Le dauphin Louis épouse Marie-Antoinette
Publié le 30/08/2013
Extrait du document
Ce 16 mai 1770, le futur Louis XVI a à peine plus de quinze ans. Celle qui lui est promise, Marie-Antoinette d'Autriche, en a quatorze. Pour le dauphin et la quatrième fille de l'empereur Ferdinand, on organise une fête digne du Versailles du roi Roi-Soleil.
C
ertes, Louis XIV aurait ai-mé les fastes de la céré¬monie qui scelle l'alliance des Bourbons et des Habs¬bourg. Aujourd'hui, c'est son arrière petit-fils, Louis XV, le «Roi Papa «, qui préside au mariage du dauphin Louis —son petit-fils, héritier du trô¬ne. En cette matinée radieu¬se, l'intendant des Menus Plaisirs, Papillon de la Ferté, passe une dernière fois en revue les préparatifs de la fê¬te. Le nouvel Opéra, cons¬truit par Gabriel, ressemble à un salon étourdissant de beauté. Avec ses tentures de soie bleue brodée aux franges dorées, ses lustres de cristal, ses sculptures, ses portiques, ses bas-reliefs et miroirs, il a été aménagé pour le repas de noces.
«
cé.
Dès l'enfance, sa mère , Ma
rie-Thérèse l'a destinée à de
venir reine de France.
Elle se
laisse coiffer
et parfumer, com
me absente .
La robe somp
tueuse, où se mêlent les ors et
les bleus, accentue sa silhouet
te élancée.
A une heure, Marie
Antoinette entre dans le cabi
net de Louis XV.
Vêtu de l'ha
bit de l'ordre du Saint-Esprit,
orné d'or et de brillants, le
Dauphin s'avance vers elle et
prend sa main.
Suivis du roi et
des princes du sang, ils traver
sent les appartements où se
bousculent les courtisans .
L'ar
chevêque de Reims les attend
dans la chapelle , comble, elle
aussi.
Le jeune couple paraît
détendu .
La cérémonie se dé
roule sans heurt, à la manière
d'un ballet bien réglé, et se
termine à deux heures.
Puis on
observe une pause
au cours de
laquelle Marie-Antoinette re
çoit la corbeille royale .
Dans un
cabinet à bijoux sculpté, appa
raissent des chaînes et un
éventail orné
de diamants, des
montres, des miniatures et une
parure
d'émail bleu.
Les invités
arpentent la galerie tandis que
le parc de Versailles, ouvert aux
badauds , se remplit .
Hélas , un
orage
empêche qu'on tire les
feux d'artifice.
Un cortège
de festivités
Au souper de noces , qui com
mence à dix heures dans le
nouvel Opéra, l'assistance re
marque le manque d'appétit
de la Dauphine .
Louis dévore,
comme à l'habitude.
Est-ce
pour mieux affronter l 'étape
suivante , celle du coucher? El
le a lieu sous l'égide de l'ar
chevêque de Reims qui bénit
la couche nuptiale .
La presse
est intense.
La pièce est enva
hie de «spectateurs ».
Le futur
Louis XVI et Marie-Antoinette ,
revêtus
de leur tenue de nuit ,
se
tiennent côte à côte sur le
lit, s'exposant de longues mi
nutes devant le roi , la famille
royale et les courtisans .
Le jeu
ne marié est boudeur .
Son
épouse se montre digne et na
turelle .
Enfin, le rideau les iso
le des curieux, qui se retirent ,
les laissant face
à face ...
Mais les
cérémonies du maria
ge sont loin d'être terminées.
Le
lendemain, Marie-Antoinet
te passe sa journée en présen
tations.
Tout ce que le royau
me compte de nobles et de di
gnitaires défilent devant elle.
Le soir,
à !'Opéra , le jeune
couple assiste à la représenta
tion de Persé e, de Lully et Qui
nault.
Le 18 mai, on fait « re
lâche ».
Le Dauphin en profite
pour aller chasser dès l'aube .
Marie-Antoinette , après s' être
octroyée une grasse matinée ,
prend des leçons d' étiquette.
Le lendemain , les jeunes
époux ouvrent le bal à !'Opéra
en
exécutant un menuet , au
milieu d'une Cour qui com
mence à jaser sur le manque
d'empressement du Dauphin
envers sa si gracieuse épouse.
Plus tard, on tire les feux d'ar
tifice et le nombreux public se
pâme d'admiration devant
l'illumination du parc de Ver
sailles.
Deux jours plus tard, la
fête reprend de plus belle
avec un bal masqué et des
spectacles .
UN DRAMATIQUE
ACCIDENT
A l'instar de Versailles, Paris veut s'amuser et honorer son
futur souverain.
Des feux
d'artifice, réglés par le maître
artificier Ruggieri, illuminent
la place Louis XV -la future
place de la Concorde.
Les rues sont pleines de monde.
Plusieurs centaines de
personnes, voulant regagner
les boulevards, sont bloquées
rue Royale.
C'est alors que
se déclenche une horrible bousculade .
Au milieu des
voitures, dont les chevaux
s'affolent, des femmes et
des enfants sont étouffés,
piétinés, écrasés.
Le bilan
est tragique.
D'aucuns y
verront un sinistre présage.
132 personnes perdent la vie
lors de cette soirée qui devait
être une fête.
Averti du
drame, le dauphin offre
aussitôt son argent de poche
au lieutenant général de la police afin de secourir les
victimes.
« j'ai appris le
malheur arrivé à mon
occasion, écrit-il.
J'en suis
pénétré.
On m'apporte ce que le roi m'envoie tous les mois
pour mes menus plaisirs.
Je ne puis disposer que de cela.
Je vous l'envoie.
».
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- MARIE-ANTOINETTE (2 novembre 1755-16 octobre 1793) Reine de France Quatrième fille de François Ier d'Autriche et de Marie-Thérèse, impératrice, reine de Hongrie et de Bohême, elle épouse, pour des raisons d'Etat, le dauphin de France en 1770 (futur Louis XVI).
- MARIE-ANTOINETTE (2 novembre 1755-16 octobre 1793) Reine de France Quatrième fille de François Ier d'Autriche et de Marie-Thérèse, impératrice, reine de Hongrie et de Bohême, elle épouse, pour des raisons d'Etat, le dauphin de France en 1770 (futur Louis XVI).
- MARIE-ANTOINETTE (2 novembre 1755-16 octobre 1793) Reine de France Quatrième fille de François Ier d'Autriche et de Marie-Thérèse, impératrice, reine de Hongrie et de Bohême, elle épouse, pour des raisons d'Etat, le dauphin de France en 1770 (futur Louis XVIF202).
- Le dauphin Louis épouse Marie-Antoinette
- MARIE-ANTOINETTE (1755-16 octobre 1793) Reine de France Quatrième fille de François Ier d'Autriche et de Marie-Thérèse, impératrice, reine de Hongrie et de Bohême, elle épouse pour des raisons d'Etat le dauphin de France en 1770.