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Le maréchal de Mac-Mahon

Publié le 27/02/2008

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Un soldat fourvoyé. Comme Hindenburg, Pétain ou Eisenhower, Mac-Mahon offre l'exemple d'une carrière à la fois militaire et politique. Issu d'une famille irlandaise, il entre dans l'armée en 1827 et participe à l'expédition d'Alger. Sous Louis-Philippe, il se fait remarquer lors de la conquête de l'Algérie par une bravoure entêtée que l'on retrouve pendant la campagne de Crimée, où il s'empare de la tour de Malakoff, prononçant son fameux «J'y suis, j'y reste!». En 1859, il remporte la victoire de Magenta et il est fait maréchal et duc par Napoléon III. En 1870, Mac-Mahon est moins heureux. Battu en Lorraine au début d'août, encerclé à Sedan et grièvement blessé, il doit céder son commandement et est fait prisonnier. Après sa libération, il accepte de commander l'armée chargée d'écraser la Commune, ce qui lui vaut la reconnaissance de l'Assemblée. Deux ans plus tard, son rôle politique commence. Les monarchistes comptent utiliser l'inexpérience du vaillant soldat, légitimiste convaincu, pour restaurer la monarchie. A la chute de Thiers, Mac-Mahon est élu président de la République (24 mai 1873) et annonce son intention de travailler au «rétablissement de l'ordre moral». En fait, la tentative de restauration échoue, au cours de l'été de 1873, devant l'obstination du comte de Chambord à rétablir le drapeau blanc. Déçus, les monarchistes se résignent à une solution d'attente. Le 20 novembre 1873, une loi prolonge les pouvoirs du président pour sept ans. Il gardera ainsi la place et réalisera peut-être la monarchie.

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