère du défunt du c de Guise, le proclame roi de France , comme le traité de Joinville le stipule, sous le nom de Charles X, et promet de réunir le s é tats géné­ rau x.

Mais le nouveau « souve­ ra in >> étant toujours sous bonne garde, désormai s sous celle de so n n eveu Henri IV, Mayenne entre per san nellement en scè ne en se proclamant li eute­ nant généra l de l'État et cou­ ronne de France .

Hélas ! Ses espoirs et ses ambitio ns , en même temps que ceux de la Ligue , sero nt anéa ntis par la pugn acité et la détermination d'Henri I V ; et par la mort, le 9 mai 1590, du vieux cardinal de Bourbo n, qui s'éte indra sans jamai s avoir régné .

LE MANIFESTE DE PÉRONNE Largement diffusé en mars 1585 , le manifeste de Péronne , concocté dans la coulisse par le duc Henri de Cuise , énonce clairement le programme du cardinal Charles de Bourbon , une fois qu 'il sera monté sur le trône de France .

Afin de protéger l'Église catholique, il propose d 'abolir les édits en faveur de la paix religieuse , d'évincer son neveu Henri de Navarre à la mort d'Henri Ill, d'extirper totalement l'hérésie protestante .

Il s'engage également à rétablir de « bonne s lois et coutumes » de l'ancienne monarchie - c' est -à - dire de supprimer les impôts et les taxes créés depuis le règne de Charle s IX! -, à restaurer les Parlements « dans la plénitude de leurs connaissances », les états généraux dans leurs libertés , la noblesse dan s ses privilèges .

Toutes promesses plus faciles à faire qu 'à tenir! w w u a.

~. »

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