Devoir de Philosophie

Le génocide (1942-1945): Extraits de Mein Kampf - Conférence de WANSEE - Témoignage de Rudolf HOESS

Publié le 07/10/2016

Extrait du document

Témoignage d’A. EICHMANN (1), lors de son procès en ISRAËL.

 

Le procureur : Vous reconnaissez-vous complice du meurtre de millions de Juifs ?

 

EICHMANN : Cela, je ne puis l’admettre. En ce qui concerne ma participation personnelle, je tiens à signaler que je ne m’estime pas coupable dans le sens de l’accusation. J’ai participé à des «actions» dans la mesure où j’ai reçu des ordres et où j’ai dû les exécuter.

 

Le procureur : Ceux qui se livraient à des exécutions, des exterminations, étaient-ils criminels à vos yeux ?

 

EICHMANN : C’étaient des malheureux.

 

Le procureur : Vous avez vu HOESS accomplir sa sinistre besogne à AUSCHWITZ. Le considériez-vous comme un meurtrier à cette époque ?

 

EICHMANN : Je lui ai dit que je ne pourrais jamais exécuter les ordres qu’on lui avait donnés. J’avais pitié de lui et je le plaignais.

 

Le procureur : Mais vous le considériez comme un assassin ? EICHMANN : Je ne puis livrer mes sentiments à tout le monde et je ne me crois pas tenu de le faire. Comme vous m’avez demandé une réponse nette, je déclare que je considère le meurtre, l’extermination des Juifs comme l’un des crimes les plus horribles de l’histoire de l’humanité. Lorsque j’ai vu pour la première fois des cadavres de Juifs, j’ai été absolument bouleversé. Mais j’étais contraint d’exécuter les ordres malgré ce que j’ai vu.

 

Le procureur : Mais je vous ai demandé si vous considériez cela comme un crime?

 

EICHMANN : Comme le chef de 1 ’État l’avait demandé et que mes supérieurs légaux m’en avaient transmis l’ordre, je me sentais couvert. J’avais l’impression de ne pas être coupable personnellement et j’étais soulagé à la pensée que je ne participais pas directement à la destruction physique des Juifs ».

 

Rédiger un « commentaire composé » des documents ci-dessus ou répondre aux questions suivantes :

 

1. Dans Mein Kampf (1927), (Texte 1), HITLER présente sa

 

(1) EICHMANN ( 1906-1962) : Chef des affaires juives du SD, chargé du transport vers les camps de concentrations. Pendu en 1962.

Sujet dont l’intérêt est évident mais, en réalité, fort délicat à traiter parce qu ’il aborde un problème beaucoup plus complexe qu ’il n ’y paraît à première vue.

 

Le candidat, malgré toute l’horreur qu’inspire le génocide, devra éviter, ici, de se placer d'un point de vue moral.

 

Quelques contresens, trop répandus, doivent être évités. Ainsi, la «solution finale» n’est qu’une des réponses apportées par les nazis à ce qu’ils appellent la «question juive». Il est donc important de signaler que les nazis, avant 1942, ont pratiqué d’autres politiques, comme l’émigration forcée, ou même envisagé la déportation des Juifs en Palestine ou à Madagascar.

 

développement

 

Introduction

 

Depuis le XIXe siècle, et malgré le carnage de 1914-1918, une bonne partie de l’Humanité voulait croire au progrès de la «civilisation». A la suite des «Lumières», la plupart des philosophies postulaient l’égalité, celle des races et celle des individus, et prônaient la tolérance. Certes, cet optimisme gommait ou minimisait quelques « bavures » : le paternalisme des colonisateurs masquait l’exploitation des indigènes ; l’épo-

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles