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Le futur Louis X le Hutin devient roi de Navarre

Publié le 04/09/2013

Extrait du document

Prenant la mise en garde au sérieux, Philippe le Bel autorise son fils à se rendre en Navarre. En août 1307, le prince Louis est à Toulouse. Fin septembre, il fait son entrée dans le royau-me et prie ses sujets d'obéir au gouverneur désigné en son nom. Mais les Navarrais répli-quent qu'ils ne l'accueillent qu'en tant qu'héritier et qu'ils ne l'accepteront comme roi que quand il aura prêté le ser¬ment traditionnel garantissant la préservation de leurs cou¬tumes. Le ter octobre, à Pam¬pelune, le prince Louis est couronné roi de Navarre et jure de garder les fueros. Peu de temps après, à la mi-octo¬bre, une Cour générale est convoquée, cette fois-ci avec les représentants des villes, qui prêtent serment de fidé¬lité au « fils aîné du roi de France et de par la grâce de Dieu roi de Navarre et comte de Champagne et de la Brie «. Le roi Louis le` de Navarre s'ins-talle à Estella pour un mois, avant d'entreprendre une tour-née de reconnaissance dans son royaume. 

« une ambassade, qui , lors d'une Cour générale à Pampelune, désigne un nouveau gouver­ neur au nom du jeune roi Louis.

Ce qui n'empêche pas les Na­ varrais de menacer de se ré­ volter si leur souverain refuse de rejoindre son royaume .

Quatre mois en Navarre (; ·~ ...

"' 1 ~ Prenant la mise en garde au j ~ sérieux , Philippe le Bel autorise § _g son fils à se rendre en Navarre .

J ~ En août 1307, le prince Louis b "'E • Î J est à Toulouse.

Fin septembre , ;!! 0 il fait son entrée dans le royau- jurant de préserver leurs cou­ tumes, privilèges et franchise s et de se porter une assistance mutuelle .

A la fin du mois de juin 1 305, elles envoient leurs chartes à Philippe le Bel et au prince Louis, dont elles re­ quièrent la présence en Navar­ re afin «qu'elles le reçoivent et le reconnaissent pour sei­ gneur et roi ».

Mais Philippe le Bel entend bien continuer à gouverner comme du vivant de son épou­ se : il est certes le gardien des droits de son fils, mais celui-ci est seulement « héritier » du royaume de Navarre.

Aussi ré­ pond -il aux Navarrais qu 'ils doivent obéissance au gouver­ neur Alphonse de Rouvray, toujours en place .

Cependant, les assemblées se multiplient , insistant pour que le prince Louis nomme son propre re­ présentant à la Cour de Navar­ re .

Au printemps 1306, le roi de France se résout à envoyer ~ me et prie ses sujets d'obéir au gouverneur désigné en son nom .

Mais les Navarrai s répli­ quent qu 'ils ne l'acc ueillent qu 'en tant qu 'héritier et qu ' ils ne l 'acce pteront comme roi que quand il aura prêté le ser ­ ment traditionnel garantissant la préservation de leurs cou­ tumes .

Le 1 ., octobre, à Pam­ pelune, le prince Louis est couronné roi de Navarre et jure de garder les fueros.

Peu de temps après, à la mi-octo­ bre, une Cour générale est convoquée, cette fois-ci avec les représentants de s villes, qui prêtent serment de fidé­ lité au «fils aîné du roi de France et de par la grâce de Dieu roi de Navarre et comte de Champagne et de la Brie ».

Le roi Louis 1· ' de Navarre s'ins­ talle à Estella pour un mois, avant d'e ntreprendre une tour­ née de reconnaissance dans son royaume .

Il confirme les privilèges et les possessions des institutions religieuses, les coutumes des « bonnes villes », ainsi que celles de la plupart des communes qui ne se sont pas manifestées .

Par ailleurs, il maintient les Juifs dans tous leurs droits, compagnies et biens, se démarquant ainsi de la politique de son père , qui les a expulsés du royaume de France en 13 06 .

Cet acte susci- fl!llllEDITIONS ~ ATLAS te l'installation en Navarre de nombreux Juifs chassés de France et préfigure la mesure de rappel que Louis X prendra en 1315 lorsqu 'il aura accédé au trône capétien.

Le jeune roi séjourne encore une semaine dans sa capitale de Pampelune puis, au mois de décembre 1 307, par Ronce­ vaux et Saint-Jean-Pied -de­ Port , il quitte la Navarre à tout jamais.

DEUX COURONNES SÉPARÉES? Si les villes de Navarre se rebellent contre Philippe IV le Bel -certaines paraissant vouloir gouverner avec le jeune roi Louis, voire le tenir sous leur coupe -, elles ne semblent pas revendiquer la séparation des couronnes de France et de Navarre (puisque Louis est le fils aîné et l'héritier du roi de France) .

En revanche, le roi Jaime Il d'Aragon a envisagé que Louis hérite du royaume de France et que les biens de la reine Jeanne, le royaume de Navarre et les comtés de Champagne et de Brie, échoient au second fils de Philippe le Bel, le futur Philippe V le Long, à qui il songe à marier sa fille, l'infante Marie.

Sans doute se souvient-il d'Henry Il Plantagenêt, qui, en héritant à la fois des possessions de son père (les comtés d'Anjou et du Maine), de sa mère (le royaume d'Angleterre et le duché de Normandie) et de sa femme (le duché d'Aquitaine), s'est trouvé quelque deux siècles auparavant à la tête d 'un vaste empire qui s'étendait, menaçant, jusqu 'aux portes de !'Aragon.

Mais sa « suggestion », réitérée maintes fois du vivant de la reine Jeanne, n'a jamais suscité d'écho, ni en France ni en Navarre.. »

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