Le mausolée de Qaytbay

et des ré­sidences d'émirs du plus pur style cairote. A cette époque, l'influence de l'architecture du Caire se ressent jusqu'à Tu­nis, la ville phare du Magh­reb, et les objets d'art mame­louks, comme les bronzes et les verres d'un raffinement inégalé, sont recherchés par les marchands vénitiens qui les imitent pour leur riche clien­tèle. Dans les palais occiden­taux, il est de bon ton d'être décoré selon le luxe cairote. L'Égypte mamelouke est un carrefour du commerce inter­national, et son art est depuis l'origine pluriculturel, les sul­tans et les émirs ayant tou­jours fait appel à des compé­tences étrangères. Cette ten­dance s'accentue encore pen­dant la période circassienne, caractérisée par une grande mobilité des ateliers, des ar­tistes et des idées au sein du monde musulman. L'absence de tout sentiment nationa­liste chez les Mamelouks a fa­vorisé dans leur style architec­tural l'assimilation des ap­ports étrangers.