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LE COMMERCE EXTÉRIEUR DU JAPON DANS LES ANNEES 80

Publié le 17/01/2022

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Introduction. Le Japon est la troisième puissance commerciale du monde, juste derrière la République fédérale allemande. L'importance de ses échanges s'explique par la nécessité vitale dans laquelle il se trouve d'acheter produits alimentaires et matières premières énergétiques et minérales. Il lui faut donc vendre les produits de son industrie. Situation qui n'est pas particulière au Japon, puisque c'est notamment celle des grands pays industriels européens. Le commerce japonais donne l'impression d'une bonne santé remarquable, ce qui est assez rare en période de crise. Ses partenaires du monde occidental sont très sensibles à la progression de ses ventes sur leur marché, ce qui provoque des tensions, surtout avec les pays de la C.E.E.

« Enfin, soulignons que si le commerce avec les pays socialistes, Chine et U.R.S.S.

principalement, n'occupe encorequ'une place modeste, le Japon est devenu l'un de leurs principaux partenaires, tirant avantage de sa positiongéographique et de ses performances technologiques. C.

L'importance des échanges pour l'industrie japonaise. • La liste des quinze premières entreprises industrielles exportatrices (document 2) illustre cette nécessité vitale duJapon d'exporter.

La part du chiffre d'affaire à l'exportation est supérieure à 30 °7o (sauf pour l'une d'entre elles,Matsubishi Electric Industrial) et approche ou même dépasse la moitié pour quelques-unes (Honda et HitachiShipbuilding). Trois secteurs industriels sont représentés chacun par quatre entreprises : la sidérurgie, les constructions navaleset le matériel de transport lourd, l'automobile.

Ce sont eux qui font actuellement la force et le dynamisme del'économie japonaise, en y ajoutant bien sûr la fabrication de matériel électrique (Sony).

Une seule entreprise textilefigure dans cette liste, au 13e rang : cela confirme le déclin d'une industrie autrefois prépondérante dans lesexportations. • Il convient de remarquer que ces pourcentages ne sont pas plus élevés que ceux de beaucoup d'entrepriseseuropéennes, allemandes en particulier.

L'image d'une industrie japonaise travaillant principalement pour l'exportationn'est pas exacte.

Il faut tenir compte de l'importance d'un marché intérieur qui rassemble tout de même près de 120millions de consommateurs.

Les échanges extérieurs fournissent environ 12 °7o du P.N.B., presque moitié moinsqu'en R.F.A et au Royaume-Uni. II.

— la balance commerciale. a.

Un excédent constant. D'après le document 4, la balance commerciale — exprimée en dollars — est constamment excédentaire depuis 1973,année du premier choc pétrolier.

Peu de grandes puissances connaissent la même situation avantageuse ; seule enEurope la R.F.A peut rivaliser avec le Japon sur ce plan. Comme les importations n'ont cessé d'augmenter, principalement en valeur, il a donc fallu accroître dans les mêmesproportions les exportations.

Tâche difficile en période de crise, lorsque la concurrence internationale estparticulièrement vive dans des secteurs comme la sidérurgie ou l'automobile.

Tâche réussie comme le prouvel'excédent commercial, grâce aux qualités reconnues de l'industrie japonaise (productivité, efficacité) soutenue etorientée par une organisation remarquable des réseaux de vente, ce que rappelle implicitement mais sans faussemodestie le directeur des affaires commerciales au M.I.T.I. B.

Les variations de la balance commerciale. Le montant de l'excédent varie d'une année à l'autre.

Son niveau traduit les difficultés passagères de l'économiejaponaise et les périodes de redressement.

De 1973 à 1975, il est relativement faible : ce sont les années dupremier choc pétrolier, dont les effets se font sentir principalement en 1974, année au cours de laquelle les faillitesont été nombreuses.

Second choc pétrolier fin 1978 : de nouveau l'excédent est très réduit en 1979 et 1980,conséquences des nouvelles difficultés de l'industrie. On peut donc souligner la capacité du Japon à faire face à la crise.

Les redressements sont rapides etspectaculaires ; ainsi en 1978, l'excédent dépasse 25 milliards de dollars.

La monnaie japonaise, le yen, est une desplus recherchées dans le monde.

Certes, elle se déprécie parfois, comme en 1980, mais pendant une durée limitée,que l'industrie japonaise met à profit pour relancer les exportations en bénéficiant de prix plus avantageux sur lesmarchés extérieurs. III.

— La politique commerciale. A.

Les relations difficiles avec les partenaires industriels. Depuis quelques années, le Japon semble se heurter à une certaine hostilité de la part des pays industriels du mondeoccidental, inquiets devant ce qu'il est convenu d'appeler « l'invasion » des produits japonais sur leur marchéintérieur, alors que les industries nationales connaissent des difficultés, attribuées bien sûr à la concurrence duJapon.

Le Nouvel Économiste rappelle les reproches adressés aux Japonais : ils entravent systématiquement lesexportations européennes (celles de la C.E.E.) vers le Japon, ce qui paraît contraire aux lois de la libre concurrence.Les Européens ne veulent plus accepter cette situation dans la mesure où les exportations japonaise ont récemmentet nettement progressé ces dernières années (30,7 % en 1980).

Même si les ventes d'automobiles japonaisestiennent une place encore assez modeste sur le marché français ou allemand, leur progression estincontestablement ressentie comme une « agression ». Les industriels américains de la sidérurgie et de l'automobile ont une attitude semblable.

Eux aussi sont inquiets de laconcurrence japonaise et font pression sur leur gouvernement pour que celui-ci en limite les effets.. »

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