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Le Directoire (1795-1799) : La politique intérieure

Publié le 28/06/2012

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Le problème politique se posa à nouveau au printemps de 1799. A cette date les élections législatives furent un échec pour le gouvernement qui eut à faire face désormais à deux sortes d'adversaires, également dangereux pour lui : les Revisionnistes et les Néo-Jacobins. On appelait Revisionnistes un groupe d'hommes politiques auxquels une revision de la Constitution paraissait indispensable. Leur programme était de renforcer le pouvoir exécutif et de réserver la direction des affaires à la bourgeoisie riche.

« 106 1 Les Révolutions Les difficultés du régime Le DirectOire eut à faire face aux mêmes difficultés que la RéactiOn thermidorienne : difficultés politiques.

militaires.

fi· nancières et morale!> A l'intérieur il était menacé par les Jacobms et les Royalistes.

Aussi sa politique allait-elle se réduire à frapper tantôt à droite.

tantôt à gauche, sans reculer devant les coups d'État A l'extérieur.

la guerre continuait.

Ni l'Autriche m l'Angle­ terre n'étaient disposées à reconnaître à la France la frontière du Rhin.

On ne peut pas gouv~rner.

encore moms faue la guerre sans ressources financières.

Or l'assignat de 100 livres n'en valait plus qu'une.

L'État ne savait comment payer ses fonctionnaires et le peuple mourait de faim.

Cependant quelques milliers de spéculateurs édifiatent de scandaleuses fortunes et étalaient un luxe msolent L'un de~ traits de la société du Directoire est en effet le rôle JOUé par une minorité de parvenus.

parvenus de la politique.

du négoce.

ou de la finance, avides de JOUIT de richesses facilement acqmses.

De là, à Paris et dans les grandes villes.

une fureur de pl ai su.

le nombre croissant des bal~.

des salles de Jeux.

des théâtres.

des restaurants fins et de~ glaciers.

l'excentricité et l'mdécence des modes affichées par le!> Incroyables et les Merveilleuses.

D'ailleurs qu'ils fussent riches ou pauvres les Français se désmtéressaient complètement des affaires publiques.

Le pays était Jas de tout.

la!.

des six années de Révolution.

las de la guerre, indifférent même aux victoires.

n'aspuant plus qu'au pam quotidien.

à la saine monnaie, au repos.

La fin du papier monnaie Il y avait en circulation 40 milliards d'assignats et ils avaient perdu les 99/lOOe de leur valeur.

Il ne pouvait y avmr d'assainis­ sement financier que s1 l'on résorbait cette masse Immense de papier monnaie.

Le gouvernement essaya de la fmre rentrer par le moyen d'un emprunt forcé.

puis il décida de supprimer J'assignat; le 19 févner 1796 il procéda soiennellement à la destruction de la planche aux assignats.

Comme il restait encore en circulatiOn plus de dix m1lhards d'assignats, le gouvernement décida de les échanger contre un. »

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