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Le courage du chevalier Bayard au pont du Garigliano

Publié le 22/08/2013

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L'exploit du Garigliano n'est ni le premier ni le dernier à mettre au crédit de Bayard. Brun, le visage avenant, solidement charpenté, Pierre du Terrail a tout juste la trentai-

ne et c'est déjà une légende vivante. Au fil des ans — puis des siècles —, sa légende s'enrichit de hauts faits et de mots qui, vrais ou de pure invention, sont passés dans l'histoire.

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gr' Ci-dessus, Bayard au pont du Garigliano.

Dessin de Marcel leanjean(1922), pour «Les beaux épisodes de l'Histoire de France» Ci-contre, Bayard sur le pont du Garigliano.

Vignette du XIX' siècle.

grandit comme tout gentil- homme de petite noblesse.

Rompu aux exercices équestres et au maniement d'armes, il fait preuve d'un sang froid exceptionnel qui lui vaut de devenir, à treize ans, page du duc Charles de Savoie.

Quatre ans plus tard, Charles VIII, à son tour, re- marque le jeune homme, le prend à son service et l'en- traîne dans la campagne d'Italie.

Bayard fait montre d'une intrépidité hors du commun.

Après l'expédition de Naples, en 1494, il se dis- tingue, l'année suivante, à la bataille de Fornoue.

En ré- compense, il est armé cheva- lier.

Loué par tous, même par l'ennemi ! Charles VIII passé de vie à trépas, Bayard suit Louis XII dans le Milanais.

Là, le che- valier accomplit son premier exploit, chargeant si vaillam- ment l'adversaire - rien de BAYARD MEURT EN PREUX Au printemps 1524, Bayard défend le village de Rebec, près de Milan, et couvre la retraite de l'armée française.

Le 30 avril, sur les bords de la Sesia, il tombe, atteint au côté d'un coup d'arquebuse à croc, la colonne vertébrale brisée.

Mortellement blessé, le chevalier demande aux soldats espagnols de le coucher sous un arbre, face à eux.

« je n'ai jamais montré le dos à l'ennemi.

je ne vais pas commencer au moment de mourir.

» Arrive le connétable Charles de Bourbon — qui est passé dans le camp adverse.

Comme tout un chacun, ami ou ennemi, il s'apitoie sur le sort du blessé et se répand en sanglots.

Fidèle à sa légende, Bayard lui donne une dernière leçon de chevalerie : « le ne suis pas à plaindre car je meurs en homme de bien.

Mais j'ai pitié de vous qui combattez contre votre roi, votre patrie, votre serment.

» moins qu'une cinquantaine d'hommes ! - qu'il entre, à leur suite, dans Milan...

où il est fait prisonnier ! Mais son audace va payer.

Impression- né, le duc de Milan Ludovic Sforza décide, à l'approba- tion générale, de le libérer.

Au siège de Canossa, c'est le respect des Espagnols que Bayard force.

Sa renommée est telle que même ses enne- mis s'inclinent devant lui.

À son retour des Pouilles, il est nommé écuyer du roi.

C'est le début de la consécration.

En 1507, Bayard soumet Gênes.

Deux ans plus tard, à la tête de cinq cents ATLAS hommes, il remporte la vic- toire d'Agnadel.

Au siège de Brescia, en 1512, il est blessé gravement à la cuisse d'un coup de pique.

À cette occa- sion, il sauve du pillage - tra- dition guerrière qu'il juge in- digne - la famille italienne qui l'héberge pendant sa convalescence.

Plus tard, en Artois, lors du désastre de Guinegatte, en 1513, Bayard refuse de fuir.

Il est fait pri- sonnier par Henry VIII.

Le roi d'Angleterre, qui lui a offert, en vain, d'entrer à son servi- ce, le libère par respect pour son courage.

En 1515, le preux chevalier est de retour en Italie.

À Ma- rignan, il se comporte en hé- ros.

Au soir de la victoire, François ler, en signe d'hom- mage et de remerciement, demande à être armé cheva- lier par Bayard qu'il va égale- ment nommer lieutenant-gé- néral du Dauphiné.

En 1521, le chevalier force Charles Quint à lever le siège de Mé- zières.

L'admiration et l'en- thousiasme enflamment les esprits.

Bayard est désormais le « sauveur de la France ».

Modèle de vertu et de coura- ge, faisant honneur aux gens de guerre par sa générosité à l'égard du vaincu, ce « bon chevalier », qui n'aspirait à rien d'autre que d'accomplir son devoir, restera dans l'his- toire comme l'exemple mê- me de la noblesse chevale- resque.

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