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Le ministère Calonne

Publié le 27/02/2008

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Le refus des notables. Ayant acquis, comme intendant à Metz et à Lille, une réputation d'excellent administrateur, Charles-Alexandre de Calonne est nommé contrôleur général du Trésor en novembre 1783. Il se trouve devant une situation financière alarmante. Pour renflouer la trésorerie et obtenir des rentrées fiscales, il pense lancer de grands travaux. Il lui faut restaurer le crédit et donner confiance (on ne prête qu'aux riches); dans ce but, plutôt que d'économies, il use de prodigalités voyantes: il ne refuse rien aux courtisans puissants dont il espère le soutien; il multiplie les emprunts (650 millions en trois ans, plus que pour la guerre d'Amérique). L'heure des échéances arrivée, devant l'échec de sa gestion, il revient aux mesures préconisées par ses prédécesseurs, Turgot et Necker. Dans le mémoire qu'il présente à Louis XVI, en août 1786, Calonne préconise: le remplacement des deux vingtièmes par un impôt national, la subvention territoriale sur les biens fonciers, dû par tous les propriétaires sans exception et proportionnel aux revenus; l'imposition des droits seigneuriaux et féodaux du clergé, ainsi que des biens de l'Eglise; le libre commerce des grains; la suppression des douanes intérieures; la diminution de la taille; le remplacement, pour stimuler l'économie, de la corvée par un salaire en espèces. Des assemblées provinciales consultatives, élues au suffrage censitaire, sans distinction de classes, seraient associées à l'administration fiscale. Calonne, certain que le parlement refusera l'enregistrement de tels édits, comme il l'a refusé à Turgot dix ans plus tôt, propose de présenter le projet à une Assemblée de notables choisis par le roi.

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