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Le Japon, puissance industrielle mondiale ?

Publié le 27/02/2008

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Pays vaincu, exsangue en 1945, le Japon est devenu la seconde puissance économique mondiale, son industrie tient une place de choix dans son économie. Elle fournit en effet 40 % du PIB du pays et emploie 34 % des actifs. Son rayonnement industriel fait que ses produits sont connus dans le monde entier et participent à l'image de puissance mondiale du Japon. Il s'agit donc d'un revirement spectaculaire en cinquante ans. Peut-on réellement parler de puissance industrielle, quelles stratégies ont permis sa mise place, a-t-elle un rayonnement mondial ? Telles sont les questions auxquelles il faut tenter de répondre.
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« 1.

Le Japon manque de sources d'énergie et de matières premièresLe taux de dépendance en charbon est de 95 % : les gisements de Kyushu et Hokkaido fournissent des charbonscoûteux, on préfère importer d'Australie, des États-Unis ou d'Inde.Le taux de dépendance est de 99 % pour les hydrocarbures : ils viennent donc du Moyen-Orient mais aussi duBahreïn ou de la Chine.La production d'électricité hydraulique — le pays est bien pourvu en cours d'eau à fort dénivelé — ne suffit pas.

Il afallu installer des centrales thermiques, marémotrices et surtout nucléaires dans un pays pourtant soumis à denombreux séismes.Le Japon est aussi très dépendant de ses importations en matières premières.

Sa seule parade est de tenter demaîtriser sa consommation et d'investir dans les gisement à l'étranger afin de contrôler une partie de sesapprovisionnements. 2.

L'industrie dépend des échanges internes des firmesLa zone Pacifique reste la principale aire d'alimentation en pièces détachées liées à l'essaimage des tâches defabrication et aux délocalisations des industries lourdes ou polluantes.

Les multinationales japonaises nourrissentdonc des flux croisés importants. 3.

Des exportations obligatoiresPour faire face au coût des importations et s'enrichir, il faut exporter des produits à plus forte valeur ajoutée quipermet de les vendre plus cher.

Le Japon se tourne de plus en plus vers les industries nécessitant peu de matièrepremière et beaucoup d'intelligence.

Ceci induit une recherche et une innovation constante en répondant auxnécessités des marchés, en inventant des systèmes de production de plus en plus productifs.

Le Japon est unepuissance industrielle importante, mais très dépendante de l'extérieur, ce qui lui confère des fragilités indéniables.

Illui faut donc savoir s'adapter aux conjonctures mondiales.

Son indice industriel recule régulièrement depuis 1990 etson PIB/hab a baissé de 11 % depuis 1995. II - Les instruments de la puissance A.

Un développement en « vol d'oies sauvages» 1.

Importer et copierLa croissance industrielle fut d'abord fondée sur les importations qui servaient de modèle que l'on imitait pour lesvendre à des prix plus bas. 2.

InnoverLe second stade consistait à améliorer le produit par des innovations pour conquérir le marché avec un produitqualitativement compétitif.

Les Japonais se spécialisaient alors fortement sur un type de produits. 3.

Remonter les filièresOn remontait en même temps le processus de fabrication et, au lieu d'importer les machines, on les fabriquait touten produisant l'acier indispensable.

Ainsi était couverte toute la gamme industrielle.

Il passait ainsi du textile, auxindustries lourdes (sidérurgie, pétrochimie).

Les technologies les plus avancées sont ensuite apparues, d'abord lesproduits comme la télévision et l'électronique grand public, puis les composants ou les robots. 4.

ExporterLes exportations alors augmentaient et le Japon se taillait un quasi monopole dans les secteurs où il était devenuparticulièrement compétitif. B.

Une organisation économique efficace 1.

La mobilisation de la main-d'oeuvreElle apparaît comme une des bases de la réussite industrielle japonaise.

Très nombreuse, la population activejaponaise (66 millions) n'a jamais ménagé ses efforts.

Son sens du sacrifice, sa formation, son goût de l'épargne etson dévouement à l'entreprise sont de sérieux atouts.

Les ouvriers sont donc prêts à faire des heuressupplémentaires ou à écourter leurs vacances si la santé de l'entreprise l'exige.

Celle-ci constitue en fait la trame deleur vie.

Ils représentent donc une force de travail docile et corvéable.

Ils attendent en retour un emploi stable. 2.

De puissants conglomératsLes grandes entreprises, dites keiretsu, puissantes, forment la véritable architecture de l'industrie japonaise.

Cesont des ensembles très diversifiés qui comportent des firmes du secteur secondaire mais aussi tertiaire, imbriquéesdans les mêmes groupes bancaires.

L'esprit familial instauré dans les grandes entreprises, permet une productivitéaccrue par un consensus toujours recherché et par une collaboration des partenaires.

L'instauration de cercles dequalité pour atteindre le «zéro défaut» en est un exemple.

Ce sont ces entreprises qui innovent, appliquent letoyotisme, recherchent de nouveaux produits déjà suggérés par les sôgô shôshas qui font les études de marché.Elles sont présentes dans le monde entier. 3.

Des PME très utilesLes PME, sous-traitantes ou non, sont aussi des acteurs dociles qui servent d'amortisseurs de crise.

Souvent. »

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