Le mastaba de Mererouka

« joyeuses Ueux d'enfants, dan ses) .

Dans l'au-de là, Me­ rerouka n'oub l ie pas le plai­ sir de voir « bouger » la jeu­ nesse et de s'en réjouir .

Une étrange profusion de bateaux U ne salle entière est con­ sacrée à des représenta­ tions de bateaux.

Si ses pa­ rois sont en grande partie très abîmées, il subsiste tout de même des images magni­ fiques par leur harmonie et leur mystère .

En effet, l'un des murs devait accueillir à l'origine plus de vingt ba­ teaux.

Il s'agissait tout d'abord de grands navires re­ montant le Nil.

Bien qu'ils soient à voile (pas moins de sept hommes sont chargés de la manœuvrer), de nombreux autres membres d'équipage sont nécessaires à leur manie­ ment, ne serait-ce que pour les diriger au moyen de leurs longs avirons .

Bien entendu, le maître siège à la poupe, confortablement installé sur un siège à pieds de lion.

Cette paroi en apparence simple, puisqu'elle est consti­ tuée exclusivement de repré­ sentations d'embarcations, est en réalité complexe.

En effet, les égypto logues n 'ont pas de certitude quant à sa­ voir si le motif est d'ordre réel ou symbolique.

Ils recon ­ naissent bien évidemment­ qu 'il ne s'agit pas là d'un voyage funéraire : les ba­ teaux ne sont pas ceu x qui sont censés être utilisés pour les voyages vers l'au-delà.

Mais, alors, s'agit-il de voya­ ges réel l ement effectués en direction d'Abydos, ville sain­ te du Sud, ou d'un attache­ ment -sans que le voyage ait réellement lieu - pour cette même ville ? Surtout, pour­ quoi les reproduire avec au­ tant d'insistance ? Autant de questions qui resten t pour l'instant sans réponse .. »