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Le guet-apens de Bayonne

Publié le 27/02/2008

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Une diplomatie de la terreur. En 1808, pour combattre l'Angleterre, Napoléon veut s'emparer de l'Espagne dont il convoite les ressources et la position stratégique. Il souhaite pouvoir chasser la dynastie des Bourbons qui règne à Madrid depuis Philippe V, le petit-fils de Louis XIV, et il entend placer sur le trône d'Espagne un Bonaparte, son frère Joseph. L'occasion d'occuper militairement l'Espagne lui est fournie par une émeute populaire qui éclate dans la nuit du 17 au 18 mars et qui oblige le roi Charles IV et l'impératrice Marie-Louise à abdiquer en faveur de leur fils, Ferdinand VII. Cette émeute est appuyée par une partie de l'armée. Le jour du 18 mars, Murât et l'armée française entrent dans Madrid. L'envoyé de Napoléon refuse de reconnaître comme roi Ferdinand VII et semble protéger Charles IV et Marie-Louise.

« Le guet-apens de Bayonne Une diplomatic de la terreur En 1808, pour combattre l'Angleterre, Napoleon veut s'emparer de I'Espagne dont il convoite les ressources et la posi- tion strategique.

Ilsouhaite pouvoir chasser la dynastie des Bourbons qui rigne a Madrid depuis Philippe V, le petit-fils de Louis XIV, et il entend pla- cer sur le trone d'Espagne un Bonapar- te, son frere Joseph.

L'occasion d'occu- per militairement 1'Espagne lui est four - me par une emeute populaire qui &late dans la nuit du 17 au 18 mars et qui oblige le roi Charles IV et l'imperatrice Marie-Louise a abdiquer en faveur de leur fits, Ferdinand VII.

Cette emeute est appuyee par une partie de l'armee. Le jour du 18 mars, Murat et ramie ' frangaise entrent dans Madrid.

L'en- voye de Napoleon refuse de reconnaitre comme roi Ferdinand VII et semble proteger Charles IV et Marie-Louise. Charles IV, fort de ce soutien, se retrac- te et demande I Napoleon de trancher le differend avec son ills.

De son cote, Fer- dinand VII part pour Bayonne afin d'obtenir l'aide de Napoleon, assortie de Ia main d'une Bonaparte. Ferdinand VII arrive a Bayonne le 20 avril 1808.

Mais Napoleon tente de le faire renoncer au tone d'Espagne contre Ia promesse de regner sur l'Etru- rie.

Dix jours plus tard, Charles IV et Marie-Louise arrivent a leur tour a Bayonne; ils sont recus par Napoleon comme les veritables souverains.

Char- les IV renie alors son fils et l'accuse d'avoir usurpe le tone.

Cette querelle penible entre le Ore et le fils a lieu devant l'Empereur qui entend tirer parti de ce differend.

Parvient alors la nouvel- 1808 le de !'insurrection du 2 mai contre les troupes frangaises.

Napoleon en profite pour exiger de Charles IV et de son fils leur abdication, qui est acceptee par les traites de Bayonne des 5 et 10 mai 1808.

De Bordeaux, le 12 mai, Ferdi- nand VII lance une proclamation aux Espagnols pour les exhorter a accepter le fait accompli. Le 6 juin 1808, Napoleon proclame son frere Joseph roi d'Espagne.

Ferdinand VII est place en residence forcie au châ- teau de Valengay.

Ce veritable guet- apens diplomatique, tendu par Murat et Napoleon, declencheimmediatement !Insurrection generaleenEspagne: Joseph Bonaparte ne peut rester sur le trOne qu'un seul mois.

La guerilla se ge- neralise.

Ainsi commence la guerre d'Espagne qui va marquer les premiers revers des armees de Napoleon et annonce déjà le declin de !'Empire. L'HISTOIRE VIVANTE Le peintre espagnol, Francisco de Goya, a peint une des scenes de l'insurrection madrilè- ne du 2 mai 1808 contre la cavalerie de Murat, et une autre scene de la repression qui a mild.

Dans une side de gravures, 11 a dessi- ne des scenes tragiques de laguerre d'Espagne sous le titre general, Les Desastres de Ia guerre.

La plupart des tableaux de Fran- cisco de Goya se trouvent au musk du Prado ii Madrid. Le guet-apens de Bayonne Une diplomatie de la terreur 1808 En 1808, pour combattre l'Angleterre, Napoléon veut s'emparer de l'Espagne dont il convoite les ressources et la posi­ tion stratégique.

Il souhaite pouvoir chasser la dynastie des Bourbons qui règne à Madrid depuis Philippe V, le petit-fils de Louis XIV, et il entend pla­ cer sur le trône d'Espagne un Bonapar­ te, son frère Joseph.

L'occasion d'occu­ per militairement l'Espagne lui est four­ nie par une émeute populaire qui éclate dans la nuit du 17 au 18 mars et qui oblige le roi Charles IV et l'impératrice Marie-Louise à abdiquer en faveur de leur fils, Ferdinand VII.

Cette émeute est appuyée par une partie de l'armée.

Le jour du 18 mars, Murat et l'armée ; française entrent dans Madrid.

L'en­ voyé de Napoléon refuse de reconnaître comme roi Ferdinand VII et semble protéger Charles IV et Marie-Louise.

Charles IV, fort de ce soutien, se rétrac­ te et demande à Napoléon de trancher le différend avec son fùs.

De son côté, Fer­ dinand VII part pour Bayonne afin d'obtenir l'aide de Napoléon, assortie de la main d'une Bonaparte.

Ferdinand VII arrive à Bayonne le 20 avril 1808.

Mais Napoléon tente de le faire renoncer au trône d'Espagne contre la promesse de régner sur l'Etru­ rie.

Dix jours plus tard, Charles IV et Marie-Louise arrivent à leur tour à Bayonne; ils sont reçus par Napoléon comme les véritables souverains.

Char­ les IV renie alors son fils et l'accuse d'avoir usurpé le trône.

Cette querelle pénible entre le pére et le fils a lieu devant l'Empereur qui entend tirer parti de ce différend.

Parvient alors la nouvel- le de l'insurrection du 2 mai contre les troupes françaises.

Napoléon en profite pour exiger de Charles IV et de son fùs leur abdication, qui est acceptée par les traités de Bayonne des 5 et 10 mai 1808.

De Bordeaux, le 12 mai, Ferdi­ nand VII lance une proclamation aux Espagnols pour les exhorter à accepter le fait accompli.

Le 6 juin 1808, Napoléon proclame son frère Joseph roi d'Espagne.

Ferdinand VII est placé en résidence forcée au châ­ teau de Valençay.

Ce véritable guet­ apens diplomatique, tendu par Murat et Napoléon, déclenche immédiatement l'insurrection générale en Espagne: Joseph Bonaparte ne peut rester sur le trône qu'un seul mois.

La guérilla se gé­ néralise.

Ainsi commence la guerre d'Espagne qui va marquer les premiers revers des armées de Napoléon et annonce déjà le déclin de l'Empire.

L'HISTOIRE VIVANTE Le peintre espagnol, Francisco de Goya, a peint une des scènes de l'insurrection madrilè­ ne du 2 mal 1808 contre la cavalerie de Murat, et une autre scène de la répression qui a suivi.

Dans une série de gravures, il a dessi­ né des scènes tragiques de la guerre d'Espagne sous le titre général, Les Désastres de la guerre.

La plupart des tableaux de Fran­ cisco de Goya se trouvent au musée du Prado à Madrid.. »

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