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Le dauphin Charles s'échappe de Paris et se réfugie à Bourges

Publié le 05/09/2013

Extrait du document

Ce n'est que dans la nuit du 28 au 29 mai 1418 que les Bour¬guignons pénètrent dans Paris grâce à quelques complicités dans la place. Ils y rejoignent une troupe de cinq cents Parisiens en armes et se met¬tent aussitôt en chasse des principales têtes armagnacs. L'objectif est clair : éliminer toute résistance en s'emparant du connétable Bernard d'Armagnac, du prévôt de Paris, Tanguy du Châtel, et du dau¬phin Charles, duc de Touraine. Pris par la panique et le temps, le connétable trouve refuge dans une cave d'où il est finale¬ment délogé deux jours plus tard. Le prévôt, installé au Châtelet, sur la rive gauche de la Seine, ne dispose que de quelques minutes pour courir chercher le dauphin à l'Hôtel de Saint-Pol. Les deux fugitifs se dirigent ensuite vers la Bastille, encore tenue par les Armagnacs. C'est là qu'est déci¬dée l'échappée vers Melun.

« flotter les bannières du duc de Bourgogne sur les hauteurs de Montrouge .

Mais ils devront cependant patienter encore sept mois.

Ce n'est que dans la nuit du 28 au 29 mai 1418 que les Bour­ guignons pénètrent dans Paris grâce à quelques complicités dans la place .

lis y rejoignent une troupe de cinq cents Parisiens en armes et se met­ tent aussitôt en chasse des principales têtes armagnacs.

L'objectif est clair : éliminer toute résistance en s' emparant du connétable Bernard d'Armagnac, du prévôt de Paris, Tanguy du Châtel, et du dau­ phin Charles , duc de Touraine .

Pris par la panique et le temps, le connétable trouve refuge dans une cave d'où il est finale­ ment délogé deux jours plus tard.

Le prévôt, installé au Châtelet, sur la rive gauche de la Seine, ne dispose que de quelques minutes pour courir chercher le dauphin à l'Hôtel de Saint-Pol.

Les deux fugitifs se dirigent ensuite vers la Bastille, encore tenue par les Armagnacs.

C'est là qu 'est déci­ dée l'échappée vers Melun.

Deux rois pour un seul royaume Revenues de leur surprise , et sachant le dauphin hors d'at­ teinte, les troupes du conné­ table tentent de réagir et se ras­ semblent sur les bords de la Marne.

· Le 1°' juin, mille cinq cents hommes passent la porte Saint-Antoine sous la protec­ tion des canons de la Bastille.

Les Bourguignons réagissent aussitôt et refoulent les assaillants qui décampent dans le plus grand désordre .

Ceux qui ne gisent pas sur le pavé sont capturés et jetés en prison.

Dix jours plus tard, ils sont mas­ sacrés dans leurs geôles par une foule déchaînée et ivre de violence .

Douze heures durant, LE BOURREAU EXÉCUTÉ L'entrée des Bourguignons dans Paris donne le signal d'un règlement de comptes qui se mue en une véritable boucherie.

L'un des meneurs de ces carnassiers Parisiens est le sieur Capeluche, bourreau de son état , officiant au Châtelet, geôle de la Prévôté de Paris.

Lors des émeutes d'août 1418, il conduit la tuerie au cours de laquelle les prisonniers sont défenestrés, brûlés et mutilés.

Les atrocités sont telles que l'opinion, écœurée, réclame l'intervention de Jean sans Peur.

Capeluche, qui a cru que sa soudaine gloire lui permettait toutes les familiarités avec le duc, est arrêté et mené au billot.

Sûr d'exceller dans son art , il affûte lui-même le tranchant de la hache avec laquelle on va lui couper la tête ! on égorge les prisonniers, à commencer par le comte Bernard d'Armagnac.

L'échec est cuisant pour le dauphin Charles qui doit se rendre à la raison : Paris lui est désormais interdit.

La situation du royau­ me de France est alors inédite.

Accompagné de la reine Isabeau de Bavière, Jean sans Peur entre dans Paris le 14 juillet sous de folles acclama­ tions.

li tient en otage le roi Charles VI et profite des rares moments de lucidité du souve­ rain pour lui faire révoquer la lieutenance générale du royau­ me , accordée à son fils Charles, et la concéder à la reine .

En quelques semaines, le duc de Bourgogne est le maître de fait du royaume.

Face à celui qu'il considère comme un usurpateur, le dau­ phin ne désarme pas et veut toujours incarner la légitimité royale.

Puisqu'il ne peut être roi de France, il sera « roi de Bourges ».

Dans sa retraite , le dauphin a été accompagné de nombreux conseillers qui orga­ nisent prestement un nouveau gouvernement.

Ainsi, à Bourges et à Poitiers, réapparaissent les principaux rouages de l'État: un Conseil et une Chancellerie, une chambre des Comptes et même un Parlement.

Personne ne devine alors que l'exil va durer dix-huit longues années.

Pas même le dauphin .

Âgé de 16 ans en 1418, il en aura 3 5 lorsqu 'il reverra Paris.

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