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Le Marais à la Convention

Publié le 27/02/2008

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Une politique de bascule. En plus des Girondins et des Montagnards, les deux partis bien constitués de la Convention, on trouve de nombreux députés formant un centre: le Marais. Ils n'ont ni chefs, ni grands orateurs, ni même d'opinions politiques très affirmées; ils servent longtemps de force d'appoint et de masse de manoeuvre pour les Girondins et les Montagnards qui bénéficient tour à tour de leurs suffrages selon les fluctuations politiques. Mais, dans l'ensemble, le Marais est prudent, comme la majorité silencieuse des électeurs qu'il représente.
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« Le Marais à la Convention Une politique de bascule 1792-1795 En plus des Girondins et des Monta­ gnards, les deux partis bien constitués de la Convention, on trouve de nom­ breux députés formant un centre: le Marais.

Ds n'ont ni chefs, ni grands ora­ teurs, ni même d'opinions politiques très ·affirmées; ils servent longtemps de force d'appoint et de masse de manœuvre pour les Girondins et les Montagnards qui bénéficient tour à tour de leurs suf­ frages selon les fluctuations politiques.

Mais, dans l'ensemble, le Marais est prudent, comme la majorité silencieuSe des électeurs qu'il représente.

n s'inquiè­ te d'une Révolution et d'une Terreur qui n'en fmissent pas.

Il met fin à la dictatu­ re de Robespierre et occupe le pouvoir entre juillet 1794 et décembre 1795.

Au sein d'une Convention qu'on appellera «thermidorienne», Je Marais combat à la fois les révolutionnaires et les royalis­ tes.

D fait exécuter bon nombre des pre­ miers, comme Carrier, l'auteur des noyades de Nantes, ou comme Collot d'Herbois, un des responsables des ré­ pressions de Lyon.

D supprime le club des Jacobins où ont été conçues les mesures révolutionnaires les plus impi­ toyables.

D limite les pouvoirs du Comi­ té de Salut public et abolit la dictature économique imposée par les lois du maximum général.

Sur sa droite, le Marais tente dans un premier temps de faire des concessions: il engage des pourparlers avec les roya­ listes et les révoltés de l'Ouest; il rétablit là liberté des cultes et supprime le Tribu- nal révolutionnaire.

Mais cette politique de bascule encourage l'opposition, tan­ tôt des Jacobins, tantôt des royalistes.

Le Marais, dans la Convention thermi­ dorienne, mène alors des actions beau-.

coup plus dures.

Il écrase les royalistes débarqués à Quiberon; contre l'émeute du même parti, sur les marches de J'égli­ se Saint-Roch, il utilise l'énergie d'un gé­ néral encore inconnu, Napoléon Bona­ parte.

Il réagit non moins vigoureuse­ ment contre les révolutionnaires intran­ sigeants qui s'enhardissent.

Pour conserver l'acquis de la Révolu­ tion, le Marais prend d'ailleurs des pré­ cautions.

Dans la Constitution de J'an III, que la Convention préparait dès juin 1795, il était spécifié qu'au moins 500 membres de l'ancienne Assemblée siége­ raient dans la nouvelle.

Le bilan de la Convention thermido­ rienne, animée par le Marais, est loin d'être négatif: la paix est signée avec la Prusse, les Pays-Bas et l'Espagne; la Belgique est annexée, ce qui protége la France de toute invasion par sa fragile frontière du Nord.. »

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