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Le manifeste de Brunswick

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

En août 1792, au moment où l'Autriche et la Prusse coalisées s'apprêtent à envahir la France, parvient, à Paris, un «manifeste» signé par Charles-Ferdinand-Guillaume, duc de Brunswick, généralissime des armées alliées, et rédigé au quartier général de Coblence, le 25 juillet 1792. Ce manifeste, véritable déclaration de guerre qui suscitera en France l'indignation générale, tire ses origines des tractations secrètes de la cour de France et du couple royal prisonnier aux Tuileries. En effet, on découvrira plus tard une lettre de la reine demandant au comte Mercy, ambassadeur autrichien à Paris, de publier un manifeste pour arrêter «les factieux». C'est un agent du roi, Mallet du Pan, qui en conseille la rédaction qui sera finalement l'oeuvre d'un groupe d'émigrés, dont le marquis de Limon. En premier lieu, le manifeste de Brunswick tente d'expliquer les raisons de la coalition austro-prussienne.

« Le manifeste de Brunswick Une funeste «gaffe» 25 juillet 1792 En wilt 1792, au moment oil l'Autriche et la Prusse coalisees s'appretent a enva- hir la France, parvient, a Paris, un «ma- nifeste* signe par Charles-Ferdinand- Guillaume, duc de Brunswick, generalis- sime des armies aloes, et redige au quartier general de Coblence, le 25 juil- let 1792.

Ce manifeste, veritable decla- ration de guerre qui suscitera en France l'indignation generale, tire ses origines des tractations secretes de Ia cour de France et du couple royal prisonnier aux Tuileries.

En effet, on decouvrira plus tard une lettre de la reine deman- dant au comte Mercy, ambassadeur autrichien a Paris, de publier un mani- feste pour arreter «les factieux*.

C'est un agent du roi, Mallet du Pan, qui en conseille la redaction qui sera finale- ment l'ceuvre d'un groupe d'emigres, dont le marquis de Limon. En premier lieu, le manifeste de Bruns- wick tente d'expliquer les raisons de la coalition austro-prussienne.

Il &nonce la suppression unilaterale, par Ia Con- vention, des droits des «princes alle- mands possessionnes d'Alsace et de Lorraine*.

Puis its'irrite, dans une seconde partie, de l'etat d'anarchie de la France et des menaces qui pesent sur Ia famille royale, soumise a des vexations continuelles. Si le document affirme que l'Autriche et la Prusse n'entendent pas conquerir la France, il pretend que les armies alliees sont prates a delivrer le roi et la reine et parle mime de proteger en France les personnes et les biens.

Bien plus, ce manifeste qui emane de puissances etrangeres donne aux soldats, aux admi- nistrateurs et aux habitants de la France des ordres de resistance a la Revolution et les menace de repression si ces ordres ne sont pas executes.

Enfin, il annonce pour Paris un chatiment exemplaire.

Le roi Louis XVI recoit le document le 1" mit et le transmet a l'Assemblee le- gislative le 3 aoilt. Le manifeste de Brunswick provoque dans l'Assemblee et parmi les Parisiens non pas la peur, mais la colere.

On s'enrole volontairement dans l'armee; les 48 sections, moins une, de la Com- mune reclament la dacheance du roi. Les consequences du manifeste sont immenses: prise des Tuileries et fin de la royaute; puis, apres lesdefaites de Longwy et de Verdun, Ia victoire de Valmy ou le duc de Brunswick, signatai- re du fatal document, est battu. Ce dernier n'est pourtant pas un ennemi de la France; on l'a contraint a signer un texte qu'il n'a pas redigo lui-mime et qu'il considere, en ses propres termes, comme «impolitiqueo et qu'il qualifie d'«acte deplorable*.

Il n'empeche que le manifeste de Brunswick a,par ses outrances, radicalise la Revolution fran- caise. Le manifeste de Brunswick Unefuneste «gaffe» 25 juillet 1792 En août 1792, au moment où l'Autriche et la Prusse coalisées s'apprêtent à enva­ hir la France, parvient, à Paris, un 4. »

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