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Le conseil exécutif provisoire

Publié le 30/08/2013

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Épuisé après la longue et tu¬multueuse journée du IO août, Danton n'a pu rentrer se cou¬cher que fort tard dans la nuit. A trois heures du matin, il est réveillé par l'irruption de ses amis Camille Desmoulins, qui appartient au club des Corde¬liers, et François Fabre d'ɬglantine, son secrétaire, mem¬bre de la Commune de Paris. Ceux-ci sont accourus pour lui annoncer qu'il vient d'être nommé ministre de la Justice au Conseil exécutif provisoire. Danton a du mal à les croire. Non seulement il est garde des Sceaux, mais il a la signa¬ture générale, ce qui fait de lui un véritable chef de gouver¬nement. Sans attendre, il se rend devant l'Assemblée afin de prêter serment. Peu après, il prend ses fonctions place Vendôme et nomme Camille Desmoulins secrétaire général du ministère de la justice.

« veau en charge des fonctions qui ont été les leurs au prin­ temps précédent.

Pierre Henri Lebrun-Tondu et le mathéma­ ticien Gaspard Monge sont tous deux étroitement liés au mouvement girondin.

Danton véritable chef du Gouvernement Le sixième membre du Conseil exécutif provisoire, Georges Jacques Danton, est issu d'un tout autre courant.

Tribun populaire, fondateur du club des Cordeliers, il a été élu procureur adjoint de la Com­ mune de Paris le 7 décembre 1 791.

A trente-trois ans, ce co­ losse à la carrure impression­ nante et au visage marqué par les stigmates de la petite vérole se sent prêt à jouer un rôle de premier plan.

Épuisé après la longue et tu­ multueuse journée du 10 août, Danton n'a pu rentrer se cou­ cher que fort tard dans la nuit.

A trois heures du matin, il est réveillé par l'irruption de ses amis Camille Desmoulins, qui appartient au club des Corde­ liers, et François Fabre d'ɭ glantine, son secrétaire, mem­ bre de la Commune de Paris.

Ceux-ci sont accourus pour lui annoncer qu'il vient d'être nommé ministre de la Justice au Conseil exécutif provisoire.

Danton a du mal à les croire.

Non seulement il est garde des Sceaux, mais il a la signa­ ture générale, ce qui fait de lui un véritable chef de gouver­ nement.

Sans attendre, il se rend devant l'Assemblée afin de prêter serment.

Peu après, il prend ses fonctions place Vendôme et nomme Camille Desmoulins secrétaire général du ministère de la Justice.

Trois instances en conflit Trois forces sont désormais en présence : l'Assemblée légis­ lative, le Conseil exécutif pro- visoire et la Commune insur­ rectionnelle de Paris.

Dans la nuit, celle-ci s'est substi­ tuée à l'Hôtel de Ville à l'ancienne municipalité lé­ gale et exerce de fait le pouvoir dans la capitale.

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Pendant six semaines, du " Il août jusqu'à l'élection et à l'entrée en fonction de la Convention, le 21 sep­ tembre, le pouvoir légal de l'As­ semblée et le pouvoir ré­ volution­ naire de la Com­ mune in- en conflit.

C'est Danton qui assurera la liaison entre les deux institutions.

L'Assem­ blée législative a désormais perdu toute autorité.

Le Con­ seil exécutif, tenu par des Girondins dépassés par les événements et incapables de s'imposer face aux extrémis­ tes, n'est que provisoire.

C'est donc la Commune insurrec­ tionnelle, fer de lance du mouvement révolutionnaire, qui va dicter ses choix au peuple et aux institutions.

LES FRANÇAIS DEVIENNENT DES. »

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